Wonder Woman #5

est l'arc narratif de Greg Rucka et Liam Sharp dans les pages de la série Wonder Woman qui se déroule dans le présent. Alors que Wonder Woman recherche quelque chose qu'elle a perdu, elle doit d'abord sauver Steve Trevor, mais il semble que des mensonges vont freiner les quêtes de notre héroïne.

Lorsque Rucka a décidé d'alterner entre deux différents arcs pendant ses premiers épisodes de Wonder Woman, cela aurait pu être dangereux. L'idée est forcément agréable dans le sens où nous profitons d'un seul dessinateur sur chacun d'eux mais cela aurait pu être néfaste pour la cohérence globale de la série, d'autant plus que les deux histoires n'ont clairement pas la même ambiance. Sauf qu'il n'en est rien puisque le scénariste explore par leur biais la relation entre Wonder Woman et Steve Trevor. Leur rencontre est présentée dans Year One, et nous découvrons comment elle a évolué au fil des années - on suppose en tout cas. Aucune histoire d'amour entre les deux à l'horizon, le scénariste semble assez clair là-dessus. Il évince d'ailleurs de nombreux poncifs sur la masculinité, surtout sur le fait que la femme appartienne à l'homme, d'une manière ou d'une autre. D'ailleurs, entre nous, cette manière de considérer une relation entre les deux sexes s'appelle de l'esclavagisme, pas un couple.

Si l'intrigue avec Wonder Woman se rapproche de celle de Trevor, une autre se forme. Et, là, je me suis demandé combien de mensonges englobe le titre de l'arc ["Les mensonges" - NdR]. Etta Candy va chez un personnage que les fans de Rucka dans l'univers DC reconnaîtront : Sasha Bordeaux. En revanche, il est difficile de savoir quel lien elle a avec Wonder Woman. La dernière que nous l'avions croisée, elle balançait des preuves sur le meurtre de Maxwell Lord mais, dans l'univers actuel, il ne me semble pas que cela soit arrivé. Du coup, nous ne sommes pas certain du rôle qu'elle a pour le moment surtout que Rucka joue la carte du mystère avec la scène qui se déroule après le départ d'Etta de la maison.

En tout cas, tout est passionnant pour le moment. Je mettrai tout de même un bémol sur les dessins de Sharp. Son trait est instable mais cela ne gène pas tant que ça. Surtout que ça reste joli. J'ai aussi apprécié l'hommage au look original de Wonder Woman (cf. l'image ci-dessus) et la manière crypto-gay de dessiner Trevor - qui passe beaucoup de temps torse nu, le garçon. Non, mon problème est plus sur la mise en scène et le découpage du dialogue entre Sasha et Etta, j'avoue ne pas comprendre l'intention. Tout est un peu oppressant - dans le mauvais sens du terme - et confus. Du coup, la scène de dialogue perd en dynamisme. C'est dommage.

Wonder Woman #5Wonder Woman #5

DC Comics * Par Greg Rucka & Liam Sharp * $2.99
Ah, ça fait du bien ! Depuis le temps que nous attendions un run digne de ce nom sur Wonder Woman. DC a misé juste en appelant Rucka à reprendre les rennes de la série. The Lies est un arc intrigant mais plein de qualités. Il faudra attendre encore un mois pour avoir plus d'informations mais cette impatience non dissimulée de connaître la suite prouve tout l'intérêt du titre.