Les promesses, d’Amanda Sthers (éd. Grasset, août 2015) : comment en suis-je venue à choisir ce livre ? Je ne saurais trop vous dire, il me semble que c’est le titre qui m’avait inspiré… Rien que l’idée, le concept de promesse donne déjà le ton que l’on retrouvera tout au long de l’histoire. Il y a plusieurs sortes de promesses ; de celles que l’on tient et qui nous procure espoir et joie… Et d’autres, promesses non-tenues, qui nous échappent, qui nous conduisent à la chute et qui amènent avec elles déception et résignation…
Les promesses, c’est l’histoire d’Alexandre Brastini d’Alba, au destin prometteur. Issue d’une riche famille italienne de par son père, mais aussi fils d’une femme née à la campagne, dans la Nièvre, dans une famille modeste, il semble promis à la destinée des hommes de la famille Brastini d’Alba. Plus encore, il DOIT revêtir le costume du digne successeur de Nonno, son grand-père paternel, après le décès brutal, et devant ses yeux d’enfant, de son père. Sous le joug des traditions et des valeurs familiales, Alexandre, ou plutôt Sandro, grandit, évolue, rencontre des femmes, se marie, a des enfants, est toujours entouré de ses fidèles amis. A chaque fois, la promesse d’un vrai bonheur se dessine, à chaque fois l’espoir finit par s’éteindre. Toujours, le même recommencement. Même le jour où il rencontre Laure, qu’il fréquentera et aimera platoniquement des années durant, là encore s’esquisse la promesse d’un bonheur que jamais Alexandre n’atteindra.
C’est l’histoire d’un homme, à tous les âges de la vie, en quête d’un bonheur absolu, qui tente de lutter contre les effets du temps et des événements de la vie, éternel insatisfait.
Malgré tout cela, tout cet ensemble qui me semblait prometteur, je n’ai pas savouré ma lecture. J’ai mis beaucoup de temps à terminer ce roman, que j’ai néanmoins tenu à finir. Je me suis parfois perdue, peut-être à l’image du personnage principal qui semblait s’égarer dans les méandres de l’amour et de la vie… Je me suis aussi souvent sentie irritée par ce personnage qui m’a semblé très égocentrique et auquel je ne me suis pas du tout attachée.
Je tiens cependant à souligner l’exercice de style réalisé par l’auteure, de se glisser dans la peau d’un homme avec autant de vraisemblance qu’il était tout à fait possible de s’imaginer un homme derrière cette plume.
Quand un roman a eu toutes les peines à me séduire, je ne peux pas m’empêcher de demander si ce ne serait pas tout simplement moi qui serais tout bonnement passée à côté. Pourquoi n’ai-je pas apprécié ce roman plus que ça ? J’ai hésité un moment avant de me décider à écrire cet avis, car je ne prends aucun plaisir à vous révéler que je n’ai pas savouré une lecture autant que je l’aurais aimé. Mais je me dis aussi que je me dois d’être honnête avec vous dans les avis que je vous livre, qu’il est impossible de toujours tout apprécier à son maximum. Je me dois aussi d’être honnête avec moi-même sans avoir à faire l’autruche de peur de provoquer quelques vagues…
Et vous, avez-vous lu ce roman? Qu’en avez-vous pensé ?