Nicolas Vanier raconte dans ce livre sa participation à la Yukon Quest, la course de chiens de traîneaux la plus difficile au monde. Il a 12 jours pour parcourir 1600 km du Grand Nord américain, dans des conditions climatiques extrêmes.
Le sujet m’intéressait, dépassement de soi, défi sportif, grands espaces, communion avec la nature et avec des animaux. Et c’est bien ce que le livre raconte, une aventure humaine. Mais j’ai été gênée par plusieurs points, qui m’ont empêchée d’apprécier sans doute à sa juste valeur ce récit de passionné. Il est indéniable que l’amour de ses chiens le porte, au fil du récit on fait connaissance avec chacun des animaux, tous avec des personnalités différentes.
Cependant j’avoue que le style ne m’a pas touchée. J’ai plus eu l’impression de lire un carnet de bord, un récit intimement personnel mais pas forcément abouti. J’ai eu l’impression de rester spectatrice, hors de l’histoire. La surprise quotidienne du succès, sans doute vraie mais répétée de façon trop récurrente m’a fait l’effet d’une auto-congratulation. J’ai également été agacée par la répétition de termes anglais techniques, et par un vocabulaire assez répétitif.
Néanmoins c’est un récit qui ravira certainement d’autres passionnés, et des personnes plus sensibles que moi à ce type de comptes-rendus.
Si vous voulez garder le suspense, ne regardez pas les photos insérées en milieu de livre avant la fin, car elles dévoilent. mais ne les oubliez pas pour autant car elles sont très intéressantes et donnent vraiment à voir ce qu’on imagine
Nicolas Vanier, né en 1962 à Dakar, est un aventurier, écrivain et réalisateur français.
La grande course est paru en novembre 2015 chez Hachette (11,90€)
Morceaux choisis :
« Quelle sorte de folie nous anime donc pour y trouver, au-delà de la souffrance endurée, tant de plaisir ? »
« Mais comment raconter en quelques mots ces heures qui durent des jours, ces jours qui durent ces semaines… Ces moments d’euphorie et de déprime tout aussi exagérés, cet état d’inconscience éveillée, cette symbiose avec les chiens ? »
« Mais qu’est-ce qui les motive ainsi alors qu’ils sont si bien dans la paille, qu’ils ont tant et tant couru avec si peu de repos ? ressent-ils, comme moi, un immense plaisir à être embarqués dans cette aventure qui nous pousse à aller si loin dans la perception de nos envies, de nos faiblesses, de nos forces ? Jamais je n’ai atteint une telle communion avec mes chiens. »
« Et tant pis si je suis fou, mais la vie ne mérite pas d’être vécue si l’on s’astreint à ne faire que des choses raisonnables. »
« Il est 18 heures. Ce que les Québécois appellent la « brunante », cet entre-deux entre le jour et la nuit… »
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