« Josie, elle va à Northampton, alo’ me raconte pas des foutaises.«
Genre : Fiction historique
Nationalité : Etats-Unis
Date de publication : 2013
Éditeur : Gallimard, Collection Scripto
Traduction : Bee Formentelli
Note :
Résumé :
Années 50 à la Nouvelle-Orléans. Josie Moraine, 17 ans, n’a pas tiré le gros lot. Fille d’une prostituée qui n’a rien d’une mère attentionnée, elle grandit dans une maison close du Quartier français, celui de la mafia, des affaires louches et des gens sans avenir. Pourtant, Josie a un rêve : quitter cette villle, surnommée The Big Easy et pourtant si peu easy, pour entrer à Smith, prestigieuse université du Massachusetts. Impliquée dans une histoire de meurtre, dépouillée par sa mère et endettée, tout pousse la jeune fille à suivre, elle aussi, la voie de l’argent facile. Mais Jo vaut beaucoup mieux que cela… et ceux qui l’aiment le savent bien.
Mon avis :
Ces derniers temps, j’ai eu envie de découvrir d’autres genres littéraires et de ne plus me cantonner à mes genres de prédilection. Du coup, je suis partie à la recherche d’ouvrages susceptibles de me plaire et grâce à la magie d’internet et à ma médiathèque, j’ai pu dénicher ce roman. Et vous voulez que je vous dise ? Sortir un peu de mes habitudes littéraires ça fait un bien fou !! Et je n’exagère pas car pour le coup, j’ai la chance d’ajouter un nouveau coup de coeur à ma liste (qui ne cesse d’augmenter au fil des mois !).
Tout d’abord, lorsque j’ai lu le résumé, j’ai été conquise même si après ma lecture, je me rends compte qu’il en dévoile beaucoup trop. Mais c’est le seul point négatif de ce roman, donc je ferme les yeux ! Ce qui m’a plu dans ce résumé c’est qu’on se rend très vite compte que la vie de Josie n’est pas des plus simples, ce n’est pas une héroïne ordinaire. Un bon point. Et puis on ajoute à cela un cadre historique, les années 50 et la Nouvelle-Orléans, un bon moyen de s’évader au loin. Deuxième bon point. Tout ça réuni a fait que je m’attendais à un bon roman mais j’ai un peu refréné mes ardeurs car j’ai eu peur d’être déçue. Sauf que voilà. À peine ais-je commencé à lire que j’étais déjà conquise. Je me suis sentie proche de Josie, cette jeune femme qui souhaite vivre quelque chose d’autre que le destin qui est tracé pour elle et qui a soif de connaissance. Je ne parle même pas de Cokie et sa façon de parler que j’ai tout simplement adoré, ça le rend tellement plus vrai ! Willie est sans doute mon personnage préféré après Josie avec son caractère bien trempé qui cache un coeur chaleureux. En fait, j’ai aimé tous les personnages, même les « méchants » car ils sont réalistes. Je n’ai pas eu l’impression de lire une fiction même si je le savais pertinemment. Cette histoire aurait très bien pu arriver dans le passé et être les mémoires de Josie, à n’en point douter. Autre point que j’ai beaucoup apprécié, c’est le glossaire, situé à la fin du roman, qui permet de comprendre certains termes employés et d’en apprendre plus sur l’époque et la Nouvelle-Orléans.
À aucun moment je me suis lassée et pourtant, il ne se passe pas grand chose. Mais c’est là tout le charme de ce roman. On se laisse entraîner dans le quotidien de Josie, qui est quelque peu mouvementé parfois, on espère avec elle et on partage avec elle sa souffrance. Et tout ça, grâce à la plume de l’auteure et à son talent indéniable. J’ai quitté à regret ce roman. J’aurais aimé connaître l’avenir de Josie mais, dans un sens, cette fin est juste parfaite, l’histoire ne pouvait pas se terminer autrement. À travers son histoire, Ruta Sepetys nous délivre un message d’espoir : « Ne jamais abandonner ses rêves » et ce même si nous avons des parts d’ombres et des obstacles qui se dressent sur notre route. Comme le dit si bien Francis Bacon : « Il n’est pas de beauté parfaite sans quelque étrangeté dans les proportions« .
C’est sur ces quelques que j’achève aujourd’hui cette chronique. Si vous n’avez pas encore découvert cette auteure, je vous incite vivement à vous y mettre au plus vite !
En attendant, bonne vacances à tous et à toutes et bonne lecture !
Bisous à vous mes petits bouquineurs !
L’auteure :
Née et élevée dans le Michigan, Ruta Sepetys est diplômée en finance inernationale. Après avoir vécu quelques temps en Europe (notamment à Paris), elle s’installe à Los Angeles où elle décide de travailler dans l’industrie musicale. Lorsqu’elle se me à l’écriture et publie en 2011 Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre, inspiré de l’histoire de sa famille, elle rencontre un succès international (traduit dans 42 pays).
Elle vit aujourd’hui dans le Tennessee avec son mari.