La Quête d’Ewilan T3 : L’île du destin de Pierre Bottero, Rageot, 2016 (original : 2003), 352 pages.
L’histoire
Après avoir libéré les Sentinelles, Ewilan et Salim rejoignent la Citadelle des Frontaliers avec leurs compagnons. Là, Ewilan découvre la retraite de Merwyn, le plus grand des dessinateurs. Il leur conseille de regagner l’autre monde et de convaincre Mathieu, le frère d’Ewilan, de les suivre en Gwendalavir. À leur retour, ils embarquent pour les îles Alines afin de délivrer les parents d’Ewilan, retenus par Eléa, la sentinelle traîtresse…
Note : 5/5
Mon humble avis
Le troisième et dernier tome de cette première trilogie portant sur Ewilan et ses aventures ! C’est encore une fois une lecture qui se fait très vite, difficile de ne pas se faire happer par le monde dangereux et curieux de Gwendalavir. On retrouve les personnages auxquels on s’attache de plus en plus avec grand plaisir, d’autant qu’on les voit vraiment évoluer au fur et à mesure, ce qui est des plus intéressants. Camille avait déjà un caractère bien trempé mais à présent qu’elle comprend mieux de quoi il retourne, et qu’elle commence à maîtriser l’art du dessin pour lequel elle a un don si particulier, plus rien ne l’arrête !
Malgré un nombre de personnages déjà conséquent, issus des deux premiers tomes, Pierre Bottero a réussi à en introduire de nouveau dans L’île du destin et à aucun moment on n’a l’impression qu’ils sont de trop. Au contraire, comme pour les autres, ces personnages sont présentés avec tant d’intérêt qu’on tombe à nouveau sous le charme, ce fut en tous cas mon cas pour Siam ! Bien sûr, la perspective d’avoir d’autres personnages féminins travaillés et intéressants ne pouvait que me convaincre.
Les aventures du groupe continuent donc, jusqu’à se clore (pour cette trilogie du moins !). Obstacles, émotions, dangers sont sur leur route et c’est bien cela qui rend le récit si intéressant : l’intrigue avance, mais avec suffisamment de conflit et d’enjeu pour qu’on n’ait pas le temps de s’ennuyer et que l’on reste accroché au livre. Enfin, je ne rentre pas dans les détails pour ne rien divulguer, ce qui est assez compliqué pour un troisième tome !
La perle de ce livre reste tout de même le para-texte : on a toujours le droit à un glossaire des différents termes, personnages et endroits liés à Gwendalavir, ce qui est très informatif. Comme pour le deuxième tome, l’histoire est introduite grâce à un prologue, un cours d’histoire en réalité, à propos des aventures d’Ewilan et cela permet de nous remettre dans le récit de façon originale et même drôle parfois. Enfin, gros coup de cœur pour le paratexte de la fin, où les personnages sont mis en scène donnant des interviews à un « journaliste » fictionnel, comme s’ils étaient des acteurs dirigés par l’auteur. C’est plein d’humour, d’autodérision et même d’autocritique ! Pierre Bottero fait parler ses personnages, qui lui reprochent par exemple ses traitements un peu trop stéréotypés de certains d’entre eux (mais les critiques sont bien exagérées comparé à la qualité de l’écriture et des personnages). L’auteur nous offre même des scènes coupées, et des bêtisiers (dont un Edwin incertain de la manière dont il devrait s’adresser aux Ts’liches).
Bref, j’ai passé un merveilleux moment avec Ewilan et sa bande, et je ne manquerai pas de poursuivre l’aventure avec la trilogie « Les mondes d’Ewilan » ! Pas tout de suite, mais c’est prévu
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