Le synopsis
La vie de plusieurs personnages dans une petite ville de l'Amérique profonde, dont Lua, une petite fille fort éveillée et pleine de ressources pour éviter de sombrer dans l'ennui.
Mon avis
Mon sentiment final est relativement partagé, car si ce court récit présente certaines qualités évidentes, il est aussi difficile à aborder.
Et pour cause : durant la première partie, plusieurs chapitres se succèdent qui voient se succéder les personnages sans que l'on puisse identifier s'il existe ou non un lien entre eux.
Les pièces du puzzle s'accordent par la suite, mais, à mon sens, cela vient trop tard : à ce stade, mon intérêt s'était déjà fortement dilué, et les tentatives de l'auteur pour créer un nouvel élan en révélant le les connexions entre les uns et les autres ne se sont pas avérées suffisantes.
Il s'agit pour moi du principal reproche que je pourrais concevoir à l'encontre du livre, qui n'est pas neutre, dans la mesure où l'intrigue n'a, pour finir, pas vraiment eu de prise sur moi, et que j'ai achevé la lecture sans avoir été émue ou touchée d'une quelconque manière.
Toutefois, il faut aussi souligner que l'écriture est extrêmement vive, éclatante, c'est à elle seule que je me suis accrochée pour poursuivre la lecture et qui m'a fait parvenir à la fin. Les mots sonnent juste, il y a du rythme et du style, et un véritable travail autour des personnages, qui paraissent denses et inscrits dans un contexte particulier. Ces efforts sont malheureusement gâchés par la structure selon moi trop complexe, qui peut décourager le lecteur.
Une première expérience pas tout à fait convaincante, mais la prose de Cécile Coulon mérite que l'on s'attarde sur ses romans, et me conduira sans aucun doute à réitérer l'aventure avec un nouveau récit, qui je l'espère me séduira davantage.
Pour vous si...
- Vous ne vous laissez pas impressionner par des constructions alambiquées
- Vous n'aimez pas non plus le chocolat noir
Morceaux choisis
"La cour ressemblait à un vaste terrain vague crasseux, jonché de corps adolescents, encore informes et dénués de toute beauté." (ça, c'est fait)
"Si l'on veut vivre en paix, il faut faire comme si on ne savait pas toute la douleur que l'autre endure. C'est mieux comme ça."
Note finale2/5