- Auteur : Gail Carriger
- Editions : Le Livre de Poche / Orbit
- Sortie le 22 avril 2015, 378 pages, 6.9€
- Thèmes : steampunk, fantasy, Young adult, espionnage, époque victorienne
- 4ème de couverture : «Angleterre, début du XIXème siècle. Sophronia, 14 ans, est un défi permanent pour sa mère : elle préfère démonter les horloges et grimper aux arbres plutôt qu’apprendre les bonnes manières ! Mme Temminnick désespère que sa fille devienne jamais une parfaite Lady, aussi l’inscrit-elle au Pensionnat de Mlle Géraldine qui s’attache au perfectionnement des jeunes dames de qualité.
Très vite, Sophronia comprend que cette école ne correspond pas exactement à l’idée que sa mère s’en faisait. Certes, les jeunes filles y apprennent l’art de la danse, celui de se vêtir et l’étiquette, mais aussi celui de la diversion, de l’espionnage et de l’acte de donner la mort – tout cela de la manière la plus civilisée possible, bien sûr. C’est une chose d’apprendre à faire une révérence comme il faut, c’en est une autre d’apprendre à la faire en lançant un couteau…»
Mon avis
J’ai découvert l’univers de Gail Carriger avec le Protectorat de l’Ombrelle et par la même occasion l’univers steampunk que j’ai, du reste, adoré. Dans cette série qui s’inscrit comme étant un spin off des Aventures d’Alexia Tarabotti, on retrouve certains des personnages de la première série et un univers steampunk encore plus prononcé, pour notre plus grand plaisir. Ce Young Adult nous propose une lecture pleine de légèreté et de l’intrépidité de la jeunesse. J’ai beaucoup apprécié cette lecture, elle m’a fait voyager et m’a rappelé une partie de mon adolescence à faire les 400 coups avec les copains.
Sophronia est une jeune fille de bonne famille vivant loin de l’agitation de la ville. Bien loin de s’intéresser à la mode et à la vie mondaine comme ces sœurs, la jeune intrépide préfère de loin grimper au monde charge et faire tourner sa mère. Exédée, celle-ci décide de l’envoyer dans un pensionnat à la réputation irréprochable : Le Pensionnat de Mlle Géraldine pour le perfectionnement des jeunes filles de qualité. Mais, en plus d’apprendre à se tenir en société et à faire la révérence, elle aura tout loisir de profiter de l’enseignement plus que particulier prodiguer dans ce pensionnat.
Un univers jeunesse écrit pour les grands
Le Pensionnat de Mlle Géraldine est un roman Young Adult dans un style steampunk très prononcé. Si les manières et us et coutumes sont différents des nôtres, la technologie elle, utilisant les moyens de l’époque semble presque plus sophistiquée. Intervention en tous genres, robots domestiques, école volante ou bandits de haut vol, voilà ce que nous offre à lire Gail Carriger. Cet univers, est beaucoup plus développé, et honnêtement, ce n’est pas plus mal. On change aussi complètement d’univers, en quittant Londres et la vie des créatures de la nuit, on est plongé au cœur de la vie de l’école, Ce que je trouve dommage, c’est que l’on n’ait pas vraiment de vie de cours en elle-même, j’aurais aimé pouvoir voir comment se déroulaient les cours, les repas, etc. Cette partie me manquait vraiment.
L’intrigue est basique, un peu de complot, des élèves qui médisent et des profs mystérieux pour une quête tout en rebondissement. Nous sommes au début de l’utilisation éthérique pour les communications, Mme Lefoux très célèbre inventrice est à l’affut de ces nouvelles technologies a créé une pièce maîtresse pour le fonctionnement de cette superbe machine, une invention que chacun s’arrache au prix fort. Au prix de nombreux efforts, Sophronia aidée de ses amies, va devoir retrouver l’objet disparu, au prix d’un certain mépris du règlement (que le pensionnat encourage) et de celui de l’étiquette.
Il y a donc beaucoup d’action, beaucoup d’humour, beaucoup d’intrépidité dans ce roman et c’est vraiment très agréable, c’est un souffle de jeunesse, de plaisir et de folie. Je me suis vraiment retrouvée dans ma folle jeunesse à grimper partout, me battre avec les garçons et faires des concours de pets ou de rots (oui, oui, j’ai fait ça, et je ne sais pas si je dois en être fière, j’étais vraiment très douée…). Bref, ça m’a fait beaucoup de bien.
Des personnages jeunes, stéréotypés et qui n’évoluent pas
Il est rare que j’aie des problèmes avec les personnages, cependant, c’est pour moi un gros problème dans ce roman. Ils sont stéréotypés, n’évoluent pas dans la lecture.
Sophronia est une jeune femme intrépide, un peu garçon manqué qui n’apprécie pas l’autorité ou encore les affres de l’étiquette. Son intelligence, son courage et manière de voir les choses font d’elle un élément très important pour l’école et une meneuse. On s’attache très facilement à elle, parce qu’elle nous rappelle tout ce que l’on a été dans notre jeunesse, le seul problème, c’est qu’elle a le profil de l’héroïne badass dès le départ, et que cela ne change pas dans le reste de la lecture.
Dimity est la petite fille un peu trouillarde, superficielle, qu’elle reste tout au long de cette lecture. Il en est de même pour Monique, dès le départ c’est une gamine détestable, et elle reste détestable, elle l’est même plus. Comment cela est-il possible ? Je mets un petit plus pour Viève et Sidheag que l’on retrouve dans Le Protectorat, j’ai adoré découvrir que Geneviève était déjà ce qu’elle était enfant et l’arrière² petite-fille Macoon était déjà aussi bagarreuse.
Bon, on ne va pas se mentir, j’adore la plume de Gail Carriger, que je trouve très fluide et sans fioriture, parfaitement british, bref, un pur bonheur. Elle arrive à rendre un YA parfois un peu enfant dans la construction agréable à lire par des adultes. C’est un détail, mais j’ai adoré l’organisation des chapitres en leçons, c’est un clin d’œil mignon !
En résumé
J’ai passé un très bon moment de lecture avec les aventures de Sophronia, c’est une lecture à l’univers léger et « enfantin » qui nous fait sourire et rêver ! J’aime toujours autant l’univers de cette auteure que je prends beaucoup de plaisir à lire. Ce n’est pas un coup de cœur pour beaucoup de raison, mais c’est une très bonne lecture. Maintenant, il ne me reste plus qu’à lire la suite ! Vite, vite !
Les + :
- L’univers
- L’humour et l’action
Les — :
- Les personnages
- l’aspect enfantin
Par le même auteur
Le Protectorat de l’Ombrelle, une aventure d’Alexia Tarabotti tome 1, 2 et 3