Pocket Jeunesse - Juin 20159782266253550
La Chronique de Nova Baby
De quoi ça parle ?
Ari, quinze ans, est un adolescent en colère, silencieux, dont le frère est en prison. Dante, lui, est un garçon expansif, drôle, sûr de lui. Ils n'ont a priori rien en commun. Pourtant ils nouent une profonde amitié, une de ces relations qui changent la vie à jamais... C'est donc l'un avec l'autre, et l'un pour l'autre, que les deux garçons vont partir en quête de leur identité et découvrir les secrets de l'univers.
Et ça donne quoi
Au tout début, premier écueil pour moi. Le personnage principal, Aristote donc, surnommé sobrement Ari (on se doute que ça ne doit pas être facile à porter comme prénom, Aristote)(j'avais un voisin dont le chien s’appelait Aristote)(cela dit, c'est plus facile à écrire que Nietzsche), m’agace prodigieusement. Certes, le garçon est mal dans sa peau, ce qui se comprend aisément, mais j'ai surtout eu l'impression qu'il se cherchait des excuses juste pour être pénible avec tout le monde. A l'inverse de ça, son copain Dante m'a semblé trop parfait pour être honnête (et réel surtout), le genre de garçon solaire et délicat, sorte de figure christique, marchant pied nu pour sauver le monde plus confortablement, c'est le contraste absolu du premier. Si nous le voyons seulement à travers les yeux d'Ari, cette vision me semble normale mais j'ai eu l'impression que sa perfection ne se cantonnait pas au regard de notre héros, l'ensemble des protagonistes du roman étant sous le charme de ce qui semble être un ange directement tombé du ciel (Diantre, que je suis sarcastique, jalousie, peut-être ?)
Loin de chercher les secrets de l'Univers, nous sommes surtout devant deux adolescents un peu paumés en quête de leur identité. Le truc à découvrir sur leur fameuse identité n'est absolument pas une surprise et en même temps, tombe un peu comme un cheveu dans la soupe. La façon dont la "révélation" est amenée m'a paru vraiment bizarre, voire un peu dangereuse (arf, c'est pénible, je ne peux pas trop en dire pour ne pas gâcher le plaisir des futurs lecteurs !). En gros, l'ouvrage se termine sur un fait qui m'a paru être imposé à Ari par son entourage, ce n'est pas lui qui découvre quelque chose sur lui, véritablement. Le garçon, qui est habituellement plutôt enclin à donner son avis sur tout, semble ici incapable de penser par lui-même et accepte comme une évidence quelque chose qui, normalement, devrait vraiment venir de lui. Bref, je ne sais pas si c'est clair mais j'espère qu'au moins, ceux qui ont lu le livre comprendront ce que je tente maladroitement de dire.
On passe tout de même un bon moment avec ce livre, les références sont nombreuses, l'écriture est belle, le rythme un peu lent permet de bien s'imprégner des personnages et de leurs émotions (ne vous attendez pas à de multiples rebondissements, c'est presque un roman contemplatif), la psychologie des uns et des autres est plutôt bien construite et donne naissance à des caractères qui semblent plausibles dans la "vraie vie", ce qui n'est parfois pas le cas dans la littérature ado (je pense notamment aux parents, qui ici, ne sont pas totalement barges), les questions amenées sont très actuelles et touchantes et, cerise sur le gâteau, les chapitres étant remarquablement courts, il se lit très rapidement. Et (instant superficialité), la couverture est superbe.
En Bref
Parce que, même si les chatons sont trop mignons, n'oublions pas que la star de ce blog, c'était tout de même mon Merlin à l'origine, celui qui a gentiment prêté son nom à l'URL. Il a l'air de découvrir un sacré secret, là, nan ?
En ce moment, pour me faire écrire des chroniques, une seule solution : que je participe à une lecture commune. Vous pouvez donc encore une fois remercier cette chère Nova Baby qui, en plus, a le mérite de faire sortir de ma pal des bouquins qui attendent là depuis des lustres (au moins un lustre versaillais, minimum)(mais quelle blague de crotte, je m'excuse !). C'est avec fébrilité que j'ai ouvert Aristote et Dante Découvrent les Secrets de l'Univers, ce bouquin a reçu pas mal d'éloges un peu partout et j'avais hâte de me faire enfin mon propre avis. Et je dois avouer que si je comprends bien pourquoi la majorité l'a apprécié, je suis hélas passée loin du coup de cœur. Allons-y gaiement pour l'explication...La Chronique de Nova Baby
De quoi ça parle ?
Ari, quinze ans, est un adolescent en colère, silencieux, dont le frère est en prison. Dante, lui, est un garçon expansif, drôle, sûr de lui. Ils n'ont a priori rien en commun. Pourtant ils nouent une profonde amitié, une de ces relations qui changent la vie à jamais... C'est donc l'un avec l'autre, et l'un pour l'autre, que les deux garçons vont partir en quête de leur identité et découvrir les secrets de l'univers.
Et ça donne quoi
Au tout début, premier écueil pour moi. Le personnage principal, Aristote donc, surnommé sobrement Ari (on se doute que ça ne doit pas être facile à porter comme prénom, Aristote)(j'avais un voisin dont le chien s’appelait Aristote)(cela dit, c'est plus facile à écrire que Nietzsche), m’agace prodigieusement. Certes, le garçon est mal dans sa peau, ce qui se comprend aisément, mais j'ai surtout eu l'impression qu'il se cherchait des excuses juste pour être pénible avec tout le monde. A l'inverse de ça, son copain Dante m'a semblé trop parfait pour être honnête (et réel surtout), le genre de garçon solaire et délicat, sorte de figure christique, marchant pied nu pour sauver le monde plus confortablement, c'est le contraste absolu du premier. Si nous le voyons seulement à travers les yeux d'Ari, cette vision me semble normale mais j'ai eu l'impression que sa perfection ne se cantonnait pas au regard de notre héros, l'ensemble des protagonistes du roman étant sous le charme de ce qui semble être un ange directement tombé du ciel (Diantre, que je suis sarcastique, jalousie, peut-être ?)
Loin de chercher les secrets de l'Univers, nous sommes surtout devant deux adolescents un peu paumés en quête de leur identité. Le truc à découvrir sur leur fameuse identité n'est absolument pas une surprise et en même temps, tombe un peu comme un cheveu dans la soupe. La façon dont la "révélation" est amenée m'a paru vraiment bizarre, voire un peu dangereuse (arf, c'est pénible, je ne peux pas trop en dire pour ne pas gâcher le plaisir des futurs lecteurs !). En gros, l'ouvrage se termine sur un fait qui m'a paru être imposé à Ari par son entourage, ce n'est pas lui qui découvre quelque chose sur lui, véritablement. Le garçon, qui est habituellement plutôt enclin à donner son avis sur tout, semble ici incapable de penser par lui-même et accepte comme une évidence quelque chose qui, normalement, devrait vraiment venir de lui. Bref, je ne sais pas si c'est clair mais j'espère qu'au moins, ceux qui ont lu le livre comprendront ce que je tente maladroitement de dire.
On passe tout de même un bon moment avec ce livre, les références sont nombreuses, l'écriture est belle, le rythme un peu lent permet de bien s'imprégner des personnages et de leurs émotions (ne vous attendez pas à de multiples rebondissements, c'est presque un roman contemplatif), la psychologie des uns et des autres est plutôt bien construite et donne naissance à des caractères qui semblent plausibles dans la "vraie vie", ce qui n'est parfois pas le cas dans la littérature ado (je pense notamment aux parents, qui ici, ne sont pas totalement barges), les questions amenées sont très actuelles et touchantes et, cerise sur le gâteau, les chapitres étant remarquablement courts, il se lit très rapidement. Et (instant superficialité), la couverture est superbe.
En Bref
3/5
Malgré tout, je suis assez loin du coup de cœur que tout le monde semble avoir eu sur ce livre, peut-être avais-je aussi beaucoup trop d'attentes. J'ai passé un bon moment, certes mais j'ai quand même eu envie de secouer le personnage principal tout le long de ma lecture, pourtant, je suis plutôt friande de littérature young adult, contrairement à d'autres. Certaines choses m'ont laissé perplexe, notamment sur la fin, où je n'ai pas du tout où l'impression que notre héros s'était enfin trouvé. C'est tout de même un très beau livre qui vaut le coup d'être lu mais dans le même genre, si le cœur vous en dit, je vous conseille plutôt Le Monde de Charlie de Stephen Chbosky qui est, lui, est vraiment MAGNIFIQUE (oui oui en majuscule et tout), même si les thématiques abordées ne sont pas exactement les mêmes.