Voici l’occasion pour moi de vous parler enfin d’un type de série venant d’Asie que j’ai découvert en 2006 et qui depuis, je ne cesse de regarder entre deux lectures: Les « drama » !
« LIFE »; Drama de Kato Yusuke et Tanimura Masaki (2006)
Synopsis: « Adapté du manga de Keiko Suenobu « Life », ce drama traite du coté noir du lycée (ijime). L’histoire porte essentiellement sur l’intimidation mais aussi l’automutilation, le viol et le suicide. Kitano Kii joue le premier rôle en tant que Ayumu Shiiba une des étudiantes intimidés par un groupe de camarades de classe mené par son ancienne amie Manami Anzai (Fukuda Saki)… »
Après vous avoir parlé de « Life » version papier, voici son adaptation en drama. Sachez d’ailleurs que beaucoup de manga à succès sont adaptés sous se format (on les nomme aussi sous le terme Live-Action).
Le drama, composé de 11 épisodes de 36 minutes, est assez fidèle au manga en reprenant les différentes intrigues des 20 volumes. Mais certains points ont été changé ainsi que la fin qui pour moi semble bien plus proche de la réalité.
Histoire toujours aussi sombre et oppressante, nous retrouvons Ayumu, jouée par l’actrice Matsumura Sayaka, se préparant au concours d’entrée pour le lycée de Nishidate avec Shii. Alors que nous savons que les résultats vont briser l’amitié des deux jeunes filles, le choc ne sera que plus violent pour Ayumu par la réaction bien plus tragique de son amie. Dès les 10 premières minutes, le ton est donné !
Mais si vous pensez souffler un peu, lors de la rentrée de notre jeune héroïne, vous allez être vite rattrapé par la lourde ambiance qui règne dans sa classe. On constate très vite l’influence de Manami sur les autres élèves et les premières brimades sur un des seconds personnages du manga qui a ici, une place bien plus importante pour l’intrigue, Hirose Nodoka. Et quand arrive la fin du premier épisode et la « préview » du second, vous aurez beaucoup de mal à ne pas regarder les 11 épisodes d’un coup.
J’ai vraiment apprécié ce drama qui a su conserver le côté sombre de l’histoire tout autant le message que désirait passer la mangaka pour tous ceux qui sont ou ont été confrontés à ce problème, en tant que victime (rester fort, ne pas tomber) ou en tant que témoin (venir en aide à ceux qu’ils la subissent et lutter contre l’harcèlements scolaire), ainsi que sa critique sur le corps enseignant et la pression des parents sur les études (ici, dans le cadre du Japon)
Le jeu des acteurs est vraiment bon sans que l’on tombe dans l’exagération (à part l’acteur Hosoda Yoshihiko, pour le personnage de Sako Katsumi – être vraiment horrible, dont sa manière de jouer la folie m’a laissé quelque peu perplexe). On ressent toujours autant d’empathie pour Ayumu que de la colère envers le comportement de Manami. Les scènes du drama vous donneront les mêmes impacts émotionnels que le manga bien qu’un élément soit absent dans cette adaptation (les scarifications). Toute la violence et les conséquences de ces harcèlements vous seront dévoilées sans détour.
« Et sa fin ? », me direz- vous suite à ma conclusion à la chronique précédente. J’avais trouvé le côté très positif de la fin du manga pas très réaliste surtout avec tout ce qu’a subi Ayumu. Je pourrais d’ailleurs faire ce rapprochement avec celle du film jeunesse qui traitait aussi de ce sujet « Le mur de l’humiliation ». Pour moi, la fin du drama est bien plus proche de la réalité et donne encore plus de force au message de Keiko Suenobu : Tant que les mentalités ne changeront pas, il y’aura toujours ce problème de société.
Pourquoi ai-je aimé ce drama ?
– Pour le sujet sensible qui est traité
– Pour la très bonne adaptation du manga en version « live »
– Pour son intrigue qui saura vous retenir votre attention tout au long des 11 épisodes
– Pour le bon jeu d’une grande partie du casting
– Pour le message véhiculé et une fin proche de la réalité
– Pour la musique de Mika Nakashima
CONCLUSION:
Autant que j’ai aimé le manga, j’ai vraiment apprécié le drama. Certes, ce n’est pas le premier qui traite de ce sujet. On peut le voir dans le manga et manga d’ « Hana Yori Dango » et de « GTO- Great Teacher Onizuka » mais il a été vu de façon partielle par rapport à « Life » qui y apporte un message d’espoir.
Comme je l’ai souligné dans ma chronique, on peut se dire que tout ce qui arrive à l’héroïne est invraisemblable voir exagéré. Mais j’apporte ici la même réponse: on voit parfois pire dans les infos.
Je vous invite vraiment à découvrir l’histoire forte et juste, écrite par Keiko Suenobu, dans ses deux versions.
(Images issues Raifuonline)