Troy, tome 3.
Londres, 1944. Alors que la Luftwaffe fait son assaut final sur la capitale britannique déjà exsangue, les Londoniens se précipitent dans les rues, cherchant un abri souterrain au cœur de la ville obscure. Lorsque le calme revient, d'autres horreurs refont surface... Un bras coupé est découvert par un groupe d'enfants jouant sur un site bombardé de l'East End ; et lorsque le sergent détective Frederick Troy de Scotland Yard arrive sur les lieux, il devient évident que le corps démembré n'est pas l'œuvre d'une fusée. Troy parvient à relier le bras coupé à la disparition d'un scientifique réfugié de l'Allemagne nazie. Il déterre alors une chaîne de secrets menant tout droit au haut commandement des Alliés, et pénètre les mystères d'un monde corrompu, peuplé de réfugiés apatrides, d'agents secrets et de femmes mystérieuses.
Encore une nouvelle série me direz-vous... Oui, mais seuls les tomes 3 et 7 sont traduits (mystère de l'édition...) et je ne suis pas sûre de continuer de toute façon.
Je crois que l'écriture de John Lawton est le point qui fâche : le roman est très dense avec des longueurs qui, malheureusement, n'ont aucune utilité dans l'enquête. J'ai complètement lâché à la moitié de ma lecture et la fin a été laborieuse. Pourtant, le contexte de la Seconde Guerre Mondiale m'intéressait beaucoup et l'ambiance de cette époque avec la peur des bombardements et la difficulté du rationnement est très bien retranscrite.
Je n'ai pas non plus réussi à m'attacher, ni à Troy, le personnage principal ni aux nombreux personnages secondaires qui gravitent autour de l'enquête.
Le lecteur ressent vite que le roman est un tome 3 : l'auteur revient sur les nombreux blessures et traumatismes précédents de Troy ainsi que sur ses relations intimes.
Les autres protagonistes ne sont pas particulièrement développés et plutôt clichés avec la prostituée sympa, la secrétaire cochonne, le chef grognon, etc.
Cette histoire de bras coupé m’intriguait beaucoup mais finalement, l'enquête part sur un chemin auquel je ne m'attendais pas et qui ne m'a pas particulièrement captivé (pour une fois, lire entièrement le résumé aurait pu être utile...). J'aime beaucoup connaître les petits complots de guerre mais ceux évoqués par l'auteur sont peut-être un peu trop haut placé pour moi, je me suis également perdue entre les différents agents secrets et agents doubles.
Néanmoins, le dénouement est intéressant puisque l'enquête va se conclure quatre ans après la découvert de ce fameux bras. J'ai aimé que Troy, malgré quelques facilités tout au long du roman, se fasse piéger : c'est peut-être le seul détail original du récit.
En bref, le contexte historique ainsi que le départ de l'enquête promettaient une très bonne lecture. Quelques longueurs en milieu de roman et des personnages peu attachants mais très prévisibles ont considérablement amoché mes attentes et laissé sur le côté de la route. Le dénouement surprenant ne suffit pas à rattraper le tout.
J'ai lu ce roman à l'occasion du #FRRAT Summer Edition 2016, thème «Du bleu ou du jaune sur la couverture».
Il me permet de participer au challenge gourmand, l'eau : «Bonham ébouillanta la théière avec soin, vida l'eau chaude et prit une pincée de feuilles dans le maigre reste de sa ration de thé.»
Pour aller plus loin : La bibliographie de l'auteur