Avec Rebirth, DC Comics agrandit la Superman Family. Superwoman fait donc ses débuts dans sa série solo menée par Phil Jimenez. Mais qui est donc cette Superwoman ?
Après The Last Days of Superman, Superman de New 52 est mort mais il a distribué ses pouvoirs à des gens méritants. Ainsi, Lois Lane [celle de New 52 donc - NdR] a maintenant les pouvoirs du héros. Ne sachant les contrôler, elle décide d'aller voir une personne proche de feu Clark Kent qui l'a grandement aidé lorsqu'il devait lui aussi apprendre à maîtriser son don, Lana Lang.
Jimenez a une plutôt bonne idée de réunir deux personnages que rien ne semble rapprocher - depuis New 52 bien évidemment. Sans en faire des caisses, les deux femmes se lient d'une amitié sincère. Elles ne sont pas les meilleures amies du Monde mais elles s'apprécient.
Nous pensions tout savoir sur Superwoman. Jimenez arrive pourtant à nous surprendre. Je ne sais pas encore si j'apprécie tant le changement de paradigme mais l'évolution de l'histoire est en tant que telle plutôt logique. Le scénariste amène très bien la chose.
Malheureusement, le tout est gâché par les décisions éditoriales de DC Comics et Jimenez doit à la fois broder avec, justifier ses choix tout en expliquant la situation au lecteur qui n'a pas suivi la fin de New 52. Faut dire que nous sommes dans une situation compliquée. La tendance actuelle chez les Big Two est d'avoir plusieurs personnages qui portent le même pseudonyme. Ainsi, nous avons deux Spider-Man, deux Hawkeye, trois Superman, etc. DC semblait ne pas trouver ça suffisamment compliqué alors, en plus d'intégrer Superman et Lois Lane Post-Crisis à l'univers New 52 ils conservent la Lois Lane New 52 (et puis, il y a un autre Clark Kent aussi). Alors, Jimenez doit bien faire attention à ne pas laisser entendre que sa Lois Lane est l'autre. Et, c'est lourd. Je le répète, je ne rejette pas la faute sur Jimenez, surtout qu'il semble être le seul auteur à prendre cette responsabilité.
Autre petit ombre au tableau, la partie graphique n'est pas au top. Là encore, je ne pense pas qu'on puisse accuser Jimenez de quoique ce soit. Il l'a prouvé maintes fois par le passé, il assure. Malheureusement, l'encrage de Matt Sandorelli semble ne pas arriver à faire ressortir le meilleur du dessinateur. Les couleurs de Jeromy Cox viennent en plus écraser tout ça et recouvrir certains traits.
Superwoman #1
DC Comics * Par Phil Jimenez * $2.99
Malgré deux petits défauts, Superwoman est une lecture plaisante qui réussit à capter l'attention notamment grâce à un très bon twist final. Le reste devrait se corriger par soi-même au fil des prochains épisodes, je l'espère en tout cas parce que la série a du potentiel.