L’Adoption – Qinaya de Zidrou et Monin
Et voilà ! Aujourd’hui je termine mon tour d’horizon des livres lus pendant mes congés. Attention les yeux, parce que j’ai gardé le meilleur pour la fin.
J’ai pour la première fois entendu parler de cette BD dans un magazine commercial de type ceux que vous pouvez « chipper » à la FNAC et qui reste 107 ans dans son sac avant qu’on les lise. Elle faisait partie des coups de coeur libraire. Intriguée par une couleur aux couleurs envoûtantes, j’ai survolé le résumé qui d’ailleurs ne m’attirait pas des masses, et je suis passée à autre chose.
Quelques semaines plus tard, j’ai retrouvé cette même BD sur un étal du Furet du Nord, toujours accompagnée d’un carton coup de coeur. J’ai pris ça pour un signe et je l’ai donc ouverte. Et là, face à ces dessins adorables, je me suis dis que je n’allais pas résister longtemps.
C’est ainsi que, lors de mon passage dans mon ancien lieu de stage, j’ai acheté ce petit bijou, que dis-je, cette pépite qui est incontestablement un coup de coeur pour moi !
Et laissez moi vous raconter pourquoi vous aussi, vous allez craquer pour L’Adoption.
Soyons honnête, je n’attendais pas grand chose de cette banale histoire d’adoption, et pourtant, elle m’a vraiment émue.
Nous suivons donc la vie jusque là tranquille de Gabriel. Cet ancien boucher à la retraite partage sa vie entre son duo d’amis (les Gégés) et sa femme, Lynette, qu’il aime de tout son cœur. Mais voilà qu’un jour, son fils lui annonce une drôle de nouvelle : il va adopter une petite fille !
Qinaya débarque alors dans la vie de Gabriel après un tremblement de terre au Pérou qui a décimé toute sa famille. Elle a 4 ans, ne parle pas un mot de français mais comble déjà de bonheur ses parents adoptifs. Pour Gabriel, c’est plus délicat. Lui qui n’a jamais pris le temps d’être un père se retrouve désormais à être grand-père. Mais au contact de sa petite-fille, Gabriel le bougon va se transformer. De fil en aiguille, ces deux êtres que tout oppose vont s’adopter et conquérir le cœur l’un de l’autre.
Mais un terrible coup de théâtre va les séparer. Simple au revoir ou terrible adieu ? Nous le saurons dans le tome 2 !
Pour tout vous dire, j’ignorais qu’il y aurait un second tome. Pour moi, cette BD était ce qu’on appelle un « one-shot », soit une pièce unique dont l’intrigue se déroule sur un seul ouvrage. Aussi fus-je doublement surprise par cette fin à suspense et au retournement de situation inattendu. Et je peux vous dire que j’ai autant adoré que détesté cette surprise.
Adoré parce que cela accentue une écriture déjà bien rodée ; mais aussi détesté car j’étais tellement contente du développement des personnages que voir le malheur s’abattre sur ces derniers m’a fait mal au cœur.
Car la force de cette BD, c’est ce mix entre une écriture et un scénario quasi parfaits qui nous offrent des personnages fantastiques. Vraiment, on a l’impression en lisant cette BD de voir se dérouler devant nous un film ou une scène de vie, tant les personnages semblent réels et proches de nous. Chaque personnage a une profondeur impressionnante, même les personnages secondaires qui à première vue ne semblent pas important. Il suffit pourtant d’un coup d’œil aux dessins ou au dialogue pour sonder les personnages.
Et justement parlons-en des dialogues. Drôle, profond, sincère, ils sont tout ça et plus encore. Quand je vous disais qu’on avait l’impression de regarder une scène de vie, assise sur un banc dans un parc, c’est que les dialogues nous donnent une impression de réalisme très puissante.
Mais il faut aussi avouer que cette histoire n’aurait pas autant de force sans le trait de crayon magnifique d’Arno Monin. Je ne connaissais absolument pas cet illustrateur, mais je ne regrette pas ma découverte.
Les traits ronds et fins, les couleurs douces et chatoyantes ainsi que apportent la touche « adorable » à cette histoire d’adoption.
Bref, vous l’aurez compris, ce fut un coup de coeur pour moi !
Alors allez-y, faites-moi confiance, vous pouvez vous plonger dans L’Adoption les yeux fermés (même si c’est pas très pratique pour lire faut l’avouer
Bonne lecture les cocos !