Loup Blanc – David Gemmell

C'est avec cette seconde lecture commune du mois que ce billet clos le mois du juillet. Vous aimez la fantasy pur et dur, ça tombe bien moi aussi. Avec ma grande copine June&Cie, nous avons tenté l'aventure au royaume de David Gemmell, pape de la fantasy de ces trente dernières années (et qui, je viens de l'apprendre, nous a quitté en 2006. Et merde). Autant vous dire qu'on a, mais grave, kiffé notre race.

L'article de June est ICI.

Loup Blanc – David Gemmell

Parce que qui dit David Gemmell dit, forcément, Druss. Oui mesdames et messieurs, David Gemmell c'est un peu l'auteur que j'ai toujours connu sans avoir vraiment lu un de ces bouquins. J'ai bien tenté l'expérience il y a 15 ans avec Légende, le premier tome du Cycle Drenaï, mais mon jeune âge restait assez hermétique à toutes ces histoires d'homme barbu et de hache. Druss la Légende qui arpente avec sa hache Snaga les royaumes en guerre. Le bonhomme est tellement marquant que je me souviens très bien de lui alors que je n'ai lu que 50 pages du premier tome. Pour que vous vous fassiez une idée du gars, Druss c'est celui qui arrive dans une caserne de 20 soldats sur-entraînés, le mec est tout seul hein, aucun back-up derrière lui, on sait qu'il va crever parce que le contraire est pas possible et qui te sort, comme ça, tranquille pépouze : " Je suis Druss, dit-il, posant sa main gantée sur la poignée noire de sa hache. Et ça, c'est la Mort ". Voilà. Merci zizi, au r'voir messieurs dames.

Comme je ne fais jamais les choses comme on doit les faire, j'ai bien naturellement commencé le Cycle Drenaï avec ce Loup Blanc, 10e tome sur 11 du cycle. Pourquoi ? Ben...

Loup Blanc – David Gemmell

Et puisque parce que je ne pouvais pas refuser une lecture commune avec le Dragon. On ne dit pas " non " à un Dragon. Sachez-le.

De toute façon, les volumes du Cycle de Drenaï peuvent se lire individuellement et ça ne m'a pas tellement dérangée. Bon j'ai pédalé un peu dans la semoule pendant les 70 premières pages et je ne saurais pas vous dire exactement quel royaume se bat avec quel autre, hein, mais ayant une assez bonne connaissance des codes de la fantasy et de l'univers belliqueux de Game of Thrones, j'étais en terrain connu malgré tout.

On suit ici principalement l'histoire d' Olek Skilgarnnon dit " Le Damné ", jeune général de l'armée de la Reine Sorcière, aussi belle que terrible et pour qui son amour dévorant l'a poussé à commettre de bien tristes massacres. Fuyant son passé, qui nous sera petit à petit dévoilé au cours de l'histoire, Skilgarnnon croise la route de et flanqués d'une troupe de bras cassés, vont devoir combattre les pires dangers, une sorcière et un être maléfique. En gros.

Simplifier le roman a ce strict résumé ne rend absolument pas justice à la brillante épopée qu'on nous offre là. Mais comme je ne veux pas vous la faire à l'envers en vous dévoilant des éléments qui pourraient gâcher la surprise, bah on en restera là.

Tout grand fan de fantasy vous le dira, les romans de David Gemmell sont des joyaux incontournables. Déjà, c'est foutrement bien écrit. Non seulement les scènes de baston qui généralement m'emmerdent sont ici épiques (avec de belles punchlines de mecs testéronés) et émouvantes, mais en plus l'auteur fait en sorte qu'on ne décroche pas du bouquin avant de l'avoir fini. Pareil pour les personnages qui sont très attachants. Je dirais que ça vient du fait que Gemmell insuffle à ses personnages principaux, pourtant de sanglants guerriers ayant commis des faits répréhensibles, une grande humanité et une certaine philosophie de vie.

Je vous le dis tout net, j'ai eu un crush pour le beau et torturé Skilgarnnonn, une affection inconditionnelle pour Druss et pour le soldat drenaï Diagoras, ancien compagnon d'arme de la Légende, qui avec son sens de la dérision arrive à mettre un peu de joie dans cette aventure périlleuse. Pour vous donner un exemple, alors qu'il est affreusement blessé et au risque d'aggraver son état, il décide malgré tout de se relever pour juste contempler une très belle donzelle et lui demander si elle est mariée. *Charmant-Petit-Monstre écroulée par terre*. Et puis que dire de la Reine Sorcière, Jianna, personnage féminin incroyablement ambigüe, déchirée entre son implacable ambition et des sentiments plus humains. Souvent on dit qu'en fantasy, les femmes ont un rôle assez mineur. Là, avec Loup Blanc, c'est pas le cas. Women rule the world, bitches.

J'ai tellement aimé, j'ai tellement été absorbée par ma lecture durant cette semaine, qu'il a été assez difficile de quitter Druss et Skilgarnnon. Alors je me suis dit qu'il fallait que j'arrête de faire ma frileuse et j'ai donc acquis fissa l'intégralité du Cycle Drenaï sur ma liseuse. Quand on aime, on ne compte pas, dit-on.

Je vais sans doute aller me (re)plonger dans Légende et je vous laisse avec le mantra, le code d'honneur de Mr Druss. The LEGEND.

Ne viole jamais une femme, ne fais pas de mal aux enfants. Ne mens pas, ne triche pas, ne vole pas. Laisse cela aux gens médiocres. Prortège les faibles contre les forces du mal. Et ne laisse jamais l'idée du profit te guider sur la voie du mal.