Traduit de l'allemand par Martin Ziegler
1947. Alors que le père de Gaby est mort à la guerre, arrive un homme se présentant comme « un camarade de guerre » du défunt. D’abord hébergé provisoirement, il va vite devenir « l’oncle Anton » pour finir par épouser la mère de Gaby et se faire carrément appelé papa par la jeune enfant et son frère, Achim.
Réconfortée par cette présence masculine, Gaby, âgée seulement de 8 ans, commence par adorer écouter l’homme lui raconter des histoires assise sur ses genoux. Il est tellement gentil avec elle alors que bizarrement, il en a toujours après Achim. Mais un jour, au cours d’une histoire « les doigts de papa se glissèrent sous l’élastique de sa culotte »…
Commence alors pour Gaby un calvaire qui va durer près de dix ans. Attouchements d’abord puis l’escalade. S’ajoutent à cet enfer, les menaces, les chantages, les coups, la jalousie, la haine et la culpabilité...
Inspiré de la propre expérience de la journaliste et écrivain Heidi Hassenmüller, Bonne nuit, Sucre d’orgea eu un énorme retentissement à sa sortie en Allemagne. Elle s’en explique dans une postface où elle écrit notamment : « L’abus sexuel est le seul crime où c’est à la victime de « prouver » son innocence. »
Glaçant !
SeuilISBN 2 02 0593211155 pages1992/20039€A partir de 13 ans