Sébastien vient de perdre son père, Victor. Marie, sa meilleure amie d’enfance, l’accompagne dans ce douloureux moment. Les deux amis se retrouvent à veiller le corps du défunt la nuit suivant son décès. Une nuit qui s’annonce très particulière et riche en révélations. Entre secret et surprise, Sébastien et Marie apprendront très vite que même les membres les plus proches de soi ont leur part de mystère…
L’intrigue est vraiment peu banale, si l’on se fie à ces quelques lignes… Le cycle du roman est très court, tout se passe en très peu de temps, et pourtant, le lecteur ne voit pas l’heure défiler. Pendant cette nuit, où Marie et Sébastien veillent le corps du père de celui-ci, l’atmosphère semble propice à la confidence entre les deux amis. Mais cela ira au-delà de ce que les deux personnages auraient pu s’imaginer. L’arrivée incongrue d’un excentrique vieil homme anglais, au moment où Sébastien et Marie s’y attendent le moins, n’y sera pas pour rien.
Le style employé par l’auteure, bien qu’étant écrit à la troisième personne, plonge sans aucune difficulté le lecteur dans l’intimité de ce moment si personnel, comme à huis-clos. La gêne n’a jamais le temps de s’installer, tout se déroule au rythme de cette nuit d’hiver et des confidences de chacun. Les émotions, entre sourire et larmes, sont au rendez-vous. Au fil des pages, une question demeure : quel est ce secret que Victor a voulu révéler à son fils ?
Ce roman, c’est l’histoire d’une amitié de toujours, érodée par les années qui ont passé et les non-dits, mais toujours bien profonde et sincère à l’heure des épreuves que la vie inflige. C’est aussi l’histoire d’une famille, d’un fils qui redécouvre son père à travers ses souvenirs jamais évoqués ensemble. Et l’on s’interroge alors à notre tour : que sait-on vraiment de nos parents, de nos proches, de nos amis ? Quels secrets peuvent nous cacher les personnes qui nous entourent ? Quel impact ont-elles sur nos vies, même après leur disparition ?
Ce sont tout autant d’éléments qui m’ont fait aimé ce livre. A découvrir pendant l’été, et même après…