Voici que je viens de noter que la collection Hachette sort des cartons une mini série assez inattendue, mettant en scène un personnage que le cinéma a récemment remis à l'honneur. Je veux parler de Sam Wilson, alias le Faucon, un des amis et alliés les plus fidèles de Captain America. Dans cette histoire vintage (autrefois proposée dans le format récit complet Marvel, chez Lug), Sam ne ressemble pas véritablement à celui que vous avez pu découvrir sur grand écran. Durant le jour, il est assistant social et travaille dans le quartier du Bronx, où il est né et a grandi. Son identité héroïque est connue de tous, et d'ailleurs il est associé au quotidien à un flic de la vieille école, un certain Tork, pour qui le bon sens et l'action valent plus que le règlement du fonctionnaire idéal. Sam est aussi une sorte de "grand frère" pour une bande de jeunes du quartier, composée en majorité d'anciens délinquants sur la voie du rachat. Leurs méthodes se sont assouplies au fil des ans grâce à la médiation de notre héros, mais il suffit de peu pour que les rues ne s'embrasent à nouveau. C'est ainsi que le Faucon est chargé de solliciter l'autorisation d'organiser une marche pacifique dans le Bronx, pour laquelle il s'engage et donne sa parole. Le problème, c'est qu'il est attaqué à l'improviste par une Sentinelle défectueuse, qui était resté enfouie dans un chantier en construction, après un dernier combat contre les X-Men. Toujours en rapport avec les encapés au cinéma, nous retrouvons également Electro dans cette histoire. Le vilain se cache de la police dans le quartier, et quand il aperçoit le Faucon en action, son sang ne fait qu'un tour, persuadé qu'il est d'être épié, traqué. Cette mini série en quatre épisodes a un grand mérite : celui de déplacer le conflit habituel entre le bien et le mal sur le terrain des enjeux sociaux. Sam Wilson n'est pas un héros qui combat des menaces cosmiques ou mutantes, mais un homme bon et droit, qui est engagé dans la réhabilitation de son cadre de vie, et qui souhaite aider les autres, au beau milieu d'une décennie violente et impitoyable, qui voit l'Amérique tendre de plus en plus vers une forme de justice expéditive et implacable, dont les fers de lance peuvent être Charles Bronson ou encore le Punisher.
Le Faucon n'est rien de tout cela, et c'est par le dialogue, la persuasion, qu'il parvient à aboutir à ses fins. Y compris sauver le président Reagan, enlevé par les loubards du quartier, grâce à l'aide de son ami Steve Rogers. D'ailleurs la scène finale entre Ronnie et les jeunes qui lui exposent leurs problèmes est attendrissante, et un peu too much. Cet album est scénéarisé par Jim Owsley (aujourd'hui connu en tant que Christopher Priest), qui fait donc preuve de sensibilité et de recul sur pas mal de points, et les dessins sont oeuvre de Paul Smith puis Mark Bright, un habitué de la série Iron Man. Trait clair, précis, planches très lisibles et dynamiques, c'est un plaisir pour les yeux sans être bouffi de prétention. En plus c'est très daté eighties, forcément, ce qui est sympathique en période nostalgique. Une petite pépite vintage que je peux relire sans me fatiguer, et qui m'a appris à apprécier un personnage ici bien campé, dans une incarnation intéressante et engagée, et dont les origines sont de surcroît clairement explicitées.
Mais dans ce volume vous avez droit aussi à des épisodes qui datent des années 60! Avec le moment historique où Steve Rogers et le Faucon vont se trouver face à face. Il faut dire que le second cité est au service du terrible Crâne Rouge, qui aime faire joujou avec le cube cosmique, bon moyen de façonner des personnalités et de tendre des pièges inéluctables. C'est à cela que sert dans un premier temps Sam Wilson, qui va par la suite s'émanciper, se racheter, avant de devenir la nouvelle icone américaine, reprenant titre et bouclier de son prédécesseur en tant que Captain America. Stan Lee et Gene Colan sont aux manettes, pour une trilogie restée dans les annales, et régulièrement citée comme un des moments les plus importants de la longue épopée du vengeur étoilé. Un bon numéro que sort Hachette, il n'y a pas à dire.
A lire aussi : Captain America : Sam Wilson #1 la review
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