« Parfois, l'amour est éphémère. D'autre fois, il est profond et tenace. Peu importe le temps qu'il dure, il ne faut jamais le laisser passer. »
Titre :Les chevaliers d’Émeraude, Tome 1 : Le feu dans le ciel
Auteur : Anne Robillard Édition :Michel Lafon Pages : 341 Résumé : L'Empereur Noir, Amecareth, a levé ses armées monstrueuses pour envahir les royaumes du continent d'Enkidiev. Bientôt, la terre de Shola subit les attaques féroces des sinistres dragons et des impitoyables hommes-insectes. Pourquoi les troupes d'Amecareth reviennent-elles sur le continent après des siècles de paix, mettant à feu et à sang le royaume glacé de Shola ? Les sept Chevaliers d'Émeraude - six hommes et une femme - sont les seuls à pouvoir percer ce mystère, inverser le destin et repousser les forces du Mal. Ils devront pour cela accomplir l'étrange prophétie qui lie Kira, une petite fille de deux ans, au sort du monde.
Mon avis : Les chevaliers d’Émeraude est une saga fantastique très célèbre. J'en avais moi-même entendu beaucoup de bien. J'avais toujours eu l'impression que c'était une saga sombre et complexe (sans doute à cause de son nombre de tomes impressionnant ) bien que je n'avais aucune idée de quoi elle parlait. Autant commencer de but en blanc : je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire.Pourquoi ? Eh bien, premièrement car je n'ai pas du tout accroché à l'univers. En effet, j'aime les univers fantastiques quand ceux-ci sont élaborés de façon logique, cohérente, crédible et réaliste me permettant ainsi d'y croire. Dans Les chevaliers d’Émeraude, les royaumes formant le continent d'Enkidiev portent presque tous des noms de gemmes : « royaume de rubis », « royaume de diamant », « royaume d'opale » etc. Certes ces noms suivent une logique et sont cohérents, mais j'avais l'impression qu'ils sortaient tout droit de contes pour enfants.Il en va de même pour des noms tel que « île de araignées » ou « îles des lézards ». Ces royaumes et les différents lieux ne sont d'ailleurs pas assez décrits. On peine à visualiser les paysages, l'intérieur des châteaux, etc. La culture des différents peuples est aussi très peu développée.De plus, les prénoms des personnages n'ont aucune cohérence entre eux.Si certains sont inventés (ex : Falcon, Santo, …) d'autres sont courants chez nous (ex : Chloé, Kévin, ...).Les personnages utilisent à de nombreuses reprises la magie. Mais on ignore tout de celle-ci. L'auteure ne nous explique pas du tout comment les chevaliers l'ont apprises, comment elle fonctionne, etc. Certes ce ne sont que des détails, mais ils contribuent (pour moi en tout cas) à la crédibilité de l'univers. Deuxièmement, si je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire c'est aussi à cause des personnages. Sur les sept chevaliers je n'étais capable d'en distinguer que deux : Wellan qui fait figure de héros principal et Chloé qui est la seule fille. En effet, les autres personnages (et même Chloé)sont fades, plats, sans personnalité.Pourtant, l'auteure nous décrit leurs traits de caractèreCependant ceux-ci ne ressentent nullement, et cela même si l'on est amené à lire le point de vue de chacun des chevaliers ! J'ai aussi trouvé qu'il manquait de descriptions physiquede ces personnages : ce n'est qu'au bout de trente pages qu'on apprend qu'Untel est grand et costaud et au bout de cinquante qu'on apprend qu'il est blond. Ce manque de descriptions m'a donc aussi empêché de croire à l'univers et de rentrer dans l'histoire, puisque je peinais à m'imaginer les personnages et les décors.
Ce n'est qu'à la moitié du roman qu'un passage a enfin réussi à me faire rentrer dans l'histoire. Mais mon élan est très vite retombé :En effet, les chevaliers, dans la première moitié du roman, se retrouvent à se séparer et à visiter chacun de leur côté les différents royaumes pour y faire plus ou moins la même chose. Comme ils sont séparés, on alterne le point de vue de chacun des chevaliers. On se retrouve donc à lire environ la même chose, sans que l'histoire avance, avec peu d'actions et peu de suspense.Ce long passage passé, j'avais enfin été prise par l'histoire. Mais, quelques pages après, les chevaliers repartent de nouveau. Cette répétition des points de vue recommence et encore une fois l'intrigue avance très lentement. Ces passages m'ont donc ennuyée alors qu'ils composent les deux-tiers du roman.
Cependant, malgré tous ces points négatifs, j'ai trouvé que l'auteure avait debonnes idées. Je trouve notamment l'idée de « l'ordre de chevaliers d'élites » très intéressante. J'ai aussi, malgré tout, apprécié le changement de point de vue, qui nous permet de suivre en parallèle de l'histoire des chevaliers, les événements qui se produisent au palais du roi d’Émeraude. Ce sont d'ailleurs ces passages de l'histoire qui m'ont plu. De plus, la fin du roman est riche en actions.Anne Robillard a su terminer son roman sur une note de suspense qui me donnerait presque envie de lire la suite si je n'avais pas aussi peu accroché au reste du roman.
Concernant la plume de l'auteure, j'ai eu beaucoup de mal à m'y faire durant les dix premières pages.Mais je ne dirai rien de plus la dessus car j'aurais vraiment l'impression de dénigrer ce roman qui a pourtant eu énormément de succès. Je ne juge d'ailleurs l'univers et les personnages que sur le premier tome !
Vous l'aurez compris, je ressors de cette lecture énormément déçue. L'auteure ne m'a pas permis de m'immerger dans son univers et de m'attacher aux personnages. Malgré de bonnes idées, quand le roman se termine, l'histoire a peu avancé. C'est donc pour moi un roman décevant, avec un univers peu développé manquant de descriptions et de précisions, des personnages plats et une intrigue lente à se mettre en place !
UN ROMAN TRÈS DÉCEVANT