Titre : Première personne du singulier
Auteur : Patrice Franceschi
Editeur : Points
Date de parution : janvier 2015
197 pages
Nouvelles
Quatre nouvelles, quatre hommes seuls devant un choix personnel, un choix décisif, quatre histoires extraordinaires, puissantes, comme je les aime.
La première nouvelle met en scène un vieux marin en 1884. On sent que l’auteur maîtrise le vocabulaire de la marine. De ce fait, nous sommes sur le bateau au milieu de la tempête, nous recevons les paquets d’eau glacée, nous tenons à peine debout sur le pont, accrochés par un mousqueton à la ligne de vie. C’est un récit vivant, vibrant, plein d’émotions.
La seconde nouvelle raconte le dernier combat en 1940 du sous-lieutenant Vernaud que les vers de Victor Hugo accompagneront jusqu’à la fin.
Pour la troisième nouvelle, nous voilà repartis sur les flots. Mais cette fois, le texte se présente comme une enquête. Un journaliste australien cherche à comprendre la disparition du lieutenant Wells, alors que tous les membres de l’équipage de l’Echo Europa ont été retrouvés morts asphyxiés par l’incendie du bateau. C’est un récit très actuel, qui nous emmène près de Lampedusa. Là encore, avec une écriture d’une grande puissance d’évocation.
La dernière nouvelle évoque les dernières minutes de vie de deux résistants : un homme et une femme sur un quai de gare, je n’en dirai pas plus. Ce qu’on ressent à la lecture de ce texte est indicible.
Si vous aimez les nouvelles, et même si vous ne les aimez pas, parce qu’elles sont longues et qu’on a l’impression que l’auteur nous les raconte un soir autour d’un feu de bois sur une plage, il faut les lire, ne serait-ce que pour la qualité de l’écriture.
Nicole a beaucoup aimé aussi.