[Chronique] Hier, j'ai enterré ma mère : journal d'un deuil (pas) ordinaire - Marie-Odile Pirus

[Chronique] Hier, j'ai enterré ma mère : journal d'un deuil (pas) ordinaire - Marie-Odile Pirus

[Chronique] Hier, j'ai enterré ma mère : journal d'un deuil (pas) ordinaire - Marie-Odile Pirus

"Hier, j'ai enterré ma mère." est un journal de deuil, une tentative de mettre des mots sur l'indicible.
De cette épreuve universelle est né le témoignage de Marie-Odile Pirus, douloureux, poétique et tendre. Ce texte désespéré et drôle à la fois, donnera de l'espoir aux personnes endeuillées : il est possible de toucher le fond du chagrin et de revenir à la Vie. Un livre à conseiller de toute urgence à tous ceux qui pleurent !...

Un essai sur les suites d'un drame

Il va m'être très difficile de chroniquer ce livre, qui je vous préviens, n'est pas un roman. Il s'agit plutôt d' un essai d'une auteure, qui fait suite au décès de sa mère. Elle va donc relater le drame qu'elle a vécu ou plutôt exprimer tous les sentiments qui l'ont assailli ensuite. Je n'ai donc aucune légitimité à critiquer de quelque manière que ce soit le contenu de cet ouvrage mais je vais essayer d'en parler du mieux que je peux.

C'est un livre qui, avant tout, m'a particulièrement attiré, pour son sujet. Vivre le décès de sa mère, schéma naturel de la vie mais qui n'en demeure pas moins une des plus grosses épreuves. Je n'ai pas perdu ma mère, je ne peux pas comprendre, même si je peux très bien imaginer. Une de mes plus grosses angoisses étant celle-là, alors je me suis dit que lire un roman sur ce thème pourrait me faire prendre conscience qu'on y survit. Ne dit-on pas de laisser le temps au temps ?

Je n'ai pas non plus vécu la relation mère-fille que l'auteure a connu mais je peux également l'imaginer, c'est tout, rien de plus.

L'auteure a donc posé sa douleur (ses douleurs ?) sur papier, avec des mots simples mais percutants qui peuvent toucher tout un chacun, c'est un récit emprunt de douceur, de justesse et très bouleversant. Les larmes me sont montées à plusieurs reprises. Je ne peux que supposer ce qu'est la douleur de perdre sa mère. D'autant plus que l'auteure n'a pas à faire un deuil, mais deux. Celui de sa mère mais aussi et surtout celui de la mère qu'elle n'aura jamais.

Le drame qu'elle traverse ne se résume donc pas au décès de sa mère, mais aussi à l'acceptation de la fin d'une vie où elle se sera battue pour l'amour de sa mère. La fin d'une vie où tout ce qu'elle faisait, elle le faisait pour que sa mère l'aime, lui dise.

Un récit poignant que je vous conseille, que vous ayez perdu votre mère ou non, et peu importe votre relation avec elle.

[Chronique] Hier, j'ai enterré ma mère : journal d'un deuil (pas) ordinaire - Marie-Odile Pirus