Résumé :
» La mer est calme. Roser et Elvira se laissent bercer un moment. Dans l’eau, les bébés ne pèsent plus rien. Elles se sentent légères malgré leur grossesse.
–; Ils iront ensemble au jardin d’enfants, à l’école et au lycée. Tu imagines ?
–; Si c’est deux filles, elles seront très amies…
–; Si c’est des garçons aussi, ils joueront dans la même équipe !
–; Et si c’est un garçon et une fille ?
–; Si c’est un garçon et une fille, ils seront amoureux, non ? »
« À l’été qui commence ! », c’est le toast que portent, le jour de la Saint-Jean, les familles Reig et Balart. En 1961, Roser et Elvira, enceintes, rêvent que leurs enfants s’aimeront et, à leur tour, célébreront chaque année l’amitié et l’été. Avant même leur naissance, Júlia et Andreu ont donc un avenir tout tracé. Ils refusent pourtant ce destin inventé par leurs mères.
Des années plus tard, ils se retrouvent. Le toast à l’amitié et à l’été retentit de nouveau le soir de la Saint-Jean. Et le voeu de Roser et d’Elvira n’est pas oublié.
Mon avis
J’ai lu ce livre dans le cadre du challenge Un mot, des titres organisé par Azilis et cette fois, c’est le mot « Été » qui a été tiré au sort (ça tombe bien non? on est en plein dedans ^^). Je ne savais pas trop ce que j’allais lire en m’inscrivant à ce challenge car je n’avais pas une idée précise d’un roman avec le mot été dans le titre et il faut dire que je n’en avais aucun qui corresponde à ce critère dans ma PAL. Je commençais un peu à désespérer à l’approche de la deadline jusqu’à ce que mon chemin croise celui de « À l’été qui commence ! ». Ce premier roman traduit en français de Silvia Soler, une auteur espagnole que je ne connaissais pas, a été une très belle découverte !
Tout commence en Catalogne dans les années 1960. Roser et Elvira sont deux amies d’enfance qui arrivent au terme de leurs grossesses simultanées. Alors qu’elles profitent d’un moment de détente à la plage, elles se mettent à rêver à l’avenir qu’auront leurs futurs enfants. Une idée en entraînant une autre, elles émettent le souhait que ces derniers soient unis par un lien d’amitié ou d’amour et qu’à leur tour, ils perpétuent une tradition instaurée par les deux amies et qui consiste à célébrer l’été qui commence !
Nous allons donc suivre Júlia et Andreu, respectivement la fille de Roser et le fils d’Elvira, sur plusieurs décennies depuis leur enfance jusqu’à l’âge adulte. Au fil des chapitres, l’auteur nous entraîne à travers leur vie dont le quotidien sera ponctué de rires et de moments heureux mais aussi de drames et de déceptions. J’ai particulièrement aimé l’aspect humain et chaleureux qui ressort de ce roman. Ici, il est question d’amitié, d’amour mais surtout de liens familiaux et de traditions. En effet, chaque année et avec l’initiative de Roser et Elvira, les deux familles Reig et Balard se retrouvent pour célébrer la Sain-Jean et trinquer à l’été qui commence ! Ce toast sera renouvelé d’année en année et deviendra en quelque sorte un rituel qui semble unir les personnages aussi bien dans la joie que dans l’adversité.
« À l’été qui commence ! » et un roman fort en émotion que j’ai vraiment pris plaisir à lire. Silvia Soler nous raconte cette histoire avec beaucoup de justesse et surtout de réalisme. La vie y est décrite avec ses hauts et ses bas et tous les petits bonheurs qui la composent mais dont on ne saisit pas toujours l’importance. L’auteur nous fait ainsi, prendre conscience de ces détails, pour la plupart éphémères, mais oh combien précieux !
Les personnages sont attachants et je salue l’aisance et la fluidité avec laquelle l’auteur a introduit et dépeint la multitude de personnages qui peuplent son récit. J’avais un peu peur de me perdre du fait de la succession des générations mais au final, je n’ai pas eu de mal à m’y retrouver, d’autant plus que chaque personnage a une place bien définie et un rôle qui lui est propre. Les personnalités sont d’ailleurs bien travaillées, ce qui apporte d’avantage d’authenticité et confère un caractère unique aux protagonistes. Je me suis prise d’affection pour la plupart des personnages que ce soit les deux inséparables amies Roser et Elvira dont la bonne humeur est contagieuse, leurs enfants Júlia et Andreu pour lesquels je me suis demandée si le vœu de leurs mamans les concernant allait se réaliser et bien sur d’autres que je vous laisse le loisir de découvrir. J’ai partagé leurs rires, leurs peines, leurs doutes ainsi que leurs espoirs et rêves.
En bref, ce roman est une véritable ode à la vie, porté par une plume agréable tout en délicatesse et en poésie. À l’instar de la vie, les pages ont défilé à une vitesse folle et c’est avec regret que j’ai quitté Júlia, Andreu et leur entourage. Je suis vraiment ravie d’avoir pu découvrir Silvia Soler dont j’espère avoir l’occasion de lire d’autres titres. « À l’été qui commence ! » m’a donné des envies d’évasion, de plage et de vacances et je vous avoue que j’ai refermé ce livre avec le sourire aux lèvres et des pensées positives plein la tête !