Les Vagues, de Virginia Woolf

Les Vagues, de Virginia Woolf Les Vagues, de Virginia Woolf

The Waves de Virginia Woolf, Wordsworth Classics, 2000 (publication originale : 1931), 172 pages.

L’histoire

Les Vagues se compose d’une succession de monologues intérieurs entrecroisés de brèves descriptions de la nature. Chaque personnage donne sa voix et se retire dans un mouvement rythmé qui évoque le flux et le reflux des marées. « J’espère avoir retenu ainsi le chant de la mer et des oiseaux, l’aube et le jardin, subconsciemment présents, accomplissant leur tâche souterraine… Ce pourraient être des îlots de lumière, des îles dans le courant que j’essaie de représenter ; la vie elle-même qui s’écoule. »

Note : 4/5

Mon humble avis

Je n’ai peut-être pas commencé ma lecture de Virginia Woolf par le livre le plus approprié, Les Vagues étant son roman le plus expérimental, mais j’en ai tout de même beaucoup apprécié. Difficile en revanche de donner une note représentative, je connais très peu le « flux de conscience » (stream of consciousness) encore et c’est sur ce principe de littérature que Virginia Woolf s’appuie, elle en est d’ailleurs l’une des plus grandes utilisatrices.

Ce n’est pas un roman qu’on lit dans l’espoir de suivre une intrigue extraordinaire avec des aventures et des rebondissements. L’intérêt des Vagues est plutôt dans sa langue, sa construction et comme dit plus haut, sa structure qui fait penser au rythme des vagues et marées. La prose de Virginia Woolf est ici très belle, je ne compte pas le nombre de passages qui donnaient envie de lire le texte à voix haute, pour en entendre les sonorités. Tout est très visuel, les scènes et paysages sont décrits de telle sorte qu’on a l’impression de les avoir sous les yeux. La structure est très intéressante, et il me semble que c’est le genre de livre qui gagne à être relu, pour qu’on puisse encore mieux le comprendre et en apprécier d’autant plus l’écriture.

Le roman suit la vie de sept personnages, des enfants qui vont grandir et vieillir tout au long des pages. Six de ces personnages sont narrateurs, à tour de rôle, pour décrire leurs expériences, pensées et actions. C’est très intéressant, d’autant que l’auteure parvient à leur attribuer à chacun une voix propre.

J’ai donc beaucoup apprécié cette première lecture de Woolf, et je vais continuer sur ma lancée, Orlando attend sur mes étagères:) J’ai vu que la version française des Vagues avait été traduite par Marguerite Yourcenar, ce doit donc être un plaisir à lire également !


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