Auteur : Rachel Hausfater
Editeur : Flammarion
Date de parution : mai 2015
113 pages
Roman jeunesse
Dans ce roman pour adolescents, l’auteur évoque la maladie d’Alzheimer avec son tact habituel. Le trait n’est pas forcé, les réactions de la petite-fille et les situations sont justes. Je suis très réceptive à ce thème, et j’avoue que j’ai lu certains passages avec la larme à l’œil, parce qu’ils me rappelaient ce que j’avais vécu… Et pourtant, il n’y a aucune volonté de plonger le lecteur dans un drame larmoyant, ça reste pudique et pourtant sensible.
Madeleine adore son grand-père et va passer un été en sa compagnie alors que les signes de la maladie (jamais nommée) sont déjà bien présents et ne facilitent pas leurs relations. Les souvenirs passés, très passés, du grand-père prennent peu à peu de l’ampleur jusqu’à l’envahir totalement. Il sera alors temps pour la jeune fille d’appeler à l’aide. Les absences ne sont rien comparées aux fuites dans le temps.
J’ai retrouvé ce que j’aime chez cette auteure, les jeux avec les mots, les jeux sur les assonances, cette écriture qui m’enchante toujours.
Si vous n’avez jamais rien lu de Rachel Hausfater, je vous recommande l’excellentissime, La danse interdite, son meilleur à ce jour me semble-t-il.