Chronique « Les ailes du singe, tome 1 »
Scénario et dessin de Etienne Willem,
Public conseillé : Tout public
Style : Aventure,
Paru chez paquet, le 18 mai 2016, 14 euros,
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L’Histoire
New-York 1933, Harry, Ex-pilote de l’escadrille Lafayette, est un défavorisé touché par la grande dépression. Cela fait 6 ans qu’il n’a plus de boulot et malgré cela, il vient de refuser une proposition de Mécano… Pendant ce temps, le dirigeable Wakanda se prépare pour son premier envol commercial. Son secret ? un hélium secret parfaitement stable et exclusif. Amarré à l’Empire State Building, le Wakanda clôture l’embarquement des passagers (VIP, Notables, célébrités…). Betty, en tant que Journaliste, fait parti des invités.
A bord, dès que les amarres sont largués, la musique change. Un groupe de terroristes s’empare du navire !
Ce que j’en pense
Connaissez-vous Etienne Willem ? Cet auteur suisse m’avait impressionné avec sa première série policière ‘Vielle bruyère et bas de soie’ et sa série médiévale zoomorphique “L’épée d’Ardenois”. Typé jeunesse, il y développait des personnages et des situations de plus en plus complexes, dignes d’un mini “Game of Throne”.
Son nouveau projet “Les ailes du singe” est beaucoup plus simple. Etienne Willem reprend des codes classiques de l’aventure (Le huis-clos, les terroristes, le looser qui devient héros). Disons le carrément, il y du “Piège de cristal” là dedans, dans un nouveau cadre historique typé et documenté (la grande dépression américaine).
Graphiquement, Etienne est constant : un dessin brillant, vivant, aux couleurs somptueuses. Les scènes de voltiges aériennes sont dynamiques, les personnages (des animaux) sont expressifs et jouent souvent les clichés (les vilains sont des rats, des crocodiles…). Comme dans “Blacksad”, les belles pépés sont d’inspiration félines, mais la comparaison s’arrête là.
Le résultat est une gentille aventure, bien pêchue et visuellement très réussie, au scénario simple et direct. L’histoire aurait peut-être mérité un second tome et plus d’enjeux et de rebondissements. J’ai quand même passé un très moment de lecture (quoique un peu court). A n’en pas douter, cette aventure, menée tambour battant, plaira plus aux jeunes lecteurs. Florentin, mon fils de 13 ans, en ai la preuve vivante !