Des livres (et 10 bonnes raisons) pour apprendre à coder

Par Lupiot

Mes amis, mes frères. La fin est proche. Je sens la mort de mon enfance approcher, et son acolyte Oubli me caresser la joue avec un tendre murmure.

Viens, viens vers l'âge adulte. Oublie, oublie tes traumatismes de gamine à l'esprit de contradiction surdéveloppé. Embrasse, embrasse les matières jadis honnies ! Grandis.

C'est véritablement la fin. Car je m'apprête à vous recommander... *insérer voix de Méphistophélès* des livres pour apprendre à coder.

Par apprendre à coder, j'entends apprendre la programmation informatique, oui, tout à fait. Nous savons qu'elle existe, nous savons que des gens s'en occupent pour nous, et nous ne nous en préoccupons globalement pas. (Comme la démocratie.)

Alors, pourquoi vouloir apprendre à coder ? Et l'enseigner aux gamins, qui plus est ? C'est ce que prévoient les nouveaux programmes scolaires, dès la rentrée 2016 : l'apprentissage de la programmation le plus tôt possible (avec le projet Classcode).

Quand, il y a quelques mois, j'ai dit à ma mère, qu'il faudrait sensibiliser les parents à l'apprentissage des langages informatiques dès le plus jeune âge, elle s'est simplement et très sincèrement étonnée :

" Mais, c'est un métier, non ? "

Tout à fait. Mais c'est avant tout un langage. Le code est un langage, et comme l'anglais, il s'insère progressivement dans nos usages quotidiens et devient rapidement un atout professionnel non négligeable. Et, de même que l'on peut apprendre l'anglais sans en faire son métier ni même son outil de travail principal, on peut apprendre à coder sans devenir programmeur. (Mais en ayant une sacrée longueur d'avance, car on sait qu'on ne sera pas en PLS à la moindre mention de code.)

Laissez-moi donc vous proposer une liste des bonnes raisons d'apprendre à coder (jeune) et des outils (spoilers : des livres) pour bien le faire, sans avoir mal ni pleurer. Et comme ça faisait longtemps, et que ça vous manquait... # infographie time !

Cet article n'a pas pour but de lister toutes les ressources du code. Geek Junior le fait très bien sur cette page. Non, cet article a pour but de :

  1. Désacraliser la programmation informatique. Oui, tu peux coder si tu es un littéraire, un mécano, un jardinier, un artiste. Tu peux même coder si tu es incapable de poser une division. Ce n'est pas un truc de matheux. Aucun rapport.
  2. Te convaincre que ça vaut le coup de s'y mettre, que ce n'est jamais trop tard (pour toi) et surtout jamais trop tôt (pour les gamins).
  3. Calmer les angoisses des parents et des profs qui voient " programmation informatique " au programme scolaire.

Parce que le vrai problème, ce n'est pas d'apprendre le code. C'est de l'enseigner. Hé oui, pour l'enseigner, il faut s'y mettre soi-même, et on s'imagine une tâche titanesque. Un truc impossible. On préfère se dire que quelqu'un d'autre s'en chargera. Mais ça suffit un peu de se reposer sur les copains. C'est à nous de le faire !

Et les livres pour apprendre aux enfants à coder (niveau " HELP !!! "), les voilà.

  • Dès 5 ans, avec ScratchJr, chez Eyrolles
  • Dès 8 ans, avec Scratch, chez Eyrolles, 404 Éditions, et Nathan.
  • Dès 10 ans, avec Python, chez Eyrolles

Ces livres permettent de s'y mettre... en même temps que l'enfant qui apprend. (Oui, bon, tu lis le chapitre vite fait avant de le faire avec lui, ok ? Mais rien de plus !)

Les ressources prévues spécifiquement à destination des parents & enseignants sont : 1, 2, 3, codez ! chez Belin et Classcode, qui a l'air de bien guider.
(Tout ce beau monde utilise surtout Scratch, un langage de programmation simplifié, fun et kawaii. Mais ce n'est pas le seul langage simplifié.)

Si vous n'avez pas d'enfant à torturer sous la main et souhaitez découvrir vous-même le code de façon cool et non-violente, je vous conseille les jeux en ligne. Je vous renvoie encore une fois à la chouette liste de Geek Junior ; moi j'aime bien CodeCombat.

J'aime bien ce jeu car il est gentil avec la grosse nulle que je suis (pour ceux qui n'auraient pas suivi, j'ai beau m'y intéresser énormément, je suis une tanche aux jeux vidéos, comme je l'évoquais dans mon article sur la lecture et le snobisme littéraire).

Personnellement j'ai appris les bases de la programmation en Master et, malgré ma formidable capacité à tout oublier, depuis, j'ai l'impression de contrôler la matière et je pense m'enrôler dans les X-Men à la rentrée, donc ça vaut le coup.

À bientôt pour l'exploration de notre langage habituel, la littérature.

Julia, aka Lupiot

NB : Je ne suis pas une pro de la programmation et si vous détectez des énormités dans cet article, sonnez l'alerte, je corrigerai !