TOME 01 – TOME 02 – TOME 03 – TOME 04
Résumé : Lorsqu’Anastasia Steele, étudiante en littérature, interviewe le richissime jeune chef d’entreprise Christian Grey, elle le trouve très séduisant mais profondément intimidant. Convaincue que leur rencontre a été désastreuse, elle tente de l’oublier – jusqu’à ce qu’il débarque dans le magasin où elle travaille et l’invite à un rendez-vous en tête-à-tête. Naïve et innocente, Ana ne se reconnait pas dans son désir pour cet homme.
Quand il la prévient de garder ses distances, cela ne fait que raviver son trouble. Mais Grey est tourmenté par des démons intérieurs, et consumé par le besoin de tout contrôler.
Lorsqu’ils entament une liaison passionnée, Ana découvre ses propres désirs, ainsi que les secrets obscurs que Grey tient à dissimuler aux regards indiscrets…
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Éditeur : JC Lattès | Collection : ÉrotismeParution : 17 octobre 2012 | Nombres de pages : 600 pages
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .CHRONIQUE DE LA SÉRIE INTÉGRALE !
Cinquante nuances de rage !
Anastasia, étudiante en littérature, remplace une de ses amies pour interviewer le richissime Christian Grey. Séduisant et intimidant, Anastasia tente d'oublier cette rencontre qu'elle juge catastrophique. Pourtant, Christian débarque au hasard sur son lieu de travail, décide de lui montrer sa salle de jeux et oh... Les voilà qui entament une relation passionnée où Anastasie découvre ses propres désirs qu'elle ne pensait pas avoir, tandis que Christian tente tout pour garder ses secrets cachés.
Je tiens à dire que je n'ai pas vu le film. Je ne prendrais probablement jamais une heure de mon maudit temps pour le faire - même si je reconnais qu'effectivement Jamie Dornan est sacrément sexy - de ce fait ma chronique n'est centrée que sur les livres, à savoir les trois tomes, plus le dernier sous le point de vue de Christian.
Ce fut déjà suffisant pour creuser ma propre tombe et avoir honte un bon millier de fois. Ma déesse se trémousse à cette idée. Oui, mon mignon je suis sarcastique ! Quoiqu'il en soit, voici le fin fond de ma pensée... Je ne vais pas me faire de copines, mais pour le coup, je m'en moque un peu. Au départ, c'était une FanFiction Twilight. Rien qu'à partir de là, EL James n'avait aucun respect de ma part. Si vous ne le saviez pas, je suis totalement contre l'édition d'une FanFiction. Qu'on la partage sur le net etc... Ça ne me dérange pas, j'en ai écrit des centaines sur plusieurs fandoms, pas de soucis du moment que cela reste entre fans et lecteurs. Mais à partir du moment où on l'édite - autrement dit elle permet de faire des bénéfices - là je dis non ! C'est immoral envers les lectrices, envers les auteurs qui ont le mérite de créer leurs propres personnages et surtout envers le créateur original qui a fait naître le fandom. Bref, aucun respect pour ce genre d'auteur. Un sujet que je prépare pour un futur article, passons... Lorsque j'ai entendu parler de ce livre qui mettait fin au taboo des femmes avec l'érotisme, j'ai voulu le lire. Après tout, pourquoi pas ?
C'est officiel, je suis masochiste - mmh, aie ! - pour avoir lu les trois tomes et avoir survolé - avec application, s'il vous plaît - le dernier sous le point de vue de Christian.
L'érotisme se décline sous plusieurs genres. Le sensuel, le cru, le vulgaire, le coquin mignon, le romantisme et un nouveau sous-genre est né : le FSoG ! Ne croyez pas que c'est un compliment, ça ne l'est pas !
Anastasia est une jeune étudiante vierge - rien de mal à ça, si elle souhaite attendre le prince charmant - qui fait la rencontre de Christian. Elle est inquiète, presque effrayée, mais ohmondieutoutpuissant il est si beau et attirant... Christian possède un certain magnétisme qui attire comme une guêpe autour d'une coupelle de miel. Anastasia manque de confiance, ne se trouve pas spécialement jolie, ne connaît rien au sexe, est timide et réservée. Sa colocataire est beaucoup plus jolie, plus confiante, plus rebelle et elle est même plus autoritaire, ce qui fait qu'elle se remet souvent en question, que le peu de confiance dont elle fait preuve s’effrite rapidement. Un vrai délice, tiens ! Mais elle est également une sainte-ni-touche ridicule, doublée d'une cruche immature. Je crois qu'elle est un peu schizophrène aussi. Sa déesse et elle vont discuter sur toute la série, de quoi devenir inquiétant.
En parlant de sa déesse, elle est le clou du spectacle, cela vient apporter que plus de ridicule au personnage. Que fait sa déesse ? Elle se trémousse, elle bouquine sous le soleil allongée sur une chaise longue dans son mini short beaucoup trop court d'après Christian, elle s'excite quand Christian la touche, elle est humide pour lui (oui, j'abuse un chouïa). Et ensuite ? Elle la force ou la convainc, au choix, de succomber au terrible charme dévastateur de Christian et lever le popotin pour une bonne fessée bien méritée. Peuh ! Bien sûr, je ne peux que parler de la richesse totalement absente de vocabulaire de cette chère Anastasia. Oui, vous noterez également que je n'utilise pas son diminutif, simplement pour garder encore plus mes distances ! Ce vocabulaire... Vide et fade. Les insultes ne sont en revanche pas méconnue de cette jeune femme. Pour en avoir au moins une par page. Les plus populaires ? Bordel, merde et putain... très classe dans la bouche d'une femme. Tout au long de l'histoire (les trois tomes réunis) Anastasia est guidée par ses hormones. C'est bien connu, nous, les femmes, sommes excitées en permanence. Nos hormones sont la vie, nous les laissons nous mettre en ébullition parce qu'elles contrôlent nos vies. Vraiment ?
Je cherche vraiment un point positif la concernant, mais honnêtement je n'en trouve aucun. Et je rougis, ahah. Et je me mords la lèvre, ahah. En plus sa excite Christian, ahah. Et Christian penche la tête, ahah. Je veux bien croire qu'une lèvre mordillée avec un joli regard de biche est excitant, mais dix fois par chapitre n'est-ce pas un peu trop ? Est-ce que je parle également du fait que Christian la suit partout, connaît chacun de ses faits et gestes et elle ne s'inquiète pas ? Ce n'est même plus de la jalousie à ce stade, c'est de l'obsession malsaine. On ne frôle plus la catastrophe, c'est la catastrophe.
De plus, un détail m'ayant chamboulée... Cet ami d'Anastasia qui ne va pas hésiter à la peloter alors qu'elle est ivre. Il va insister alors qu'elle refuse (si mes souvenirs ne me trompent pas). Et après ? Ils vont rester amis... On marche sur la tête. Mais c'est n'importe quoi. Le nombre de femmes harcelées au bureau ou dans la rue est affligeant et Miss James écrit une scène comme celle-ci, comme si c'était normal ? Avez-vous perdu la tête ? En quoi un ami qui vous pelote, qui malgré vos refus, devient insistant peut encore être un ami pour vous ? Suis-je donc la seule à être perturbée par ça ? Personne ne voit de problème ?
Passons maintenant au personnage masculin, le richissime Christian Grey, âgé de 27 ans et à la tête d'une entreprise énorme avec des centaines de salariés sous ses ordres. Bon, je ne dirais rien sur ce détail, ça ne me dérange pas tellement. Après tout, il faut bien casser un peu la réalité... Quoiqu'il en soit Christian est un grand pervers psychopathe maniaque du contrôle. Son attitude n'inquiète personne ? S'il faisait ne serait-ce que 10% de ce qu'il fait à Anastasia dans la vie réelle, lepauvregars serait déjà en train de crouler sous les plaintes pour harcèlement et intrusion dans la vie d'une personne, avec sûrement des tas de femmes dans les rues pour hurler contre ce pervers démoniaque monstrueux tout en l'attendant en bas de son immeuble avec des fourches et torches pour le brûler vif. Mais non, personne ne s'inquiète. C'est juste trop beau et trop charmant, quoi ! Réellement ? Le gars déboule de nul part et parce qu'il est plein aux as il peut fouiner sans que personne ne lui dise rien ? Ah pardon, c'est vrai, c'est Christian Grey. L'homme qui sait tout... Son charme dévastateur agit sur tout le monde, même le père d'Anastasia qui en cinq secondes (montre en main) succombe à l'homme. Mais mince, en quoi un type qui trace votre téléphone, se permet d'intervenir dans votre vie professionnelle (et personnelle), vous harcèle d'emails toute la maudite journée, vous oblige à manger alors que vous n'avez pas faim et vous empêche même de vous épilez est normal ? En quoi, bon dieu ? Oui je suis révoltée ! Est-ce l'image de l'homme maintenant ? L'image de la femme peut-être ? Du point de vue d'Anastasia, on voit un Christian mystérieux et sombre, toujours aussi pervers et psychopathe, mais avec sa part d'ombre. Puis on découvre le tome 04... Eh bah tous vos espoirs sont brisés. Il est vraiment un pervers psychopathe, doublé d'un idiot qui s'exprime comme un adolescent, avec une queue qui contrôle toute sa vie. Elle acquiesce souvent, je vous assure !
Tiens, cela doit être pour ça que le duo est là. Anastasia, contrôlée par ses hormones. Christian, contrôlé par sa queue. Pardon pour la pointe de vulgarité, mais je reprends les mots du bouquin !
Le scénario ? Il existe, mais sans être poussé ou développé plus que ça, de ce fait je ne vais pas y revenir dessus, les résumés sont suffisants. L'érotisme ? Après tout, c'est le centre de l'histoire, ou du moins c'est ce que les journalistes ont voulu faire vendre. Il est où ? Parce que j'ai beau chercher, je n'en ai pas vu la couleur. Il ne faut pas confondre l’érotisme et le vieux porno de bas étage. Je ne vais pas mentir, les scènes coquines sont terriblement mauvaises. Et du point de vue de Christian c'est encore plus lamentable. J'espère qu'aucun homme ne pense de cette façon. Ajouter du BDSM au tableau était en plus de cela une très mauvaise idée. Je n'ai rien contre le BDSM, j'en lis beaucoup avec les romans M/M, mais je pense qu'EL James devrait s'inspirer, elle pourrait apprendre beaucoup de choses. Tous les membres d'un club de ce genre n'ont pas eu une enfance perturbée ou difficile, il faut arrêter avec ce cliché. Tous les membres ne sont pas adeptes des chaînes, fouets et fessées qui vont enflammer votre popotin pendant une semaine. La relation D/s est beaucoup plus intéressante quand elle est bien mise en scène, ce qui n'est pas le cas ici. Vous avez juste une nana qui au bout d'un certain temps va enfin réaliser que oui, un coup de fouet ça fait mal.
Pour être honnête, je pense comprendre l'intérêt que suscite le livre. C'était nouveau, l'histoire est si banale et facile à la lecture qu'elle est accessible à tous, les clichés de la jeune femme et de l'homme fort et solide qui dépense sans compter. Le côté coquin, idéal pour les femmes qui veulent assouvir un désir. La recette était bonne, je ne vais pas l'enlever. Mais là, c'est se moquer du monde, ouvertement ! Certains diront que je vais un peu loin, mais quand j'ai terminé ma lecture j'avais presque honte d'être une femme. D'être possiblement associée à Anastasia. J'accuse beaucoup l'auteur etc... Mais la promotion est également un critère à prendre en compte. A force d'entendre parler de ce livre partout, on s'attendait à lire quelque chose de sensationnel. La chute est violente. Wow ! Je reconnais, je démonte clairement cette série, mais je ne peux pas faire autrement, je n'y arrive pas. Je ne peux pas accepter une histoire comme celle-ci. Un mélange entre une vierge qui dit amen à chaque mot prononcé par un pervers psychopathe borderline (on aime ce terme ces derniers temps). Une femme qui se dit moderne qui fait simplement ce que lui dit son maître dans et hors de la salle de jeu, le parfait exemple de la femme soumise. Des personnages fades et sans caractères que vous avez juste envie d'enfermer avant de les envoyer très loin dans une autre galaxie.
Bébé ! Bébé ! Bébé ! Bébé ! Bébé ! Bébé ! Bébé ! Bébé ! Bébé ! Bébé ! Bébé ! Bébé ! Bébé ! Bébé ! Bébé ! Bébé ! Bébé ! Bébé ! Bébé ! Ça vous agace ? Dans ce cas, fuyez très loin, parce que c'est le surnom qui revient à toutes les sauces et dans toutes les situations. Si ça vous dit de passer par cinquante nuances de rage, allez-y ! Oui, je suis très fière de mon faux jeu de mots !
« Romantique, libérateur et totalement addictif, ce roman vous obsédera, vous possédera et vous marquera à jamais. » C'est effectivement la phrase d'accroche de la série. Je confirme que c'est une lecture qui marque douloureusement. Par sa vulgarité, sa niaiserie et son manque total de crédibilité. Si j'étais libraire, je n'hésiterai pas revêtir la tenue de Gandalf (cf : le Seigneur des Anneaux), pour me mettre juste devant l'étalage de cette série et je hurlerai sans honte devant chaque clients s'approchant trop près : « Vous ne passerez pas ! »
Quand à la romance ? Je ne sais pas, je ne l'ai pas trouvée. Peut-être est-elle là, aucune idée. Je n'ai pas envie de la chercher, de prétendre l'avoir trouvée ou autre. Seigneur, ne perdez pas votre temps avec Fifty Shades of Grey. L'écriture de l'auteur ? Là aussi c'est difficile, c'est vide, insipide. On ne retrouve aucune sensualité, aucune tension. Rien de rien. On lit une histoire où des mots se suivent. Les sentiments sont mal développés, l'ambiance qui ce veut chargée de désir n'existe pas. Même les disputes ne sont pas convaincantes. Il existe tellement de meilleurs bouquins avec ou sans BDSM qui sont un vrai bonheur à lire. Je sais qu'écrire est un gros travail, mais quand je lis des histoires comme celle-ci, je refuse de croire que ça mérite d'être un best-seller. Parce que c'est seulement une grosse farce ! J'ose espérer que la plupart des femmes ont une vision beaucoup plus intéressante du sexe en général, parce que là, c'est une insulte aux membres de club BDSM et à la femme en elle-même.
EN BREF – Pour ma part, la série Fifty Shades of Grey est seulement une grosse blague, mais vous savez la blague bien lourde et loin d'être amusante. Un mélange de niaiseries, de dialogues douteux et d'une vulgarité sans aucune limite qui donne envie de donner quelques cours de politesse. Anastasia est insupportable. Christian devrait vraiment consulter d'urgence - sa queue acquiesce, j'en suis certaine. L'histoire est une pièce montée en carton qui s'écroule avec un simple coup de vent. C'est un maelstrom d'âneries avec des personnages encore moins vivants que des SIMS qui vous donneront sûrement envie de foncer droit dans un ravin, parce que dans tous les cas, la chute serait moins douloureuse !
Fifty Shades of Grey, c'est plonger dans le registre d'une femme entièrement soumise à un homme qui la contrôle sur chaque seconde de sa vie et à ça, je dis NON !
Ah, j'ai trouvé un point positif, oui, oui : les couvertures. Y'a pas à dire, elles collent parfaitement au concept. D'ailleurs, celles des versions allemandes sont divines !
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