Tahereh Mafi

publié en 2011

430 pages

science-fiction

L’extrait 

« Je sais seulement qu’on m’a transportée dans un fourgon blanc et qu’on a mis 6 heures et 37 minutes pour arriver ici. Je sais que j’étais menottée. Que j’étais attachée à mon fauteuil. Je sais que mes parents ne se sont pas donné la peine de me dire au revoir; Je sais que je n’ai pas pleuré quand on m’a emmenée.

Je sais que le ciel s’écroule chaque jour. »

La note 

♥♥♥♥♥

La critique 

J’étais SUPER enthousiaste en commençant ce roman, j’ai même annoncé sur Twitter que le style de l’auteur était absolument magnifique (ce qui est le cas), pourtant ce sentiment s’est très vite estompé durant ma lecture… Et j’en ressors avec, contrairement à une grande partie de la blogo, une impression très mitigée.

En fait, je ne sais tout simplement pas si j’ai aimé ou non, et voici les différentes raisons pour cette hésitation… D’abord, la romance prend trop de place par rapport à la dystopie, alors que celle-ci possède de bons voire très bons éléments, qui ne sont malheureusement pas exploités au profit du récit. C’est sûrement ce qui m’a le plus gênée : certes, le résumé annonce une romance, mais de là à en faire le centre du récit…mouais, j’aurais préféré autre chose. Ensuite, je trouve que tout se fait trop facilement. Je m’explique : ici, on pardonne trop facilement (même les traîtres !), on fait des trucs trop facilement, on gagne trop facilement (sans lever le petit doigt), on obtient trop facilement ce qu’on veut…ce qui fait que le récit manque de crédibilité, en fait on peut même penser que tout était prévu pour marcher comme ça, que même les méchants sont dans le coup. Et c’est franchement dérangeant. Enfin, le récit est un peu plat vers le milieu, quand la romance bat son plein, et je me suis franchement ennuyée. Heureusement, la fin remonte un peu le niveau, même si je trouve cette dernière trop décalée par rapport à tout le roman. On part un peu chez les X-Men, et étrangement, je ne m’attendais pas à ça. Mais alors pas du tout !

Quant aux persos, le tour est vite fait. Il y a Juliette, le perso culcul un peu énervant, tout le temps en train de baver devant Adam, de penser à Adam, d’embrasser Adam, de toucher Adam…certes, au début c’est compréhensible mais bon dieu on en a vite marre de son comportement ! Adam est le personnage que je trouve encore suspect, même avec la fin du roman. Il est trop gentil, trop prévenant, trop tout…je suis sûre qu’il cache des trucs ! Tout se passe trop facilement avec lui, il y a anguille sous roche… Enfin, le méchant de l’histoire est un peu fou et beaucoup cliché, et c’est dommage car l’auteur aurait pu aller jusqu’au bout de sa folie…

En bref, une petite déception pour une romance qui prend le dessus sur la SF !