Une phrase extraite du Talmud pour ouvrir notre billet du jour sur un roman qui m'a totalement pris à contre-pied. A la lecture de la quatrième de couverture, je m'attendais à une histoire façon série noire, entre polar et comédie, avec un ton bien cynique comme savent si bien faire les Américains. Et puis, au fil des pages, j'ai réalisé que j'étais en train de lire un vrai roman noir, et même très noir. Mea culpa... Bon, ça ne change pas grand-chose, finalement, juste l'état d'esprit du lecteur qui doit oublier la comédie pour se plonger dans cette histoire bien sombre. "Gangsterland", de Tod Goldberg (paru ce printemps aux éditions Super 8), est ce roman noir, au point de départ surprenant, mais qui abandonne vite l'idée d'une version mafieuse des "Aventures de Rabbi Jacob" pour offrir au lecteur un duel à distance entre deux hommes désormais dans une situation bien délicate...
Sal Cupertine exerce la difficile profession de tueur. Et, dans son domaine, il est clairement l'un des meilleurs. Exécuteur des basses oeuvres pour la mafia italienne de Chicago, il n'a jamais commis la moindre erreur, débarrassant inexorablement la Famille de tous ceux qui risquaient de mettre en danger ses intérêts.
Méticuleux, doté d'une mémoire exceptionnelle qui lui vaut le surnom de Rain Man, capable d'agir comme un ombre, Sal est insaisissable depuis des années. Travaillant principalement sur demande de son cousin Ronnie, l'implacable tueur est, le reste du temps, un paisible père de famille, aimant et chaleureux.
Et puis, un jour de 1998, la boulette... Une grosse boulette, une boulette de compétition, même. Il flingue trois agents du FBI et se débarrasse, pour faire bonne mesure, d'un de leurs indics présent sur place. Pourquoi ce coup de folie, en plein jour, dans un hôtel rempli de monde, lui qui ne tue habituellement que la nuit et dans des endroits isolés ?
Possible que la drogue au coeur de la transaction soit une explication. La goûter n'était pas la meilleure idée qu'ait eue Sal. Elle lui a embrouillé les idées et lui a fait oublier tous les principes essentiels qui en ont fait un tueur implacable et inarrêtable. Il a pété les plombs et le voilà dans une situation impossible...
Logiquement, il devrait avoir signé son arrêt de mort. Aucun clan mafieux ne pourrait laisser en vie un maillon aussi faible, qui a donné une bonne raison au FBI de se mêler de leurs affaires. Oui, mais Sal est le cousin de Ronnie, et ce dernier a le sens de la famille, alors il a décidé de passer l'éponge. Mais, à une condition...
Que Sal s'éloigne de Chicago. Pour toujours. Et, pour cela, Ronnie a trouvé une solution radicale : vendre Sal à une autre famille mafieuse, basée à Las Vegas. Avec, à la clé, un tout nouveau visage, une toute nouvelle vie, un tout nouveau métier... Le programme de protection des témoins, à la mode mafieuse, en quelque sorte.
Adieu, Sal Cupertine, et bonjour... au Rabbin David Cohen !
Ah oui, dit comme ça, ça surprend... Et, croyez-moi, le plus surpris de tous, c'est Sal lui-même. Enfin, David. Lui, l'athée, se retrouve converti au judaïsme en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire et, mieux encore, il va devoir suivre des cours de religion accéléré pour rapidement devenir le bras droit du Rabbin Kales, propriétaire d'un funérarium dans la ville du jeu et du vice...
Avec peu d'espoir de revoir rapidement sa femme et son enfant... Un souci de taille pour Sal/David, qui découvre également rapidement qu'on ne l'a pas envoyé à Las Vegas par hasard, et qu'il se pourrait bien que les compétences qui étaient les siennes dans sa vie passée lui soient très utiles dans sa nouvelle et pieuse existence...
Pendant ce temps, Jeff Hopper, agent spécial du FBI, paye les pots cassés du fiasco de son opération bouclée dans le sang par Sal. Ses chefs ont choisi de jeter un voile pudique sur le massacre et de faire sauter quelques fusibles, dont Jeff. Un beau placard pas du tout doré l'attend, ce qui ne lui plaît pas du tout. Il sait qu'il a commis une erreur funeste et il culpabilise.
Et il se dit que retrouver l'assassin de ses collègues et de son indic serait un excellent moyen de faire taire cette culpabilité. Mais aussi de redorer son blason auprès de son employeur... Enfin, s'il réussit son coup. Une partie de quitte ou double s'engage, Jeff se lançant sur les traces de Sal Cupertine, l'homme qui a ruiné sa carrière...
Quand j'ai vu en quatrième de couverture cette histoire de tueur à gages transformé en rabbin pour se faire oublier, j'ai donc pensé tenir en main un bouquin propice à la rigolade. Oh, "Gangsterland" n'est pas dénué d'humour, mais ce n'est pas du tout, du tout une comédie... On est dans un pur roman noir, au-dessus duquel plane l'ombre des mafias, peut-être plus discrètes qu'au temps de leur splendeur, mais toujours bien présentes.
D'un côté, Sal devenu David qui doit s'adapter à son nouvel univers et comprendre également ce qu'on attend de lui. Rabbin prêchant en brodant plus souvent sur les chansons de Bruce Springsteen que sur les textes saints habituels, il peine à entrer dans son nouveau costume. Là encore, Tod Goldberg joue là-dessus sans excès, préférant mettre l'accent sur les états d'âme du personnage.
De l'autre, l'enquête de Jeff, justicier solitaire déterminé à retrouver le tueur, quitte à se mettre à peu près tout le monde à dos, aussi bien du côté des mafieux que de celui du FBI... En sautant à pieds joints sur la tapis sous lequel tout le monde a soigneusement caché la poussière et le cracra, il va produire un sacré nuage... Et une grosse collection d'emmerdements.
Au coeur de l'histoire, la mort. Sous des formes différentes, d'ailleurs, brutales ou naturelles, prématurées ou fruit du destin... Le cynisme évoqué, s'il n'apparaît pas comme je l'imaginais avant de plonger dans cette lecture, est tout de même présent, les pratiques entourant le funérarium de Vegas n'ayant rien de très cath... euh, pardon, orthodoxe...
Mais, c'est aussi la question de la relation d'un tueur professionnel à son métier. Sal/David ne cesse de se poser des questions qui ne l'avaient probablement jamais effleuré avant que sa vie ne bascule. Tuer, quel métier étrange ! Mais qui est-il ? Un psychopathe, un taré ? Sans doute, en tout cas, lui-même se classe plutôt dans cette catégorie que dans celle des méchants.
Oui, il tue, mais n'y prend aucun plaisir, c'est juste le moyen qu'il a trouvé pour gagner sa vie, et voilà. Il tue avec une habileté diabolique, ne laissant jamais rien derrière lui, ce qui est, finalement, la partie la plus délicate du boulot. Mais, en dehors de ça, c'est un mec qui pourrait être n'importe qui, un ami, un proche, en tout cas un mari et un père qui aime les siens.
Sans doute sans cette famille, son acceptation de son sort aurait-elle été différente. Quand on n'a rien à perdre, fuir, changer de bobine et d'identité, devenir rabbin ou n'importe quel autre boulot sans rapport (en tout cas apparemment) avec la mafia, tout cela est plus simple. Mais là, laisser derrière soi sa famille, avec un espoir très, très mince de les revoir un jour, c'est difficile à supporter.
La vie et l'amour, même pour un homme qui vit pour et par la mort, ne sont pas un détail de l'existence. Sal devenu David est travaillé par cela, même s'il sait bien que renouer avec ses proches signerait probablement leur arrêt de mort à tous... Alors, il ronge son frein, mais le coeur n'y est plus vraiment... Sal Cupertine est mort, idée pénible à accepter de son vivant.
Oui, j'y reviens, j'ai été surpris de la tonalité du livre. Par sa noirceur, qui va en se densifiant au fur et à mesure que l'histoire avance. Par ces deux personnages centraux qui ont fait, bien involontairement, le malheur l'un de l'autre et qui n'ont plus vraiment en main leur destin. Et par le fait qu'on ne voit pas du tout comment ils pourraient s'en sortir...
Avec "Gangsterland", Tod Goldberg propose un roman qui offre un nouveau regard sur la mafia. On est clairement plus proche des Sopranos que du Parrain, avec une touche de "Six feet under". La mafia qui a pignon sur rue, installée dans l'économie légale et la vie quotidienne pour masquer ses activités illégales.
On n'est pas au coeur de la mécanique mafieuse dans la partie se déroulant à Chicago, Sal n'étant qu'un exécutant. En revanche, à Vegas, David a de nouvelles responsabilités et l'on voit mieux se mettre en place les projets les plus lucratifs sous le vernis de respectabilité. Sans oublier les basses oeuvres, qui restent la norme mafieuse toujours et partout.
A Vegas, on pense jeu, avec la mafia, on pense drogue, mais dans "Gangsterland", on découvre toute l'ingéniosité des familles pour faire leur beurre, avec, ici, un trafic des plus originaux. On entrevoit aussi la mosaïque mafieuse qui tisse ses fils un peu partout, et encore, on n'évoque là que des mafias implantées de longue date, l'italienne à Chicago et la mafia juive, fondatrice de Vegas.
On peut entrer dans une Famille, mais on n'en sort pas autrement que les pieds devant, et parfois bien avant son heure et sans l'avoir choisi... Sal Cupertine a obtenu un sursis, un cadeau empoisonné mais qui lui laisse un infime espoir de mener une vie plus normale, un jour... Peut-être... Auprès de sa femme et de son fils.
Ou, au contraire, d'entamer une seconde carrière avec cette double casquette si paradoxale de tueur et de rabbin. Mais à qui peut-il faire confiance ? Ne sera-t-il pas un jour lui-même sur la liste de ceux dont on doit se débarrasser ? Quand je parle de noirceur, je le fais aussi en ayant lu le livre jusqu'au bout et ces dernières lignes poignantes, qui résument si bien la situation de Sal...
Sal Cupertine exerce la difficile profession de tueur. Et, dans son domaine, il est clairement l'un des meilleurs. Exécuteur des basses oeuvres pour la mafia italienne de Chicago, il n'a jamais commis la moindre erreur, débarrassant inexorablement la Famille de tous ceux qui risquaient de mettre en danger ses intérêts.
Méticuleux, doté d'une mémoire exceptionnelle qui lui vaut le surnom de Rain Man, capable d'agir comme un ombre, Sal est insaisissable depuis des années. Travaillant principalement sur demande de son cousin Ronnie, l'implacable tueur est, le reste du temps, un paisible père de famille, aimant et chaleureux.
Et puis, un jour de 1998, la boulette... Une grosse boulette, une boulette de compétition, même. Il flingue trois agents du FBI et se débarrasse, pour faire bonne mesure, d'un de leurs indics présent sur place. Pourquoi ce coup de folie, en plein jour, dans un hôtel rempli de monde, lui qui ne tue habituellement que la nuit et dans des endroits isolés ?
Possible que la drogue au coeur de la transaction soit une explication. La goûter n'était pas la meilleure idée qu'ait eue Sal. Elle lui a embrouillé les idées et lui a fait oublier tous les principes essentiels qui en ont fait un tueur implacable et inarrêtable. Il a pété les plombs et le voilà dans une situation impossible...
Logiquement, il devrait avoir signé son arrêt de mort. Aucun clan mafieux ne pourrait laisser en vie un maillon aussi faible, qui a donné une bonne raison au FBI de se mêler de leurs affaires. Oui, mais Sal est le cousin de Ronnie, et ce dernier a le sens de la famille, alors il a décidé de passer l'éponge. Mais, à une condition...
Que Sal s'éloigne de Chicago. Pour toujours. Et, pour cela, Ronnie a trouvé une solution radicale : vendre Sal à une autre famille mafieuse, basée à Las Vegas. Avec, à la clé, un tout nouveau visage, une toute nouvelle vie, un tout nouveau métier... Le programme de protection des témoins, à la mode mafieuse, en quelque sorte.
Adieu, Sal Cupertine, et bonjour... au Rabbin David Cohen !
Ah oui, dit comme ça, ça surprend... Et, croyez-moi, le plus surpris de tous, c'est Sal lui-même. Enfin, David. Lui, l'athée, se retrouve converti au judaïsme en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire et, mieux encore, il va devoir suivre des cours de religion accéléré pour rapidement devenir le bras droit du Rabbin Kales, propriétaire d'un funérarium dans la ville du jeu et du vice...
Avec peu d'espoir de revoir rapidement sa femme et son enfant... Un souci de taille pour Sal/David, qui découvre également rapidement qu'on ne l'a pas envoyé à Las Vegas par hasard, et qu'il se pourrait bien que les compétences qui étaient les siennes dans sa vie passée lui soient très utiles dans sa nouvelle et pieuse existence...
Pendant ce temps, Jeff Hopper, agent spécial du FBI, paye les pots cassés du fiasco de son opération bouclée dans le sang par Sal. Ses chefs ont choisi de jeter un voile pudique sur le massacre et de faire sauter quelques fusibles, dont Jeff. Un beau placard pas du tout doré l'attend, ce qui ne lui plaît pas du tout. Il sait qu'il a commis une erreur funeste et il culpabilise.
Et il se dit que retrouver l'assassin de ses collègues et de son indic serait un excellent moyen de faire taire cette culpabilité. Mais aussi de redorer son blason auprès de son employeur... Enfin, s'il réussit son coup. Une partie de quitte ou double s'engage, Jeff se lançant sur les traces de Sal Cupertine, l'homme qui a ruiné sa carrière...
Quand j'ai vu en quatrième de couverture cette histoire de tueur à gages transformé en rabbin pour se faire oublier, j'ai donc pensé tenir en main un bouquin propice à la rigolade. Oh, "Gangsterland" n'est pas dénué d'humour, mais ce n'est pas du tout, du tout une comédie... On est dans un pur roman noir, au-dessus duquel plane l'ombre des mafias, peut-être plus discrètes qu'au temps de leur splendeur, mais toujours bien présentes.
D'un côté, Sal devenu David qui doit s'adapter à son nouvel univers et comprendre également ce qu'on attend de lui. Rabbin prêchant en brodant plus souvent sur les chansons de Bruce Springsteen que sur les textes saints habituels, il peine à entrer dans son nouveau costume. Là encore, Tod Goldberg joue là-dessus sans excès, préférant mettre l'accent sur les états d'âme du personnage.
De l'autre, l'enquête de Jeff, justicier solitaire déterminé à retrouver le tueur, quitte à se mettre à peu près tout le monde à dos, aussi bien du côté des mafieux que de celui du FBI... En sautant à pieds joints sur la tapis sous lequel tout le monde a soigneusement caché la poussière et le cracra, il va produire un sacré nuage... Et une grosse collection d'emmerdements.
Au coeur de l'histoire, la mort. Sous des formes différentes, d'ailleurs, brutales ou naturelles, prématurées ou fruit du destin... Le cynisme évoqué, s'il n'apparaît pas comme je l'imaginais avant de plonger dans cette lecture, est tout de même présent, les pratiques entourant le funérarium de Vegas n'ayant rien de très cath... euh, pardon, orthodoxe...
Mais, c'est aussi la question de la relation d'un tueur professionnel à son métier. Sal/David ne cesse de se poser des questions qui ne l'avaient probablement jamais effleuré avant que sa vie ne bascule. Tuer, quel métier étrange ! Mais qui est-il ? Un psychopathe, un taré ? Sans doute, en tout cas, lui-même se classe plutôt dans cette catégorie que dans celle des méchants.
Oui, il tue, mais n'y prend aucun plaisir, c'est juste le moyen qu'il a trouvé pour gagner sa vie, et voilà. Il tue avec une habileté diabolique, ne laissant jamais rien derrière lui, ce qui est, finalement, la partie la plus délicate du boulot. Mais, en dehors de ça, c'est un mec qui pourrait être n'importe qui, un ami, un proche, en tout cas un mari et un père qui aime les siens.
Sans doute sans cette famille, son acceptation de son sort aurait-elle été différente. Quand on n'a rien à perdre, fuir, changer de bobine et d'identité, devenir rabbin ou n'importe quel autre boulot sans rapport (en tout cas apparemment) avec la mafia, tout cela est plus simple. Mais là, laisser derrière soi sa famille, avec un espoir très, très mince de les revoir un jour, c'est difficile à supporter.
La vie et l'amour, même pour un homme qui vit pour et par la mort, ne sont pas un détail de l'existence. Sal devenu David est travaillé par cela, même s'il sait bien que renouer avec ses proches signerait probablement leur arrêt de mort à tous... Alors, il ronge son frein, mais le coeur n'y est plus vraiment... Sal Cupertine est mort, idée pénible à accepter de son vivant.
Oui, j'y reviens, j'ai été surpris de la tonalité du livre. Par sa noirceur, qui va en se densifiant au fur et à mesure que l'histoire avance. Par ces deux personnages centraux qui ont fait, bien involontairement, le malheur l'un de l'autre et qui n'ont plus vraiment en main leur destin. Et par le fait qu'on ne voit pas du tout comment ils pourraient s'en sortir...
Avec "Gangsterland", Tod Goldberg propose un roman qui offre un nouveau regard sur la mafia. On est clairement plus proche des Sopranos que du Parrain, avec une touche de "Six feet under". La mafia qui a pignon sur rue, installée dans l'économie légale et la vie quotidienne pour masquer ses activités illégales.
On n'est pas au coeur de la mécanique mafieuse dans la partie se déroulant à Chicago, Sal n'étant qu'un exécutant. En revanche, à Vegas, David a de nouvelles responsabilités et l'on voit mieux se mettre en place les projets les plus lucratifs sous le vernis de respectabilité. Sans oublier les basses oeuvres, qui restent la norme mafieuse toujours et partout.
A Vegas, on pense jeu, avec la mafia, on pense drogue, mais dans "Gangsterland", on découvre toute l'ingéniosité des familles pour faire leur beurre, avec, ici, un trafic des plus originaux. On entrevoit aussi la mosaïque mafieuse qui tisse ses fils un peu partout, et encore, on n'évoque là que des mafias implantées de longue date, l'italienne à Chicago et la mafia juive, fondatrice de Vegas.
On peut entrer dans une Famille, mais on n'en sort pas autrement que les pieds devant, et parfois bien avant son heure et sans l'avoir choisi... Sal Cupertine a obtenu un sursis, un cadeau empoisonné mais qui lui laisse un infime espoir de mener une vie plus normale, un jour... Peut-être... Auprès de sa femme et de son fils.
Ou, au contraire, d'entamer une seconde carrière avec cette double casquette si paradoxale de tueur et de rabbin. Mais à qui peut-il faire confiance ? Ne sera-t-il pas un jour lui-même sur la liste de ceux dont on doit se débarrasser ? Quand je parle de noirceur, je le fais aussi en ayant lu le livre jusqu'au bout et ces dernières lignes poignantes, qui résument si bien la situation de Sal...