Envie de découvrir un nouveau personnage dans l'univers Valiant? N'hésitez pas et procurez-vous le nouvel album sorti chez Bliss Comics, intitulé Divinity. Il s'agit de l'histoire de Abram Adams, un cosmonaute russe qui s'est porté volontaire pour une mission secrète dans l'espace, qui a duré plus de 30 ans, à l'insu de tous; Il a assisté du fond du cosmos au délitement du monde qu'il a quitté, de l'assassinat de JFK à la chute du mur de Berlin, et lorsqu'il fait son retour sur Terre, il est nanti de pouvoirs extraordinaires, qui en font un être divin. L'album est introduit par une narration froide et distanciée, qui nous raconte tout ce qui s'est passé avant, de l'adoption de Abram et sa prise en charge par le gouvernement soviétique, jusqu'à sa mission si particulière, où il passe le plus clair de son temps dans un état proche de l'hibernation, afin de vieillir le moins vite possible. Le sujet a été choisi car étant orphelin, il ne présente pas d'attaches humaines, du moins en apparence. Poussé par une soif de connaissance, un désir profond de percer les secrets de l'univers, il accepte de devenir le cobaye d'un saut dans l'inconnu invraisemblable, et lorsqu'il revient sur Terre, dans le désert australien, c'est pour émerger en tant qu'être capable d'exaucer les désirs profonds de tous ceux qui s'approchent, de modeler la réalité et l'espace. Bien entendu de telles capacités finissent pas éveiller la suspicion et la crainte, et il n'est pas étonnant de voir que l'équipe Unity, composée des principaux héros de l'univers Valiant finit par être envoyée sur les lieux pour enquêter, et donner un avis circonstancié. Rassurez-vous toutefois, si vous ne connaissez pas ces personnages, vous ne perdez pas grand-chose, car cette lecture peut-être abordée de façon tout à fait autonome.
La narration de Matt Kindt demande aux lecteurs beaucoup d'attention et d'engagement, il ne s'agit pas ici d'un album construit de manière superficielle, mais d'une histoire qui gagne en profondeur, au fur et à mesure des pages, et qu'il faut lire en connaissance de cause. Ce n'est par exemple que dans la seconde partie que les interrogations trouvent un début de réponse, comme qui est vraiment Abram, qui est le narrateur, quels sont ses véritables dons. Au dessin Trevor Hairsine est dans une forme extraordinaire. Les visages, les expressions, la manière avec laquelle il insuffle de la vie est en tout point remarquable. Vous pourrez d'ailleurs le remarquer dans les bonus en fin d'album, l'encrage de Ryan Winn et la mise en couleur de David Baron contribuent grandement à un traitement graphique de premier choix. Certains motifs reviennent en boucle tout au long de Divinity, que ce soient les vignettes horizontales allongées utilisées pour souligner la distorsion du temps, ou la forme circulaire qui traverse les 4 épisodes, de la navette soviétique envoyée dans l'espace, à la cellule de confinement qui permet au groupe Unity d'avoir le dessus. A mon sens, une des grandes qualités de Divinity c'est la capacité d'aborder dans un même temps l'infini du cosmos et l'intimité de l'individu, les grands mystères de l'univers et les peines et les joies d'un homme privé de ses affects. Une bien belle surprise en somme que je vous recommande chaudement, pour prolonger l'aventure Valiant, décidément impliqué dans un renouveau fort sympathique.
Petit aparté pour finir qui n'a rien à voir avec cet album mais qui concerne la maison d'édition Bliss Comics. Si nous saluons depuis son arrivée la bonté de son travail, et nous n'avons de cesse de vous dire combien il est important de la soutenir et combien les albums publiés sont de qualité, la communication est une autre paire de manches. Nous avons bien conscience que Bliss Comics a déjà certains rapports étroits avec d'autres sites et d'autres intervenants du milieu des comics, et que notre petite association n'a guère de valeur dans leur optique, toutefois il est dommage de snober ainsi des partenaires qui vous sollicitent pour de petites d'initiatives, comme nous avons tenté de le faire ces dernières semaines. Au demeurant ça l'est encore plus quand ces mêmes partenaires sont impliqués à leur façon dans la promotion et la défense de vos produits. Mais UniversComics fonctionnant de manière totalement autonome, sans aucune subvention ni visée publicitaire, sans aucun lien direct avec aucun autre média institutionnalisé du genre, ce n'est qu'une demie surprise. Dommage.
A lire aussi : Quantum et Woody : la série feel-good de l'univers Valiant
La narration de Matt Kindt demande aux lecteurs beaucoup d'attention et d'engagement, il ne s'agit pas ici d'un album construit de manière superficielle, mais d'une histoire qui gagne en profondeur, au fur et à mesure des pages, et qu'il faut lire en connaissance de cause. Ce n'est par exemple que dans la seconde partie que les interrogations trouvent un début de réponse, comme qui est vraiment Abram, qui est le narrateur, quels sont ses véritables dons. Au dessin Trevor Hairsine est dans une forme extraordinaire. Les visages, les expressions, la manière avec laquelle il insuffle de la vie est en tout point remarquable. Vous pourrez d'ailleurs le remarquer dans les bonus en fin d'album, l'encrage de Ryan Winn et la mise en couleur de David Baron contribuent grandement à un traitement graphique de premier choix. Certains motifs reviennent en boucle tout au long de Divinity, que ce soient les vignettes horizontales allongées utilisées pour souligner la distorsion du temps, ou la forme circulaire qui traverse les 4 épisodes, de la navette soviétique envoyée dans l'espace, à la cellule de confinement qui permet au groupe Unity d'avoir le dessus. A mon sens, une des grandes qualités de Divinity c'est la capacité d'aborder dans un même temps l'infini du cosmos et l'intimité de l'individu, les grands mystères de l'univers et les peines et les joies d'un homme privé de ses affects. Une bien belle surprise en somme que je vous recommande chaudement, pour prolonger l'aventure Valiant, décidément impliqué dans un renouveau fort sympathique.
Petit aparté pour finir qui n'a rien à voir avec cet album mais qui concerne la maison d'édition Bliss Comics. Si nous saluons depuis son arrivée la bonté de son travail, et nous n'avons de cesse de vous dire combien il est important de la soutenir et combien les albums publiés sont de qualité, la communication est une autre paire de manches. Nous avons bien conscience que Bliss Comics a déjà certains rapports étroits avec d'autres sites et d'autres intervenants du milieu des comics, et que notre petite association n'a guère de valeur dans leur optique, toutefois il est dommage de snober ainsi des partenaires qui vous sollicitent pour de petites d'initiatives, comme nous avons tenté de le faire ces dernières semaines. Au demeurant ça l'est encore plus quand ces mêmes partenaires sont impliqués à leur façon dans la promotion et la défense de vos produits. Mais UniversComics fonctionnant de manière totalement autonome, sans aucune subvention ni visée publicitaire, sans aucun lien direct avec aucun autre média institutionnalisé du genre, ce n'est qu'une demie surprise. Dommage.
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