La quatrième de couverture.
Le plus célèbre roman de Saikaku met en scène un érotomane bourgeois à l'époque Edo. En soixante ans, Yonosuke aura connu charnellement 3 742 femmes et 725 garçons, outrepassant - et de beaucoup ! - le score du don Juan de Mozart.
Il se dégage de l'ensemble du récit une esthétique du monde des plaisirs, avec ses règles de bon goût, ses figures exemplaires, ses lieux privilégiés que sont le Shimabara de Kyôto ou le fameux Yoshiwara d'Edo. Gargantua érotique, Yonosuke au cours de son périple expérimente toutes les pratiques de la sexualité de son époque jusqu'à son départ, un beau matin, vers la mythique île des Femmes, pour un voyage sans retour.
Comme j'avais beaucoup aimé les Cinq amoureuses, je me suis de nouveau laisser tenter par Saikaku et son plus célèbre roman L'homme qui ne vécut que pour aimer.
L'auteur nous décrit la vie de Yonosuke de l'âge de 7 ans à l'âge de 60 ans. A travers cette dernière, on décrit les plaisirs " courants " de l'époque Edo. Le roman de Saikaku représente très bien l'érotisme japonais que l'on retrouvera dans les shunga de Hokusai et Utamaro par la suite. Il n'y a rien de pornographique dans ce roman parce que Saikaku ne nous décrit en rien l'acte sexuel, il ne fait que nous décrire le mouvement des étoffes, le parfum des corps, etc, mais rien de sexuel ou de pornographique.
En bref, j'aime beaucoup la subtilité et la sensualité que l'on retrouve dans les ukiyozôshi, dont L'homme qui ne vécut que pour aimer est le premier du genre.
Saikaku Ihara / Philippe Picquier / Philippe Picquier / 2009 / 460 pages.