Visionnage d’ « Abyss » de James Cameron…
Chéri (mangeant du pop corn): Je ne sais pas si j’aurais pu être capable de passer autant de temps dans une plate forme sous-marine.
Catherine (acquiesçant de la tête): C’est clair ! Encerclée par une tonne d’eau avec, pour seul rempart, les murs de la plate-forme et espérant qu’il y’a assez d’oxygène pour tout le monde… Je ne pourrais pas ! Et toi Klo… Klo ?
Moi (courant à chaque fenêtre pour les ouvrir, totalement paniquée): De l’air ! J’ai besoin d’air !
AUTEUR: Ariane Bricard
TITRE: LE CYCLE D’EKYSSE: La cité des Abysses (tome 1)
ANNÉE,ÉDITEUR: Editions le Héron d’Argent, 2016
NOMBRE DE PAGES: 318 pages
Vivre sous l’eau… Une possibilité qui pourrait se produire dans un futur lointain. Pouvoir se réveiller le matin et contempler par sa fenêtre, la faune et la flore sous-marine, avant d’aller à la surface pour travailler, cela peut laisser plus d’un rêveur (un peu comme Homer Simpson qui avait, pendant un moment, comme solution à tous leurs problèmes de vivre sous l’eau !). Mais les profondeurs marines ont encore de nombreux mystères que l’Homme n’a pas encore étudié. Quelles espèces inconnues se dissimulent dans l’obscurité des abysses ? Pourrons-nous, un jour, y habiter sans qu’il n’ y est d’accidents pour les uns et les autres ? Voici la vision de l’auteur pour cette question dans « La cité des Abysses » !
Résumé:
« L’histoire se déroule sur la planète Thétys, un monde aquatique en cours de colonisation par les humains.
Huit ans plus tôt, Istalle a échappé de justesse à la mort durant la Catastrophe qui détruisit Ékysse, une ville sous-marine des profondeurs. Adulte, elle revient sur les lieux pour défendre la mémoire de son père,accusé de l’anéantissement de la cité.
C’est alors qu’elle découvre d’étranges créatures qui hantent les ruines englouties par l’océan : les dauphins d’Ékysse… »
Je remercie tout d’abord les éditions Le Héron d’Argent de m’avoir permis de découvrir une histoire marine dans un tout autre monde !
Après un prologue qui nous explique la situation de la Terre et les raisons qui ont poussé l’humanité à coloniser de nouvelles planètes, nous suivons la jeune Istalle et sa mère qui partent vivre sous la première ville aquatique protégée d’un dôme, Ékysse. Malheureusement, un terrible événement va survenir et son père en sera considéré comme le principal responsable. Des années plus tard, Istalle a l’opportunité de retourner sur les lieux du drame pour connaître la vérité. Marquée par cette tragédie comme les autres survivants d’Ékysse, cette quête saura-t-elle lui être salutaire ou néfaste ?
Comme vous avez pu le constater lors de mes précédentes chroniques, j’apprécie beaucoup quand un auteur crée un nouvel univers dont les images émergent dans notre imaginaire au fil des pages. Et ce fut le cas pour ce roman. Mêlant agréablement Science-Fiction et Enquête, j’ai suivi chaque pas d’Istalle pour comprendre ce qu’il est advenu de son père et la raison de la catastrophe. Mais dans les profondeurs de l’océan, elle va croiser d’étranges créatures: les dauphins d’Ekysse (espèce proche de nos dauphins, composés de nombreux filaments.). Ils ne semblent interagir qu’avec les survivants. Pourquoi ? Savent-ils quelque chose ? Et je vais m’arrêter là, par peur de vous spoiler des éléments importants.
Lors de ma lecture, je n’ai pas pu m’empêcher d’imaginer la ville d’Ekysse tel un mélange de La Citadelle de Mass Effect et d’Atlantis de la série « Stargate Atlantis ». Oui, mon esprit fait de drôle de mélange, mais franchement ça aurait été superbe de voir cela ! D’ailleurs, en vous parlant de la série, je voyais un peu les effets du contact avec les dauphins, comme ceux des baleines sur la cité d’Atlantis. Et il est clair que ce n’est guère agréable! Autre point positif de ce nouvel univers que nous découvrons dans ce roman, c’est sa part proche de notre réalité. Bien que les conditions météorologiques divergent, que les transports soient évolués (le téléporte) et la faune et la flore soient différentes de la Terre, ils sont d’un certain côté, proche de nous: aucun accessoire n’est nécessaire pour respirer l’air, présence d’hôtels et de restaurants, possibilité de voyager en bus… Bref ! Une vie presque semblable à la nôtre.
Petit Bonus, nous avons une carte au début du roman permettant ainsi de mieux visualiser l’environnement.
En ce qui concerne le personnage d’Istalle, j’ai apprécié cette héroïne qui est encore « torturée » par le drame qui a frappé sa famille et les autres habitants d’Ékysse. Bien que dans la première partie du roman, je comprenais ses sentiments et ses décisions, dès son arrivée à Thétys, j’étais quelque peu déroutée par son comportement à certains moments. Prise entre son envie de réhabiliter son père ou de vivre enfin sa vie, je ne comprenais pas ses longues hésitations qui affectaient son moral. Mais lorsque vous terminez l’histoire et que tout prend un sens, gardant encore une part de mystère, vous aurez grande envie de savoir beaucoup plus sur le lien entre Istalle et ces dauphins.
Le style de l’auteur est plaisant et arrive facilement à nous emporter loin de notre réalité pour une autre planète. À part quelques petites longueurs sur le développement de l’intrigue, on s’intéresse très vite aux nombreux mystères qui entourent Ékysse et ses « dauphins ». En ce qui concerne la romance qui ne monopolise pas toute l’attention de l’héroïne (merci !), elle joue un rôle essentiel pour la suite des événements. Et enfin, quant aux personnages, ceux qui ont connu l’ancienne Ékysse dont Istalle, je vais vous les présenter ainsi pour attiser votre curiosité: un échiquier, des pions, une stratégie pour tous les faire tomber. Par qui ? Et pourquoi ?
À vous de découvrir !
Conclusion:
Premier tome d’une série, « La cité des Abysses » met en place les personnages et le point de départ de l’intrigue. Une histoire bien intéressante où l’auteur mêle avec justesse attraction et danger. Certes, quelques petites longueurs sont présentes, mais si vous arrivez à dépasser cela, vous saurez vite happer par les mystères qui entourent Ékysse. Pour ma part, ce que je vais surtout retenir, c’est l’agréable plaisir de découvrir un nouvel univers et de pouvoir imaginer si l’Homme répéterait ou non, les mêmes erreurs que sur la Terre et si ces « nouveaux territoires » lui seraient hostiles ou non.
Pour les amateurs de nouvelles planètes et d’une faune et flore pleines de mystères, ce roman saura vous charmer !
(Image de Shue13)