Auteur : Pierre Bottero
Édition : Rageot (2003)
Résumé :Camille Duciel est une jeune fille brillante qui a été adoptée. Elle ignore tout de sa véritable identité. Un jour, elle se retrouve malencontreusement propulsée dans un monde parallèle : Gwendalavir. C'est dans ce monde fantastique, qu'elle va découvrir qui elle est vraiment. Mais c'est une identité lourde de responsabilité : elle seule peut sauver le royaume de Gwendalavir ...Citation :
"Je suis un incompris; là où je sème l'art et la beauté du verbe, je ne récolte que l'indifférence ou l'irritation d'individus totalement dépourvus de grandeur d'âme!"
Mon avis :
La quête d'Ewilan est un roman dont j'avais beaucoup entendu parler. Je ne l'avais jamais lu jusque là car j'ignorais par laquelle des trois trilogies commencer. Je me suis enfin décidée quand on m'a poussée à le lire, me répétant que ce livre était génial et qu'il allait changer ma vie, ... Peut-être que j'en attendais trop de ce roman ou, peut-être que je voulais tout simplement montrer à la personne qui m'avait répété de le lire que je n’étais pas de son avis (oui je sais c'est vraiment idiot !) Quoiqu'il en soit j'ai été extrêmement déçue.
Dans La quête d'Ewilan, on suit le personnage de Camille qui va alterner des épisodes dans notre monde avec des épisodes à Gwendalavir. Camille est un personnage qui m'a littéralement "tapé sur les nerfs". C'est un personnage bien trop parfait. Elle est jolie, courageuse, mais c'est surtout un véritable génie : elle est calée en Histoire, mais aussi en Maths (elle surpasse le professeur), elle s'intéresse à la botanique, connaît les noms latins des champignons (non mais sérieusement ! ), parle couramment le latin et le grec, ... Elle possède également le don du dessin, mais, le sien est parfait. Il est supérieur aux autres détenteur de ce pouvoir. Camille est accompagnée de son ami Salim. Celui-ci apporte un peu d'humour à l'histoire, mais il y a quelque chose qui me dérange dans son caractère. Il est toujours près à suivre Camille quoi qu'il arrive et, peu importe s'il délaisse sa famille ...Ce qui m'a le plus dérangé dans ce roman, c'est l'univers de Gwendalavir. Tout d'abord, les noms des lieux et des personnages ne me paraissent pas réfléchis. Si des noms ont une consonance bretonne comme "Gwendalavir", on retrouve des noms qui rappellent l'arabe par exemple "Al-Jeit". Si on se dirige au Nord, on arrive au Royaume Raïs où, les noms semblent sortir tout droit de la langue des Orques de Tolkien, par exemple : "Kur N'Raï". Les noms des personnages ne sont pas cohérents non-plus : Ewilan rappelle le breton tout comme Edwin, alors que Akiro fait penser à du japonais, et que Bjorn vient du suédois. Dans Gwendalavir, on retrouve également des créatures purement inventées : les Ts'liches, les Raïs, ou encore les siffleurs (des ongulés élevés pour leur viande). J'ai eu beaucoup de mal à m'habituer à ces drôles de créatures, me paraissant peu-crédibles. J'aurais préféré retrouver à la place des siffleurs, des cerfs ou autres, nous permettant de mieux nous intégrer dans l'univers, qui ne semblerait pas inventé de toute part et complétement différent du notre.
L'histoire quant à elle commence assez vite : il se passe beaucoup de choses en peu de temps. Néanmoins, au milieu du roman, j'ai perdu un peu le fil, et j'ai voulu accélérer un peu ma lecture. La deuxième partie du livre m'a paru plus riche en action et les personnages étant de retour dans notre monde je m'y suis mieux retrouvée.Malgré tout, la fin du roman est assez intrigante, on a envie de savoir ce qui va se passer ensuite, mais, cela me donne aussi le sentiment de n'avoir lu qu'un préquel au deuxième tome. Mon avis sur La quête d'Ewilan est donc très mitigé. C'est un univers fantastique trop léger à mon goût, ce qui me fait penser que je suis déjà trop âgée pour lire ce roman. Mais malgré tout, l'auteur nous donne envie de lire la suite.