Le livre du vendredi: La Trilogie Mortdecai

mortdecai

de Kyril Bonfiglioli

Charlie Mortdecai, aristocrate britannique et marchand d’art douteux, va se retrouver empêtré jusqu’au cou dans une sale histoire: le vol d’une toile mythique! Accompagné de son snobisme, de ses sarcasmes et de son homme de main, Jock, Mortdecai va se lancer dans une aventure autours du globe. Entre arnaques et magouilles, mariages arrangés et meurtres, il n’est pas sorti d’affaire.

Un an! Cela fait un an que ce livre est dans ma liste « en cours »! Je le vois tous les jours! A chaque fois que je vais sur mes profils Goodreads, Babélio ou Livraddict! Et bien, aujourd’hui mes chers Muffins, c’est fini!

J’ai bien aimé le premier tome. Drôle, surprenant, plein de folie! Même si l’histoire est assez prévisible, les personnages valent le coup. Que se soit Mortdecai, à la limite de l’inacceptable tant il est snob et à côté de la plaque; Jock, le mutique homme de main qui a sa propre idée de la politesse ou les personnages secondaires, hauts en couleurs et sur le fil (maîtrisé) de la caricature. Ce tout mélangé à l’humour anglais, la narration et au découpage du récit donne un cocktail vraiment détonnant et jouissif dans lequel les bonnes manières s’entremêlent de grossièretés et la logique jouxte la démence.

C’est le style  et l’originalité de l’auteur qui donne toute sa valeur à cette trilogie; car, pour être honnête, une fois cette nouveauté passée, la lecture se fait longue. Le second tome termine l’aventure commencée dans le premier sans réelles surprises même si l’inventivité de Bonfiglioli emmène Mortdecai dans des situation insensées, cela n’amuse malheureusement plus le lecteur.

Quant au troisième tome, je ne l’ai pas terminé. On reprend les personnages principaux et on recommence une toute autre histoire dans un tout autre lieu. On se concentre sur une sordide enquête de viols que l’humour de l’auteur n’arrive pas à alléger. La désinvolture du personnage de Mortdecai en devient injurieuse. Mais c’est surtout ce feux d’artifices de réflexions misogynes qui m’a convaincue d’abandonner. Je sais que c’est fait exprès, que ça se veut provocant et drôle et que Mortdecai est une oeuvre à lire au 10ème degré mais il y a des choses qui ne passent tout simplement pas.

Empruntez le premier tome si vous avez envie de découvrir l’auteur mais je n’encouragerai personne à lire toute le trilogie. Après, vous faites comme vous voulez!

Marion