Une très belle expo rétrospective célèbre les cinquante ans d'illustration de Marie Wabbes

Par Lucie Cauwe @LucieCauwe

Marie Wabbes.

Marie Wabbes, on la croise depuis toujours dans tout ce qui concerne la littérature de jeunesse. On peut aussi la rencontrer lors d'expositions du designer Jules Wabbes, son premier mari, de concours de chevaux, d'événements sur les ours en peluche ou de rencontres à propos de camélias. Entre autres.

Un tout petit aperçu.


Marie Wabbes, on découvre ses albums pour enfants (plus de 200 aujourd'hui) aux quatre coins du monde. En Belgique et en France bien entendu où elle rencontre toujours aussi volontiers les enfants des écoles qui lui font fête - plusieurs titres mériteraient d'être réimprimés. En Angleterre et aux Etats-Unis puisqu'elle a également publié des livres là-bas. En Afrique où elle a animé de nombreux ateliers pour jeunes auteurs-illustrateurs.
Ceci n'étant, si on peut dire, que la partie émergée de l'iceberg. Car Marie Wabbes a bien d'autres cordes à son arc artistique. On ne le sait pas toujours. On les découvre avec un immense plaisir à l'exposition "Images d'enfance" que lui consacre la Bibliothèque Wittockiana jusqu'au dimanche 25 septembre (infos pratiques ici).
Une exposition rétrospective qui couvre cinquante années de son travail et en présente les différentes facettes dans une mise en scène fort agréable. Il y a des livres bien entendu, mais aussi des dessins originaux, des cartes de vœux, des maquettes, des affiches, des objets, des vidéos.

Ours en peluche et autres objets.


Les "mariés" et leur portrait.


Affiches.

On (re)découvre avec un infini plaisir les différentes branches du travail de Marie Wabbes, dans l'esprit de l'arbre stylisé qui occupe le centre de l'expo Par exemple, le temps de ses débuts, sous le pseudonyme de Florence: des centaines de dessins pour le journal "Le Soir" auquel elle collabora de 1953 à 1968 et ses premiers albums à l'école des loisirs. En 1965, elle illustre "Olivier le Page" et "La mère Framboise", sur des textes de Marcel Vermeulen. Suivront plusieurs titres de la "Vache Caroline", sur un texte de Jean le Paillot, aussi à l'école des loisirs.
Après ce seront, chez divers éditeurs et sous son vrai nom, en vrac, les "Petit Lapin", les "Petits européens", les "Charlie", les "Rose", et tous ces excellents albums aux thèmes essentiels de l'enfance, tendresse, amour, doudou, séparation, agression, protection, migration, nature ("Petit Doux n'a pas peur", "Je voudrais que tu m'aimes", "L'enfant qui venait de la mer", "Petit cœur d'ours"...),  sans oublier les documentaires gourmands sur les pommes, les tomates, les fraises, le chocolat, la soupe, l’œuf, le miel...

Petit Chaperon.

Petit Lapin. 


Une lectrice devant un tissu créé pour Dujardin.

L'exposition met aussi à l'honneur les célèbres tissus que Marie Wabbes a créés pour la maison Dujardin, les portraits d'ours en peluche qui l'ont rendue célèbre et ont été exposés à plusieurs reprises, diverses vitrines présentant plein de formidables surprises à découvrir. Aux murs, on peut encore lire différents livres non publiés dont on ne comprend pas pourquoi ils n'ont pas intéressé les éditeurs. Partout un hommage constant à  la nature, aux animaux et à la vie.


Portraits d'ours.


Portrait d'ours.