Je ne sais pas si j’ai pris beaucoup de rides durant ce temps-là mais une chose est sûre, eux n’en ont pas pris une seule. J’y ai retrouvé tout ce que j’avais aimé et j’ai de nouveau eu quinze ans le temps de ma lecture de ce roman de cape et d’épée, un livre composé d’action pure et dure, de rebondissements en veux-tu en voilà, d’un brin de romance et d’amitié virile. Mais, bien qu’incroyablement captivant, il est beaucoup plus basique dans son action que Le Comte de Monte-Cristo et ses personnages sont moins fouillés. De la même manière, il s’attarde moins sur le contexte historique et je crois que j’aurais aimé en savoir plus sur l’opposition entre les royalistes et les cardinalistes, sur Louis XIII et Richelieu.
Quoi qu’il en soit, quel plaisir de retrouver les mousquetaires, le rythme de l’intrigue et la finesse de la langue ! Quel plaisir surtout de retrouver Milady de Winter, de loin le personnage le plus consistant et le plus intéressant, un vrai méchant comme en en fait peu, mû par de vils sentiments et d’une fascinante complexité.
Quel plaisir également de me dire qu’il me reste encore des centaines et des centaines de pages d’aventures avec Vingt ans après puis Le Vicomte de Bragelonne…