Auteur : M.I.A
Titre : La Faille : Volume 2 - La traque de Romeo
Édition : Éditions Hélène Jacob
Collection : Science-fiction
Date de parution : 07/06/2014
Genres : Science-fiction / Anticipation / Dystopie
Nombre de Pages : 308
Nous voici aujourd'hui avec la cinquième chronique du Mois M.I.A, où je vous présente la suite de La Faille. Alors, ai-je aimé, ai-je été déçu ? Je vous laisse le découvrir. ( Accéder à la chronique du Volume 1)
À la fin du tome précédent, nous avions laissé nos héros traverser un point de passage étrange et inconnu, sans savoir où il pouvait bien déboucher et un Victor qui venait de gagner du temps sans son procès, tout en constatant que le voyage d'Echo et Roméro dans le passé avait probablement eu des répercussions sur le présent, sans que personne ne s'en rende compte.
Nous retrouvons donc nos héros dans un passé encore plus lointain, précédent même le fameux "Grand Cataclysme" et ils vont maintenant tout faire pour comprendre ce qu'il s'est vraiment passé ce 1er février 2 508.
Tout d'abord, j'ai pris beaucoup plus de plaisir que dans le premier tome à découvrir les scènes ce passant en 4 501, époque d'origine d'Echo, Roméo et Victor, avec plus d'action et plus de personnages. J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié les personnages de Margaret et India, même si cette dernière n'apparaît pas longtemps.
Pour rester dans le cadre des personnages, j'avoue avoir été très surpris par le personnage de Miles, plutôt secondaire et antipathique dans le premier volet, on apprend ici à beaucoup mieux le connaître et on découvre quelqu'un de bien différent et même de très attachant.
Le personnage de Michelle Gray, membre du conseil en 4 501, semble bien plus important qu'il n'y paraît et on se pose énormément de questions à son sujet et sur ses véritables origines et intentions.
Comme on a pu le comprendre dans le premier volume, la société futuriste dressée par les les auteurs propose des classements sociaux numérotés et que l'on peut gravir de différentes façons. Ici, on nous révèle qu'il faut atteindre le niveau six pour pouvoir espérer avoir un enfant (ou bien alors s'inscrire sur une liste d'attente interminable). Alors oui, peut-être que cette société ne manque de rien, ils n'ont pas faim, ils n'ont pas soif, ils n'ont pas de guerres, mais ils n'ont, en réalité, quasiment aucune liberté "primaire". Le jeu en vaut-il la chandelle ?
Il y a plusieurs révélations dans ce Tome 2, mais malgré celles-ci, on se pose encore plus de questions et le suspens reste présent à chaque page.
Dans l'interview sur " Le Cycle des Temps", Hélène nous a révélé s'être inspirée d'une scène de Doctor Who. En tant que grand fan de la série, j'ai tout de suite reconnu ce clin d'oeil à une scène qui m'avait déjà beaucoup touché à la télévision et à laquelle ils rendent un très bel hommage.
Il est dommage de ne pas en apprendre plus sur les Mentalistes, mais, qui sait, peut-être dans le dernier tome ?
Les auteurs manient les cliffhanger et le suspens avec brio, nous poussant à dévorer le roman pour connaître le fin mot de l'histoire. Et je ne parle pas ici seulement des fins de chapitres, car même en plein milieu, un personnage pourra apprendre quelque chose de très important, sans que le lecteur sache vraiment de quoi il s'agit et devra attendre plusieurs chapitres avant d'avoir la révélation tant attendue.
Sans trop spoiler l'histoire, un passage du roman est vraiment triste, mais nécessaire, dans le fait qu'il aide à faire avancer l'histoire et les personnages dans la bonne direction.
J'avais deviné certaines intrigues à l'avance, mais sans forcément anticiper la façon dont les auteurs ont finalement décidés de les aborder et je pense également avoir deviné une autre intrigue, mais je devrais attendre le dernier tome pour en avoir la confirmation. Ceci étant dit, ne vous en faites pas, j'ai évidemment été surpris par la plupart des intrigues et j'ai vraiment hâte de connaître certaines choses que je n'arrive pas à anticiper.
La fin est réussie et donne vraiment envie de connaître la suite.
En conclusion, j'ai beaucoup aimé ce deuxième tome qui est une nouvelle fois totalement réussi.
La couverture est fidèle à celle du premier tome et totalement cohérente avec l'histoire.
Remonter le temps ? Ben, pourquoi pas ? C'est pas plus délirant que les tempêtes électriques, l'eau contaminée, les gamins qui parlent aux animaux, les vêtements qui rendent invisible ou une porte dans une montagne...
- Mais non, ça c'est le signe que t'es crevé, c'est tout ! Misère... Je voyage avec un type qui sait pas qu'il a une bite et un gosse qui cause aux animaux et entend des voix dans sa tête... Je sortirai jamais d'ici vivant !
- Tu es toute blanche, toute maigre et toute... sale.
- C'est mieux que d'être toute morte.
- Et le chant, Miles ? Qu'as-tu vu pendant qu'ils chantaient ?
- C'est pas tant ce que j'ai vu que ce que j'ai... vécu. Une impression que je peux pas décrire, étranger. Comme s'il manquait les mots qui vont avec, tu vois... En tout cas, c'était quelque chose d'unique et de pas humain, pour sûr. Un truc qui a failli te rendre dingue d'ailleurs.
[...]
- C'était un chant de fin du monde, Miles. La fin d'une espèce, ou la fin de la vie. Je ne sais pas. J'ai vu le néant qui va s'abattre sur l'existence de tous ceux qui vivent ici. Comment est-ce possible ? Comment neuf enfants peuvent déclencher un pareil sentiment juste en te regardant et en chantant dans leur tête ?
- L'être humain n'est naturellement ni bon ni mauvais, Margaret. Il est ce que les circonstances et la société dans laquelle il vit lui permettent d'être, en bien comme en mal. Ça demande beaucoup de courage, de vouloir remettre en cause le système familier et rassurant quand lequel on a toujours vécu. Du courage et même une certaine forme de folie.