Hello, hello mes petits rosiers !
Aujourd’hui, nous allons parler écriture ! Parce que oui, je suis en vacances, loin de tout et de tout le monde, avec du soleil et un réseau quasi inexistant, du coup, je me concentre un peu sur tout ce qu’il y a à faire dans la région, j’ai peu de temps pour lire, j’ai préféré me consacrer à l’écriture. Il se trouve qu’à la fin de l’écriture du premier tome des Héritiers, j’ai voulu me mettre directement à la relecture. Mettez ça sur le manque de temps, de motivation, la taille gargantuesque de l’opus, je n’ai fait que quelques chapitres. Cependant, très rapidement, j’ai eu l’envie, que dis-je, le besoin d’écrire la suite des aventures d’Alexine des Enfers.
Je n’avais pas vraiment pris le temps de faire un petit bilan de ces trois ans passés à écrire ce roman. Trois ans, c’est long, particulièrement lorsque votre style change. Il faut dire que la maturité aidant, on remarque une différence notable entre chaque chapitre. Je n’ai pas été très assidue à l’écriture de ce tome. Je l’ai commencé alors que je finissais à peine le premier tome de Théodora Roseline, en me disant que cette idée qui me trottait dans la tête depuis très longtemps, née d’une passion pour un manga mais aussi pour ma fascination pour les mondes infernaux ne pouvait attendre. Entre temps, je me suis mis à l’écriture du deuxième TR, d’autres projets annexes, laissant un peu de côté, L’Héritière des Etoiles. J’avais d’ailleurs tout un tas d’excuses, le début ne me plaisait pas, je trouvais à ce moment-là que d’avoir encore pris une princesse comme personnage principal était trop proche de TR, que le sujet que j’avais choisi comme trame principale était peut-être un peu trop controversée. Bref, tout un amas de raisons aussi imaginatives que diverses pour essayer de me décourager.
Et puis, j’ai compris très rapidement que je ne pouvais pas y échapper. Ou que j’aille, quoi que je fasse, Alex me rattrapait toujours, agitant devant moi sa chevelure grenat, ses yeux violets et son sourire provocateur, comme si elle me disait que tant que je n’aurais pas terminé d’écrire ses histoires, elle me hanterait toujours. La persévérance aidant, j’ai continué à écrire, sans vraiment faire attention à faire un plan, non, j’inventais tout au fil de la plume, de mes idées. Et puis, j’ai arrêté une fois de plus, pour une raison très stupide, j’avais perdu la clé USB dans laquelle je gardai mon roman. Je vous laisse imaginer mon désarroi, ma colère et ma frustration, alors que je mourrais d’envie d’écrire, de me dire que je devais tout recommencer… J’avais déjà plus de 230 pages d’écrites, autant dire la plus de la moitié du roman. J’ai vécu un véritable enfer pendant les quelques mois où j’ai cherché cette clef. Je l’ai retrouvé (Dieu merci) et j’ai pu continuer l’écriture, non sans de nombreuses embûches, parce que comme se plairait à dire Alex, l’Enfer est pavé de bonnes attentions, et Satan fait des carbo pour ses archidémons tous les jeudis. J’ai donc écrit les quelque 150 pages restantes, avec une seule idée en tête, complexifié le tout. Je trouvais l’histoire trop simple, trop cousue de fils blancs, ça ne me ressemblait pas du tout. Les dialogues, le sarcasme, l’ironie, les prises de consciences et grands questionnements internes, tout cela me correspondait, j’aime l’idée que mon personnage principal ait du mordant, ne se laisse pas faire, mais la romance dans laquelle je l’avais installée était trop simple. Et j’avais beau me creuser les méninges, je ne trouvais pas. Il n’y avait rien, tout était trop beau, trop plat. L’idée que mon histoire soit plate me rendait digne. Je voulais des grands retournements, que les personnages se torturent, qu’ils souffrent un peu, qu’ils se cherchent.
C’est en écrivant le dernier chapitre que j’ai compris que je m’étais trompée sur toute la ligne. J’ai enfin trouvé ce qu’il manquait pour que tout soit parfait. Il y a eu CE personnage, celui pour qui j’ai changé complètement l’orientation de mon roman, celui pour qui le fond presque autant qu’Alex. Je ne pouvais plus passer à côté de lui. Celui qui n’était qu’une réminiscence de son passé, quelqu’un d’inaccessible pour bon nombre de motifs, est devenu incontournable. Et pour cela, j’ai dû changer de manière sensible sa présence dans le roman, le rendre plus palpable, plus envoûtant qu’il ne l’était déjà. Comment avais-je donc pu passer à côté de son ensorcelante présence durant trois ans, alors qu’il était là, à me hurler de me servir de son potentiel ?
Il faut comprendre que malgré les années d’écriture derrière moi (et je dis ça comme si j’étais un écrivain de renom, alors que pas du tout, hein ?), c’est la première fois qu’un personnage m’obsède autant. Je pensais qu’Alex et Dan étaient déjà captivants, assez pour que j’aime les caser dans toutes mes petites rêveries, mais quand Il est arrivé, c’était comme si je ne pouvais plus me défaire de son aura. Partout, qu’importe ce que je pouvais imaginer, il y avait une petite partie de moi qui me ramenait à lui. C’est surement comme ça que j’ai compris qu’il était d’une importance capitale pour la suite des Héritiers. Que dans cet homme résidait toute la complexité de mes personnages. Il était là sans être là, maintenant, il devenait ma pièce maîtresse, l’ombre derrière la lumière, l’appui indéfectible.
Une fois cet aspect ancré dans mon esprit, je me suis mise à l’écriture du deuxième tome, en incluant même certains passant de son point de vue. Je me suis dit que maintenant qu’il serait beaucoup présent que dans le premier tome, avoir quelques passages de son point de vue pourrait être intéressant. C’est assez drôle de se dire qu’un personnage, une production de son esprit peut en si peu de temps prendre une place aussi importante dans nos cœurs. Je me dis que le jour où je vais devoir lui/leur dire adieu, sera surement un des moments les plus difficiles que j’aurai à passer. Mais qu’ils resteront gravés dans mon cœur, à jamais.
Si je vous propose cet article aujourd’hui, c’est tout simplement parce que je me rends compte que c’est l’importance que l’on donne à ces personnages, à nos créations qui rendent nos travaux beaux et émouvants. Si je peux, grâce à eux vous susciter quelques émotions, alors j’aurai bien fait mon travail, je pourrais me dire que mon travail n’aura pas servi uniquement de thérapie, mais que mes personnages auront vous fait rêver quelques instants. Et c’est là, la plus belle de mes récompenses !
Si vous aussi vous avez ce genre de petites prises de conscience ou d’expériences, n’hésitez pas à les partager avec moi ! En attendant, je vous embrasse et vous dis à très bientôt !