Salut à tous !
Aujourd’hui on se retrouve pour faire un bilan sur mon alimentation. Je ne sais pas si vous le savez mais il y a un an, j’ai décidé d’arrêter de manger de la viande.
On y va ?
Je n’ai pas pris cette décision comme ça. J’ai rencontré quelqu’un qui était végétarienne et elle m’a expliqué ses raisons. Cela m’a paru assez logique et j’ai voulu me renseigner. Je ne mangeais pas beaucoup de viande alors ce ne fut pas trop compliqué d’arrêter au moins la viande rouge. Par contre la volaille, ce fut plus compliqué. J’ai mis environ six mois avant d’arrêter. Je l’ai fait de façon progressive pour ne pas revenir en arrière. Si je l’ai fait, c’est pour des raisons économiques car la viande, qu’on ne se le cache pas, c’est cher.
Il y a aussi l’impact écologique. Pour la consommation française, on abat chaque année 1,1 milliard d’animaux par an, ce qui représente entre 60 et 130 milliards pour le monde. C’est comme si, chaque année, on anéantissait la population africaine pour se nourrir. Ni plus, ni moins. Après, je comprends que certaines personnes aient besoin de viande et veulent en manger. Mais dans ce cas, autant consommer moins mais mieux. On sait que la production de viande augmente mais qu’on a plus de place pour ces animaux alors on fait de la déforestation pour agrandir l’espace.
Aujourd’hui, je suis pesco-végétarienne. Je consomme encore du poisson, plus ou peu d’oeufs et je mange encore des produits laitiers. J’essaye de manger du chèvre, du brebis que cela soit en fromage ou en yaourt mais c’est bien plus cher. Je n’ai pas encore abandonné le lait de vache, je n’aime pas les laits végétaux et j’essaye de trouver un équivalent. Alors oui, les végétariens » puristes » vont me jeter la pierre mais je fais des efforts chaque jour et j’en suis contente.
Depuis toute petite, je sais que l’effet de serre a un énorme impact sur l’environnement mais cela passe également par la nourriture. Arrêter simplement la viande réduit de moitié l’émission d’effet de serre. Pour éviter tous ces soucis de transports qui polluent, on peut également avoir son propre potager. J’ai hâte d’avoir une maison pour le faire pour mes légumes. Je saurais ce que je mange et je n’aurais pas à me demander comment mes légumes sont arrivés en rayon. Il y a le marché qui n’est pas forcément plus cher ou alors vérifier la provenance d’où vient notre nourriture.
On sait qu’à court terme ( pour ne pas dire dans moins de cinquante ans ), on manquera cruellement d’eau. Pour produire 1kg de viande, il faut 15500 litres d’eau contre 5000 pour le fromage par exemple. Imaginez pour les 1,1 milliard de consommation annuelle pour la France…Réduire sa consommation peut déjà être un grand pas en avant. La viande apporte des protéines que l’on peut retrouver dans les légumineuses : lentilles, haricots, pois, etc…Il y a tellement de recettes à porté pour changer d’alimentation que cela pourrait donner des idées à certains.
Je ne reviendrais pas sur ces scandales qu’il y a eu récemment sur les abattoirs ( dans ma région en plus ). J’étais la première à défendre ma région pour les produits locaux mais comme quoi, on peut se tromper. La législation veut que les agriculteurs n’ont plus le droit d’abattre eux-même leur bétail pour des raisons de sécurité et d’hygiène mais quand on voit ce qui se passe, on se demande si revenir en arrière ne serait pas mieux. Je n’ai plus envie de me demander si tel ou tel animal a souffert avant de finir dans mon assiette. Et cela rend douteuse la qualité de la viande…Je ne me pose pas la question pour les petits pois ou les haricots verts !
Prenons exemple du poulet ( et j’avoue que c’est un aliment qui me manque ) qui vit 8 semaines maximum avant d’être abattu. Un poulet peut vivre au maximum 8 ans. 8 ans ! Je serais plus à manger mes propres oeufs venant de mes poules car je sais ce que je leur donne à manger. Voir c’est croire comme dirait l’autre. On parle de plein air mais en France, plus de 80% des animaux sont enfermés avant d’être mangés. On en parle des oeufs Matine ? Non…
Après des recherches et bien des années, on a pu remarquer que certains virus et maladies provenaient de la surconsommation de viande. On en mange trop et souvent de mauvaise qualité. Encore une fois, on peut changer la donne sans forcément aller jusqu’à devenir végétarien. Aujourd’hui, il y a 600 millions de végétariens dans le monde et même si je consomme encore de la chair à poisson, je suis contente d’avoir arrêtée ma consommation de viande.
Je consomme du poisson et des produits laitiers mais je n’ai pas envie que cela soit contraignant dans ma vie quotidienne. Je vis en couple et si j’arrête le poisson, les repas deviennent compliqués. Ce n’est que du confort mais je n’ai pas envie que cela devienne une source de dispute. Je découvre chaque jour que lorsque je sors, la restauration fait des efforts pour les végétariens. Je ne compense encore pas assez ma carence de protéines mais je fais des efforts. Je ne deviendrais pas vegan mais j’essaye de faire chaque jour ma part pour ma santé et pour protéger ma planète. Pour moi, pour mes enfants plus tard, j’ai envie de montrer qu’on peut revenir cinquante ans en arrière et bien se porter. On a pas besoin d’aller vite, de surconsommer pour…pour quoi au final ?
Je remplace donc la viande par le poisson, les légumineuses, le steak de soja et le tofu. Je ne suis pas grande cuisinière alors je suis un peu tout le temps sur la même chose. Si on cherche bien, le changement alimentaire ne coûte pas plus cher et on peut trouver des choses nutritives avec des recettes qui donnent envie ! Pourquoi pas vous ? Demandez-vous si vous consommez beaucoup de viande, si vous en avez besoin et si vous voulez faire un effort pour votre santé et la planète ? Si oui, il n’y a qu’un pas !