Prix : 5.50€
Dix personnes apparemment sans point commun se retrouvent sur l'île du Nègre, invités par un mystérieux M. Owen, malheureusement absent. Un couple de domestiques, récemment engagé, veille au confort des invités. Sur une table du salon, dix statuettes de nègres. Dans les chambres, une comptine racontant l'élimination minutieuse de dix petits nègres. Après le premier repas, une voix mystérieuse s'élève dans la maison, reprochant à chacun un ou plusieurs crimes. Un des convives s'étrangle et meurt, comme la première victime de la comptine. Une statuette disparaît. Et les morts se succèdent, suivant le texte à la lettre. La psychose monte. Le coupable se cache-t-il dans l'île, parmi les convives ?
J'avais posté sur Instagram (ellimac._) et Facebook une photo de quatre livres pour avoir des avis sur ma prochaine lecture. La majorité s'entendait sur Dix Petits Nègres et je me suis donc lancé dans ce classique du polar. Qu'on l'ait lu ou pas, je pense qu'il n'ait plus nécessaire de présenter ce livre car le titre et également l'auteure, sont connus de tous.
Au début du livre, huit personnes nous sont présentées une à une et chacune a reçu une mystérieuse lettre la conviant à la fameuse île du nègre qui a fait beaucoup parler d'elle dans les journaux et dont l'identité du nouveau propriétaire reste floue. C'est probablement un certain " Monsieur Owen "...
Les huit invités débarquent ensuite sur l'île et rencontrent Mr et Mrs Rogers, les serviteurs des lieux. Les dix petits nègres sont alors réunis sur l'île du nègre dans un huis clos diabolique et angoissant. Dans les chambres, une comptine est accrochée sur les murs :
Neuf petits nègres veillèrent très tard.
L'un d'eux oublia de se réveiller
et il n'en resta plus que Huit.
Le tueur va suivre cette comptine pour accomplir ses meurtres et les mettre en scène. La mise en scène est très importante dans ce livre et on en vient à se demander pourquoi cette personne prend autant de plaisir à organiser, à orchestrer ces meurtres, à la manière d'un jeu, d'une pièce de théâtre, élaborée minutieusement et sans failles. Par exemple, il y a un plateau avec dix petits statuettes dans le salon et chaque fois qu'une personne meurt, une statuette disparaît mystérieusement...
J'ai trouvé l'intrigue très originale et vraiment bien ficelée. On a envie de savoir, de connaitre le fin mot de l'histoire, on se torture les méninges pour savoir lequel de ces invités serait capable de tant de vices et de perversité. Mais l'énigme est très difficile à résoudre et tout au long du roman je me suis dit " ah, c'est lui, c'est obligé... " et au final il mourrait et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il ne reste plus aucun personnage.
C'est donc une très prenante, qui remet en question chacun des personnages, qui ont tous un " crime sur la conscience ", et se font juger par l'orchestre de ce spectacle, sans ne pouvoir rien y faire. Ils ne peuvent pas partir de l'île, ils ne peuvent pas contacter qui que ce soit... ils sont pris au piège.
Les personnages sont variés : une juge à la retraite, un médecin en vogue, un officier de police, un couple de serviteurs, une prof de gym, une vieille fille, un amateur de voiture, un général.. ils n'ont rien en commun mis à part le fait qu'ils aient commis un crime qui est plus ou moins grave selon les cas, et n'ont pas été puni comme il se doit, selon le tueur. Ils ont chacun leurs caractères et sont tous susceptibles d'être le criminel.
Je suis donc très contente d'avoir pu découvrir cet incontournable du genre policier mais je dois avouer que je suis un petit peu déçue de la fin. J'ai été surprise et je ne m'y attendais pas mais je m'imaginais quelque chose de différent même si je trouve que c'est une très bonne fin.
Alors, que l'on soit adepte des romans policiers ou non, c'est vraiment un livre à lire au moins une fois !" Une île, ça avait quelque chose de magique ; le mot seul frappait l'imagination. On perdait contact avec son univers quotidien - une île, c'était un monde en soi. Un monde dont on risquait parfois - qui sait ? - de ne jamais revenir. "
" Un peuple de moutons finit par engendrer un gouvernement de loups. "
" Dès ma prime jeunesse, je me complaisais à voir mourir ou à infliger moi-même la mort. Je cherchais à détruire les guêpes et toutes sortes d'insectes nuisibles dans le jardin de mes parents...Je ressentais une certaine joie sadique à tuer... "