de Anna Gavalda
Garrance retrouve sa sœur et ses deux frères pour une petite escapade. Au lieu d’assister à un mariage, ils prennent la clé des champs pour renouer, une dernière fois avec leur enfance.
J’ai choisi ce livre pour le challenge du mois d’août qui était de lire un livre du genre qu’on aime le moins. Je ne veux vexer personne mais je dois avouer que « le contemporain » n’est pas vraiment mon truc (et puis je trouve que le nom qu’on donne à ce genre est à la fois trop vague et usurpe l’aspect contemporain qu’a, de facto, n’importe quel livre de SFFF écrit à notre époque).
C’est un genre vers lequel je ne me rue pas instinctivement. S’il y a bien une chose qui m’ennuie c’est de lire des histoires de quarantenaires qui font le point sur leur vie, nous raconte leur divorce, leur enfance Oh si heureuse et l’âge adulte qui n’a pas tenu ses promesses. Peut-être est-ce parce que, personnellement, je n’en suis pas encore là dans ma vie; dans dix, quinze ans je serais peut-être très friande de cette littérature, qui sait?
L’Échappée belle n’échappe pas à ma règle malheureusement. Pressentant cela, j’ai fait exprès de choisir un livre très court. Attention, je ne dis pas que tout est à jeter! Il y a de belles tournures de phrase, j’ai souris de temps en temps et j’ai trouvé dans ces pages des réflexions sur la vie qui m’ont touché. Mais les personnages ne m’ont pas ému plus que ça, je les ai même trouvé un peu puants, et quelques aspects de ce roman (la belle-sœur, les gens de la campagne…) frisent la caricature. Tout ça pour ne pas avoir de réelle fin. Je n’ai rien contre les fins ouvertes mais j’ai l’impression que c’est un peu systématique dans le contemporain: puisqu’on ne raconte qu’un morceau de vie de quelqu’un supposé vivre en même temps que nous, on s’arrête un peu n’importe où. Pas d’évolution entre la situation initiale et le dénouement, ou alors une très, trop, légère.
Une lecture qui ne m’a pas retourné le cœur et je ne pense pas que ce livre vivra en moi très longtemps.
Marion