Parution : 03/2016
Résumé
Quand la jeune normande Marie Anne Charlotte de Corday d’Armont décide de se rendre à Paris en ce mois de juillet 1793, c’est pour commettre un meurtre : le révolutionnaire Jean-Paul Marat, rédacteur-en-chef de l’Ami du peuple. Cette descendante de Pierre Corneille, issue de la petite noblesse, ne supporte pas les massacres révolutionnaires prônés par Marat. Elle sait que cet assassinat la condamnera à mort aussi et décide le tuer en public. Mais Marat est souffrant, il ne quitte plus son domicile et doit prendre régulièrement des bains curatifs… La suite, tout le monde la connaît.
Notre avis
L’assassinat de Marat dans sa baignoire est un de ces événements historiques bien connus du grand public, même pour les moins zélés en Histoire, au même titre que la bataille de Marignan. Cet assassinat est notamment connu grâce au tableau de Jacques Louis David. Mais autant les gens savent comment a été tué Marat et par qui, bien peu savent pourquoi. L’album permet ainsi de revenir sur les raisons qui ont poussé Charlotte Corday à tuer cet homme qu’elle détestait, et, par la même occasion, à se condamner à mort elle-même. Laurent-Frédéric Bollée jongle alors dans la temporalité en revenant sur le passé des deux personnages, à leur rencontre (et son issue) et même à un échange entre les deux protagonistes alors qu’ils sont morts. Au dessin, Olivier Martin, fait revivre avec brio cette époque : des scènes parisiennes aux costumes, tout est très bien mis en scène.
En deux mots
Cluedo révolutionnaire : dans la baignoire avec un couteau.
Anthony Roux
Lien vers la page des éditions Vents d’Ouest de : J’ai tué Marat