L’avis de Mlle Jeanne : C’était la première fois que je lisais un roman de Joris Chambain après les bandes dessinées pour lesquelles il est scénariste : Les carnets de Cerise et Sorcières Sorcières (que j’ai beaucoup aimées). J’aime beaucoup le personnage de Mandy, mais je la trouve un peu trop parfaite. Bien sur, elle fait des erreurs (comme tout le monde), mais elle trouve toujours de solutions et elle est très responsable pour son âge (17 ans). La fin et un peu trop belle (tout se finit bien) : tout se finit bien. Mathis est un petit garçon très mignon qui ne veut pas de petit frère/sœur de peur que sa mère ne l’aime plus. C’est un sujet qui est aussi un peu déjà vu. L’histoire est intéressante et je ne me suis pas du tout ennuyée. J’ai néanmoins trouvé que certains dialogues sonnaient un peu faux et que certains détails racontés n’apportaient rien à l’histoire.
De plus je n’aime pas trop la couverture qui est (je trouve) un peu trop colorée, ce qui accentue le côté jeunesse.
L’avis de Yoko : Grande admiratrice du travail de scénariste de Joris Chamblain, je partais avec des a priori très positifs lorsque j’ai débuté ma lecture de Nanny Mandy. Le pitch est assez original : une nounou qui mène ses petites enquêtes pour aider son protégé. De la même manière le style d’écriture est assez proche de celui que pourrait utiliser une jeune fille de 17 ans dans son journal intime, ce qui est plutôt rare en littérature ado. Pourtant, je n’ai pas su apprécier ce roman. Le personnage de Mandy me sortait par les yeux : trop sure d’elle, sorte de « Mlle Je-Sais-Tout », elle n’a pas des réflexions de son âge et j’avais souvent l’impression d’être confrontée a un gros cliché ambulant (la L qui se colore les cheveux, s’habille de manière ultra colorée pour attirer l’attention et est persuadée de son originalité : je sais que j’émets un jugement mais je trouve que c’est n’importe quoi, c’est la même chose que si un personnage en série scientifique était décrit comme étant un geek, abonné à Sciences & Vie et qui fait des problèmes de maths dans son temps libre). Finalement c’est le personnage de Mathis qui sauve le roman : on s’attache immédiatement à lui, comme Mandy. Dernière critique, les dialogues semblent parfois un peu maladroits (ce qui est surprenant pour un auteur de BD). En conclusion, il m’est difficile de conseiller ce roman qui selon moi s’adresse à des jeunes filles de 10-12 ans (à des enfants plus qu’à des ados).