Baad (Cédric Bannel)

Par Gabrielleviszs @ShadowOfAngels

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Auteur : Cédric Bannel

Edition : Robert Laffont

(La bête noire)

Paru le : 04 Mai 2016

320 pages numérique

Thème : Policier

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4ème de couverture :

« BARBARIE
Des jolies petites filles, vêtues de tenues d’apparat, apprêtées pour des noces de sang.
ABOMINATION
Deux femmes, deux mères. À Kaboul, Nahid se bat pour empêcher le mariage de sa fille, dix ans, avec un riche Occidental. À Paris, les enfants de Nicole, ex-agent des services secrets, ont été enlevés. Pour les récupérer, elle doit retrouver un chimiste en fuite, inventeur d’une nouvelle drogue de synthèse.
AFFRONTEMENT
Il se croit protégé par ses réseaux et sa fortune, par l’impunité qui règne en Afghanistan. Mais il reste encore dans ce pays des policiers déterminés à rendre la justice, comme l’incorruptible chef de la brigade criminelle, le qomaandaan Kandar.
DÉFLAGRATION
Nicole et Nahid aiguisent leurs armes. Pour triompher, elles mentiront, tortureront et tueront. Car une mère aimante est une lionne qui peut se faire bourreau.»

Je remercie la maison d'édition Robert Laffont et NetGalley pour la lecture de ce livre numérique.

"Mentir. Couvrir. Oublier. Négocier. Acheter. Torturer. Tuer." 

Déjà j'aime bien la couverture et le résumé qui donne envie, car j'aime beaucoup les policiers. Malheureusement, l'histoire n'a pas pris autant que je l'aurai voulu. Comme l'indique le résumé, un tueur de petites filles sévit en Afghanistan mettant en bourrique le quomaandaan Kandar, Nicole une ancienne des services secrets entre autre se bat pour sauver ses enfants et son mari qui se retrouvent aux mains de mafieux. Les deux histoires ont un point commun qui est voyant très rapidement.

L'histoire de Nicole, qui vit en France, va tout faire pour sauver sa famille. Ancienne dans bons nombre de services spéciaux, elle est dans la ligne de mire d'un gros bonnet. Son enlèvement, suivi de ceux de ses deux enfants et de son mari devient effrayant. Une tension nerveuse la fait travailler très vite. Logique et pertinente, son esprit tourne à une vitesse folle. Une histoire de drogue qui va soit s'arrêter soit continuer de manière tragique.

"Si vous désobéissez, nous reviendrons.
 Si vous appelez les flics, nous reviendrons.
 Si vous faites quoi que ce soit contre nous, nous reviendrons et, cette fois-ci, les choses ne se passeront pas comme aujourd'hui. Est-ce que vous me comprenez ?"

Du côté de l'Afghanistan, plusieurs petites filles sont retrouvées mortes, toutes habillées de manière très chics. L'auteur nous montre la pauvreté du pays, les us et coutumes dont j'ai eu beaucoup de mal à digérer. La place de la femme n'existe pas. Elles sont là pour avoir des enfants, servir, être utilisées tels un objet. Certains hommes leur laisse leur liberté, mais ils sont excessivement rares, tout comme Oussama Kandar. Ce dernier conçoit certains points, il est très croyant, agit en fonction de ce qu'il est : le commandant de police, mais aussi en fonction de sa religion.

"En Afghanistan, comme dans beaucoup de pays musulmans traditionalistes, les femmes n'avaient souvent pas le droit de sortir de chez elles les jours d'enterrement. C'est la raison pour laquelle les victimes féminines de violences étaient enterrées à la va-vite, sans cérémonie, surtout si elles avaient subi un viol, devenant ainsi sujets de honte pour leur famille. Oussama ne parvenait pas à s'habituer à cette froide comptabilité familiale, qui ajoutait l'abandon à la mort.
Résigné, il s'approcha des petits cadavres."

Morts et drogues sont partis intégrantes du texte. L'un ne va pas sans l'autre. Que se soit dans un pays ou un autre, il y a inexorablement un lien entre les deux.

J'ai eu du mal avec pas mal de passages, beaucoup de descriptions sur le pays Afghan qui m'a déconnecté. Je pense aussi que la vision des hommes pour les femmes m'a rebutée à plusieurs reprises. Pourtant le sujet est intéressant, deux histoires qui se rejoignent pour aboutir à un même but : l'arrêt d'un monstre. Sauf que cela n'a pas été stupéfiant comme lecture pour ma part. Je pense aussi que certains mots de ce pays, de ces religions m'ont perdu.

J'ai aimé la façon dont Nicole et Oussama se débrouille pour en finir, par contre j'ai trouvé long l'histoire pour y parvenir. C'est trop sombre par moment et trop réaliste aussi pour moi. Cela n'enlève en rien la qualité de l'écriture de l'auteur.