Chronique « Réalités obliques – tome 2, »
Scénario et dessin de Clarke,
Public conseillé : Adultes/grands adolescents
Style : Aventure fantastique,
Paru chez Le Lombard, le 19 aout 2016, 160 pages, 16.45 euros,
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L’Histoire
Mondes Obliques est un recueil de petites histoires courtes. Courtes oui, mais vous allez voir qu’elles resteront dans votre mémoire longtemps…
– Valérie est une jeune femme éphémère ! Elle sait bien, que vu sa longévité, on l’oubliera très vite. Mais Valérie veut rester dans la mémoire des gens ! Le moyen qu’elle va utiliser est plutôt effrayant. Elle peut en être sûre, elle restera dans les mémoires…
– Un homme hait un autre. Il marche dans la rue et le lui dit. Il utilise toute sa force de persuasion pour le lui faire comprendre. Quand la parole ne suffit plus, il faut trouver une autre chose…
– Elle est belle, bouge, ondule. Son corps le fait rêver, par sa grâce et sa beauté.
Il avait peur que ce corps arrête de bouger ! La solution qu’il a trouvé est redoutable…
– Il y a 60 ans, cet homme à claqué des doigts. Juste une fois, et depuis il est seul. Il s’ennuie, il en a marre d’être seul. Il ne pensait pas que cela marcherait. Enfin débarrassé de ces humains grouillants, envahissants…Mais voilà il s’ennuie….Un claquement de doigt suffirait pour revenir en arrière. Mais 60 ans ont passé et son corps à changé…
Voilà 25 petites histoires courtes, flamboyantes et éprouvantes, qui vous empêcheront, peut-être, de dormir !
Ce que j’en pense
Dans le premier recueil, ses histoires étaient plutôt fantastiques, proches de la série « Dead Zone ». Elles me faisaient peur. Cette fois-ci, les histoires sont sombres… très sombres. Elles ont moins ce côté fantastique et décalé. La mort rode dans chaque histoires et elles prennent aux tripes. Elles m’ont glacés le sang ! Mais dis-moi, Clarke, que t’est-il passé par la tête en écrivant ces petites nouvelles ?
Chaque personnage est à bout. A bout de vivre, à bout d’éclat, à bout de tout. Tant de désolation fait froid dans le dos !
J’ai été marquée par l’histoire « La magie des nombres ». La jeune femme de cette histoire compte. Elle aimerait que tout ce qu’elle compte se divise par deux…J’ai un peu le même toc, moi je j’additionne, je soustrait, je divise et je multiplie et je dois toujours arriver à sept.
J’ai trouvé cette bande dessinée très proche de la désolation, qui sévit, sur notre (belle) planète. Le mal être de toutes ces personnes, est le reflet qui émane d’une partie de la population.
Enfin ! J’aime cette ambiance lourde et déprimante. Ames sensibles s’abstenir.
Oui, je sais. Vous vous dites que cette bande dessinée va vous déprimer… Ben moi, elle m’a fait l’effet contraire. Toute cette déprime m’a rebooster pour un sacré moment !