Résumé :
Papa de quadruplées, professeur promu à la tête de son département, la vie d’Henry est devenue presque enviable. Mais Wilt n’aime ni son boulot, ni les femmes, et encore moins Eva, la sienne, dont il n’a toujours pas réussi à se débarrasser. Quand cette dernière lui annonce l’arrivée d’une jeune fille au pair Allemande sous son toit, la misogynie de Wilt ne fait qu’un tour…
Mon avis
Suite au coup de cœur que j’ai eu pour le premier tome de la série Wilt, je remets le couvert avec cette suite que j’espérais tout aussi drôle et loufoque. Eh bien, je n’ai pas été déçue ! Tom Sharpe m’a une nouvelle fois embarquée dans une histoire abracadabrante dont le drôle de titre laisse présager de bons moments de rigolades !
Henry Wilt a fait du chemin depuis ses mésaventures dans le premier opus. En effet, passé directeur du département de culture générale au Tech, notre antihéros vit maintenant dans une plus grande maison avec son imposante femme, Eva et le fruit de leurs rares rapprochements, des quadruplées pour le moins, pleines de vie. On pourrait croire que le quotidien de Wilt est à présent un long fleuve tranquille mais ce serait mal connaitre sa capacité à s’attirer les ennuis. Entre la rencontre traumatisante avec un rosier épineux, le tournage d’un film pornographique mettant en scène un crocodile et enfin, l’arrivée d’une jeune fille au pair Allemande, les problèmes et autres situations cocasses frappent bientôt à la porte de ce cher Wilt, qui peut dire adieu à une tranquillité tant désirée.
L’auteur mise une nouvelle fois sur son humour décapant en mettant ses personnages dans des situations improbables, que j’aurai du mal à imaginer dans la vraie vie. Tel un effet papillon, les quiproquos et les catastrophes s’enchaînent et s’intensifient, donnant lieu à des scènes hilarantes. J’ai d’ailleurs eu quelques fous rires mémorables ! Plusieurs intrigues sont développées de façon distinctes au début mais finissent par se rejoindre et s’entremêler, tout en ayant pour élément central et parfois déclencheur, ce bon vieux Wilt. Ainsi, comme il se plait à le dire, c’est un aimant à embrouilles et malgré toute la bonne foi et l’acharnement qu’il met à dire la vérité, personne ne semble le croire tant les situations dans lesquelles il se retrouve, dépassent toute logique. J’avoue que je n’aurai pas voulu être à sa place par moment car il faisait vraiment peine à voir et, j’aurai sans doute pété un câble !
Les personnages sont variés mais hauts en couleurs et possèdent tous ce grain de folie qui fait leur originalité. Bien que, certains d’entre eux semblent totalement dérangés voire insupportables, l’auteur arrive à nous les rendre attachants et j’ai moi même fini par leur trouver un côté sympathique. Comme pour le premier tome, mon personnage préféré est sans aucun doute Wilt, avec ses répliques cinglantes et sa misogynie chronique. Eva, quant à elle, ne manque toujours pas de lubies et, cette fois, elle s’est mise au vert avec la brillante idée d’avoir des toilettes écolos et de faire son propre compost (je vous laisse imaginer le résultat !). De plus, moi qui aime les enfants, je crois que je n’aurai pas supporté de rester une minute en présence des quadruplés de Wilt. Ces quatre petits monstres n’ont pas leurs langues dans leur poche et semblent avoir héritées de la folie de leur parents. D’autres personnages font également leur apparition tels que Irmgard, la fille au pair qui a élue domicile dans le grenier des Wilt et dont la présence va chambouler l’existence de cette famille à l’apparence tranquille. Toutefois, je ne vous en dis pas plus et vous laisse le plaisir de faire la connaissance de chacun pour éviter d’en dévoiler un peu trop sur l’intrigue.
En bref, Tom Sharpe nous propose un second tome dans la lignée du premier et dépeint de manière comique et caricaturale, les travers de la société britannique. Véritable remède contre la morosité du moment, ce roman fera le plus grand bien à vos zygomatiques. Il me tarde d’ailleurs, de lire la suite qui; je l’espère, m’amusera tout autant !