« Les yeux couleur de pluie », coup de cœur breton

Bonjour tout le monde ! L’article du jour parle d’un roman lu il y a quelques semaines grâce à l’avis de Mélusine du blog Carnet Parisien : Les yeux couleur de pluie. Je savais donc qu’il parlait de médecine, d’un peu d’amour et de Bretagne. La Bretagne, c’est une région que j’affectionne particulièrement. L’une de mes tantes a élu domicile là-bas et c’est toujours un bonheur d’aller la voir (mes cousins aussi. Mine de rien, ils sont plus jeunes que moi mais ce sont mes petits chéris (et j’ai toujours mon câlin avec le dernier)). Sans oublier ma copinaute adorée Loarwenn qui y habite aussi (et ma copine de fac P. y est originaire et c’est son anniversaire aujourd’hui !!!) . Bref … j’aime la Bretagne et le jour où je décroche le CAPES, je pars m’y installer (du moins le plus vite possible). Tant pis La Rochelle ! (ndlr : La mer est la chose qui me manque le plus à Poitiers)

C’est quoi le pitch Holly ?

9782226320995-jLes yeux couleurs de pluie : les tribulations d’une étudiante en médecine, affectée à Brest du jour au lendemain. Le bout du monde à ses yeux…
Pour Marie-Lou, c’est une nouvelle vie qui commence, loin des siens, de ses montagnes. L’insouciance et la légèreté de ses vingt-cinq ans se mêlent à la dure réalité de l’hôpital, des gardes aux urgences, du contact avec la maladie. Et au beau milieu de la nuit, cette Savoyarde en ciré jaune croisera Matthieu, un surfer, interne en ORL. Ce loup solitaire, mystérieux et poétique, arrivera-t-il à lui faire une place dans sa vie ?

Rencontres, passions, non-dits, doutes… l’histoire d’un envol, l’histoire d’une vie. La baie des Trépassés, le port du Moulin-Blanc, le brouillard de Brest donnent une dimension romantique à ce beau roman sensible et drôle, riches d’histoires sur le milieu médical, et qu’on ne lâche pas.

On en pense quoi ?

Merci merci merci Mélusine ! J’ai eu un gros gros gros coup de cœur pour ce roman. Pour ne pas dire que je l’ai dévoré en quelques heures. Il est certes court mais je ne reste pas sur ma faim. J’ai tout aimé dans ce roman. La couverture qui sent bon la Bretagne et un titre qui moi me fait rêver, un peu mystérieux, un peu romantique aussi (un peu littéraire, comme j’aime).

Marie-Lou est une jeune interne en médecine. Elle est sympathique et touchante comme personnage. Elle est simple. Oui c’est ça, simple. Un caractère doux qui se révèle au fil des pages. Une petite erreur à l’examen final l’oblige à quitter sa famille et sa Savoie pour aller faire son internat en neurologie à l’autre bout de la France, à Brest, sur une petite phrase de sa sœur (quand je dis que la mer fait tout). Elle est volontaire, souriante et joyeuse mais l’idée de partir dans une région qu’elle ne connaît pas lui fait très peur. A son arrivée à Brest, elle choisit de s’immerger, s’investir même, dans son travail et elle s’y intègre rapidement. De plus, elle a opté pour la colocation avec Anna, elle aussi interne dans un autre service, qui va lui faire découvrir sa région, ses habitudes, ses amis et sa famille. En parlant de famille, elle va rencontrer Matthieu, le cousin d’Anna, dans des circonstances assez drôles je dois dire, et dès lors, une relation particulière va se nouer entre eux.

On va donc suivre Marie-Lou à l’hôpital où elle travaille. On va la voir évoluer, prendre ses marques dans le service de neurochirurgie, s’attacher à ses patients et se faire des amis comme Farah, sa collègue elle aussi interne. Matthieu, elle va le croiser régulièrement vu que lui aussi y est interne. « Docteur Belles Oreilles », comme Marie-Lou l’appelle, est plutôt mystérieux au début puis au contact de notre savoyarde, il va finir par s’ouvrir. C’est un personnage que j’ai beaucoup aimé. Mon seul petit bémol est que la relation qu’il a avec Marie-Lou évolue un peu trop vite dans la deuxième partie du roman. Mais bon …

Après, il y a la Bretagne … Avec quelques petits clichés bien sûr mais sans trop en faire. On a de belles descriptions de cette région si bien que par moment, c’est comme si l’air de la mer sortait du livre. On sent bien que Sophie Tel Man est originaire de la région et elle lui rend un très bel hommage avec Les yeux couleur de pluie. En le lisant, on voyage avec Marie-Lou, on (re)découvre la Bretagne et c’est un plaisir. Et pour le titre, on découvre très vite à qui ils appartiennent ces fameux yeux et ce qui va se passer dans le roman. Cependant, on a le droit à quelques petits rebondissements pour nous tenir en haleine. Mais comme je l’ai dit juste avant, par moment, ça va un peu vite. J’aurais aimé que cela prenne un peu plus de temps mais cela dit, j’ai aimé les choix de l’auteur malgré tout.

Si le roman tourne autour de sentiments, il y a un point en particulier qui m’a touchée : l’univers médical. Certains mots de vocabulaire peuvent surprendre par leur complexité mais Sophie Tel Man prend quand même le temps de nous les expliquer avec simplicité, comme son personnage Marie-Lou. Mais … qui dit neurologie dit aussi maladies. Une en particulier : la maladie de Parkinson. Cette maladie-là, je la côtoie depuis toute petite. Cela fait dix-neuf ans qu’elle fait partie de ma vie, de celle de Pépé. Alors qu’il venait de partir en retraite à soixante ans, on lui a diagnostiqué cette maladie. Plus les années passent et plus la maladie se fait ressentir. C’est dur pour moi mais c’est encore plus dur pour lui. Et ce qu’il doit ressentir chaque jour, je l’ai ressenti dans ce roman à travers les patients de Marie-Lou et leurs familles, dont un en particulier. Sophie Tel Man parle de cette maladie avec beaucoup de douceur, de pudeur aussi. Elle met des mots sur la douleur sans nous faire tomber dans le pathos. Ça m’a touchée, bien plus que je le pensais. Cela m’a aussi permis de comprendre un peu mieux ce que vit Pépé au quotidien. J’aimerais beaucoup lui faire lire ce livre d’ailleurs. On verra bien …

Vous l’aurez compris, j’ai plus qu’adoré/aimé ce roman. L’écriture de Sophie Tel Man est très belle. Elle est aussi fluide, du vocabulaire un peu particulier utilisé avec soin et simplicité et on ne voit pas les pages défiler si bien que lorsqu’on arrive à la fin, on est un peu triste. Triste de quitter Marie-Lou, Matthieu ou Anna. J’aurais aimé rester plus longtemps avec eux.

En conclusion

Un véritable coup de cœur pour Les Yeux couleur de pluie, pour son histoire toute simple, adorable aussi, agréable et touchante qui touche au cœur parfois. Une belle leçon de vie qui parle d’amitié, d’amour, d’espoir et qui ouvre au monde. Un roman qui touche, bouleverse mais fait rire avec quelques scènes drôles (mention spéciale à la rencontre Marie-Lou/Matthieu et aussi Écume, le labrador (j’en ai un à la maison alors j’ai bien ri)). Un roman qui détendra tout le monde avec l’été qui est là. Et encore une fois, merci Mélusine pour la découverte !

PS : n’oubliez pas le concours des deux ans du blog ! Il y a un super roman dédicacé à gagner entre autres 😉