Un roman dont on ne sort pas indemne, c’est ce que je vous propose aujourd’hui avec le premier roman de Marina Carrère d’Encausse, une femme blessée.
Date de parution 16 juin 2016
Édition Pocket
208 pages / 6.30€ TTC
Avis du poussin:
Marina Carrère d’Encausse on la connaît notamment pour sa présence dans le magazine de la santé sur France 5 mais c’est aussi une auteure qui a écrit un premier roman : une femme blessée. J’ai eu l’occasion de la rencontrer lors du salon Saint-Maur en poche, c’est une femme douce et abordable. Je savais en lui prenant son livre que j’allais y trouver mon compte et en effet je ne l’ai pas quitté une seule seconde tellement il m’a embarqué.
Dès le début du roman nous sommes plongés dans la réalité, en effet à travers les yeux d’un médecin exerçant dans un hôpital pour grands brulés nous faisons connaissance avec Fatimah, une jeune femme tout juste admise qui lutte pour survivre. Après le combat pour la vie c’est le combat pour se reconstruire physiquement mais surtout mentalement. Fatimah va traverser des moments douloureux en nous livrant peu à peu l’origine du drame. L’auteur distille au compte-gouttes les éléments de l’accident qui n’en est pas un puisqu’il s’agit d’un crime d’honneur. Mais pourquoi ? Cela nous ne le saurons que dans les toutes dernières pages.
Ce livre une fois ouvert vous attrape pour ne plus vous lâcher jusqu’à la fin qui devient de plus en plus oppressante. L’écriture est subtile, fluide et remplie de réalisme à tel point que l’on se demande si c’est une fiction ou une réalité. Nous savons tous que ces crimes existent, que la femme est loin d’être considéré comme un être humain dans certains pays mais se retrouver face à une histoire comme celle-là, interroge et donne la rage.
Quatrième de couverture:
Admise à l’hôpital de Souleymaneh, dans le Kurdistan irakien, Fatimah préfère taire les circonstances qui l’ont vu brûler vive. Accident domestique ? Chacun au village, à commencer par son mari et sa famille, feint de le croire… Sur l’horreur, sur les blessures, le silence s’est abattu. Jusqu’à ce que Fatimah, poussée par l’inextinguible désir de vivre, recouvre la parole, les mots pour raconter son histoire, et retrouve, enfin, sa dignité de femme…
Note du poussin: 4/5 Une lecture qui me marquera pendant longtemps