La Faille – Tome 3

Par Jonattend

Auteurs : M.I.A

Titre : La Faille : Volume 3 – L’espoir de Victor

Édition : Éditions Hélène Jacob

Collection : Science-fiction

Date de parution : 15/12/2014

Genres : Science-fiction / Anticipation / Dystopie

Nombre de Pages : 320


Nous voici aujourd’hui avec la chronique du dernier tome de “La Faille” qui boucle également “Le Cycle des Temps”, entamé par “La Trappe” et “Rémoras”. Alors, prêts pour un dernier voyage bien surprenant ?

Chronique du Volume 1

Chronique du Volume 2

Pour commencer, je vous conseille de lire “Rémoras” et “La Trappe” avant ce dernier tome de “La Faille” puisque plusieurs éléments de ces romans sont utilisés dans ce tome final qui comprend même un spoiler sur “La Trappe”.

C’est d’ailleurs dans ce dernier tome que l’on comprend à quel point les événements de “Rémoras” ont eu de grandes répercussions dans l’avenir et les erreurs semblent se répéter à nouveau. Il est vraiment très intéressant de voir les conséquences de ces événements, plusieurs siècles plus tard.

Encore une fois, j’ai beaucoup de choses à dire sur les personnages. Tout d’abord, l’évolution de tous les personnages depuis le premier tome est vraiment saisissante, après un an d’aventures. Beaucoup d’entre eux se sont révélés pendant que d’autres ont beaucoup changé. Il ne fallait vraiment pas se fier aux apparences.

Ensuite, Michelle Gray est un personnage très important du récit, mais reste très “discrète” et mystérieuse depuis le début. Ici, nous en apprenons enfin plus sur elle et sur son passé.

Enfin, il est très agréable de voir que tous les personnages qui apparaissent dans le récit sont ou seront importants à un moment donné et qu’ils ont tous une “utilité” bien précise. Il n’y a pas un seul personnage qui apparaît sans raison et sans véritable but ou “histoire personnelle” et on ressent vraiment leurs profondeurs. Rien n’est laissé au hasard.

Cité depuis le tout premier tome, “l’effacement” va se dévoiler petit à petit au fil des pages et son véritable fonctionnement semble bien plus complexe que l’on pourrait s’imaginer.

Nous en apprenons également un peu plus sur les Mentalistes.

Il est vraiment très intéressant de (re)découvrir certains passages du Tome 2 d’un point de vue bien différent et avec de nouvelles informations.

Une fois de plus, les auteurs ont le don de nous donner des fins de chapitres assez frustrantes tellement ont veux connaître la suite. Ils sont également très doués pour brouiller les pistes et nous emmener dans des directions bien différentes de ce que l’on aurait pu imaginer (comme pour la véritable identité de Julia par exemple, mais pas que…)

Dans ma chronique du Tome 2, je disais que j’avais peut-être deviné une certaine intrigue. Alors, c’était bien le cas, mais je ne m’attendais absolument pas à ce qu’elle évolue dans ce sens.

Je dois dire que je ne savais vraiment pas comment l’histoire allait se terminer et j’ai vraiment été étonné par son déroulement. Je m’attendais cependant à ce qu’un nom familier nous soit révélé dans la dernière phrase du roman et c’est bien le cas. Mais en découvrant ce fameux nom, je n’ai pu que me mettre à rire face à cette situation plus qu’ironique tellement je ne m’attendais pas à ce que ce soit CE nom qui soit révélé. Comme pour “Rémoras”, je ne pense pas que l’on puisse imaginer la fin que prendra la trilogie dès le début, ni même à quelques chapitres de la fin d’ailleurs. J’ai également beaucoup aimé que certaines intrigues aient été “laissées en suspend”, tout en nous donnant assez d’informations pour nous imaginer leur dénouement. Un grand bravo à M.I.A pour m’avoir encore eu avec une fin des plus surprenantes.

En conclusion, un dernier tome et une trilogie plus que réussie, au dénouement vraiment très surprenant et différent des autres histoires de ce genre. Un roman un peu comme la vie, loin du happy end, sans que tout soit noir non plus et qui une fois de plus (ai-je besoin de le répéter ?) nous fait beaucoup réfléchir et ce sur de nombreux sujets. Alors, peut-être que les auteurs n’apportent pas toutes les réponses (comme dans Max), mais ils ont au moins le mérite de poser les questions et de pousser leurs lecteurs à la réflexion. Une saga dont j’avais hâte de connaître la fin, mais que j’étais triste de quitter.

La couverture est dans la lignée des précédentes et représente toujours très bien la saga.

Citations

— Soledad laissa échapper un rire dépourvu de toute joie. Si j’étais assez courageuse pour en finir moi-même tu crois que j’aurais attendu pendant des semaines que le ciel nous tombe dessus en écartant les cuisses dix fois par jour ? Tu sais très bien que j’en suis incapable… À combien de reprises te l’ai-je dit ? Ta trahison est d’autant plus dégueulasse… Tu m’as piégée…
— Et je regrette pas de l’avoir fait…
— Je ne te pardonnerai jamais?
— Jamais, c’est sacrément long.. Qui sait ce qui nous attend avant d’y arriver ?

Pas de vue extérieure, pas un bruit, pas un contact humain, aucun contrôle sur rien, à part le droit d’utiliser le distributeur et l’eau, et absolument rien faire… Combien d’effacés choisissent le bouton rouge au bout de quelques jours seulement ? Moi, au moins, j’ai de quoi lire… Mais eux ?

— J’ai des regrets, mais pas de remords.
— Je t’avoue que je n’ai jamais vraiment saisi la différence…
— Disons que parfois je pleure, mais qu’au fond je sais que je referais les choses de la même façon. Ma conscience n’est pas responsable de ma tristesse.

— Non, ça, c’est le début de la banlieue. Pas terrible, c’est vrai.
— La banlieue ?
— Toutes les grandes villes ont une banlieue, plus ou moins éloignée. C’est encore le cas à mon époque.
— À quoi ça sert ? C’est laid et à l’abandon. Notre camp, à Cassie et moi, était moins laid. Et pourtant, ce n’était pas le paradis, tu peux me croire !
— C’est là que sont installés tous les trucs qui dont tache dans la ville même. On les laisse un peu à l’écart, pour éviter de les avoir sous le nez en permanence. Les usines, les immeubles à bas prix, et tous les gens qui sont trop pauvres pour vivre ou travailler ailleurs. Comme ça, la ville est plus agréable pour ceux qui s’y trouvent.
— C’est dégueulasse !