Chronique « Delilah Dirk – tome 1, »

Scénario et dessin de Tony Cliff,

Public conseillé : Tout public,

Style : Aventure,
Paru chez Akileos, le 18 aout 2016, 180 pages couleurs, 19 euros,
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L’Histoire

Constantinople, 1805. Le lieutenant des janissaires Selim passe un bon moment avec un ami, en buvant son thé. Pourtant, il envie cet homme qui revient d’un long voyage… Quand vient l’heure de la paye, Selim et les employés au service de sa majesté se battent (physiquement) pour prélever leur part de la manne royale. Mais Selim recueille plus de coups que de pièces d’or…
Plus tard, il est appelé par Agha, son chef. Puisqu’il parle anglais, c’est à lui d’interroger un inconnu capturé dans le palais. Sans brutalité, il écrit les “aveux” du prisonnier. C’est une jeune femme athlétique, du nom de Delilah Dirk qui s’est introduise dans le palais afin de voler quelques précieux parchemins. S’il faut la croire, la demoiselle est une guerrière émérite, cultivée, de haute lignée et capable de voler dans un bateau…
Tandis qu’Agha se moque de ce compte-rendu romanesque et absurde, une explosion retentit. C’est Delilah qui s’échappe à grands coups de botte, d’épées et de sauts périlleux !

Ce que j’en pense

Quelle bonne idée, les éditions Akiléos rééditent pour la fin d’été et la rentrée les deux premiers tomes de Delilah Dirk. Créée par Tony Cliff, cette série est une aventure ultra divertissante et tout public.
Tony nous raconte met la rencontre, puis les aventures d’un beau couple antinomique. D’un côté, il y a le gentil et tranquille Selim, janissaire servile. De l’autre, Dalilah. La demoiselle est l’icône de l’aventurière pirate-voleuse-bagareuse, version féminine. Mignonne, décidée, guerrière émérite, rien ni personne ne lui résiste. Toutes les portes, les murs, les hommes cèdent devant son énergie contagieuse et sautillante.

Quand les deux personnages se rencontrent par hasard (Selim à sa vie en danger suite à l’évasion rocambolesque de la belle), une nouvelle vie commence alors. Leurs différences donnent lieu à des scènes endiablées et comiques.
L’ensemble est très agréable à lire, sautillant, drôle, enlevé, un divertissement tout simple, à fond les ballons.
À côté de l’aventure, Tony travaille aussi ses personnages. Leur relation évolue et Selim se découvre un peu plus. Tony aborde avec justesse l’initiation et la tolérance de l’autre, tout ça, au milieu des vols et des courses-poursuites.
Au dessin, il nous offre une ligne claire sobre et épurée, façon comics. Efficace, il ne s’encombre souvent pas de détails (sauf dans les splash-pages) et privilégié la lisibilité. D’ailleurs, les scènes d’actions sont parfaitement fluides.
Alors, pourquoi ne pas sauter, vous aussi, dans le bateau volant de Dalilah Dirk pour découvrir si vous n’aimez pas ça ? D’autant plus que le second tome arrive le 12 septembre ?
Prêt ? Foncez !