Titre : La Troupe
Édition : Auto-Édition
Date de parution : 22 avril 2016
Nombre de Pages : 234
Quand j’ai vu la couverture et que j’ai lu le résumé, après que Frédéric Meurin m’ait proposé un service presse, j’ai tout de suite accepté, tellement ils m’avaient intrigué et donné envie. Eh bien franchement, je ne suis vraiment pas déçu d’avoir dit oui et je dis un grand merci à l’auteur, pour ce partenariat, comme pour ce magnifique roman qui prouve une nouvelle fois que les auteurs Auto-Édités peuvent largement égaler et même surpasser certains auteurs édités et que j’ai raison de faire confiance et de soutenir l’auto-édition !
Pour commencer, un fait plutôt original, nous n’avons pas le droit à des chapitres à proprement parler (même si le roman est bel et bien divisé en plusieurs chapitres). À la place des traditionnels “Chapitres 1,2,etc.”, nous avons ici des extraits de chansons, aussi variés que biens choisis. Je trouve que c’est une formidable idée et que ça ajoute un plus au roman, d’autant plus quand on en saisit la véritable signification, à la fin du récit.
Nous assistons en réalité ici à des tranches de vie, principalement celles de Nathan, par les yeux duquel nous voyons les événements, de Pacôme, son meilleur ami depuis l’enfance et de plusieurs autres personnages également.
Les personnages sont tous attachants et apportent vraiment quelque chose a l’histoire.
Le récit est bourré d’humour et j’ai eu le sourire aux lèvres quasiment tout du long, ce qui à rendu ma lecture plus qu’agréable.
Malgré l’humour et la bonne humeur, l’auteur nous prouve aussi qu’il peut écrire des passages tristes et touchants. Certains passages ou “idées” sont même parfois “déprimantes” (ce qui n’est pas du tout péjoratif !), mais reste toujours réalistes et Frédéric nous dresse un magnifique portrait de la vie.
Le roman est rempli de pensées et réflexions sur la vie, tantôt naïve, tantôt crues, mais toujours justes.
J’ai donc tout simplement adoré la plume de l’auteur, à la fois drôle, poétique et vraie.
Côté théâtre, il s’agit évidemment de l’un des thèmes principaux et récurent du roman, mais c’est vraiment l’âme et l’histoire des personnages, réunis autour d’une même passion, qui en fait ce qu’il est vraiment.
Au premier abord, je n’avais pas vraiment compris le premier chapitre, qui semblait ne pas se placer dans la même logique chronologique que les autres. Mais ce premier chapitre prend en réalité tout son triste sens dans le dernier du roman et nous prouve que cette histoire a été parfaitement calibrée au centimètre près. (J’ai même relu le premier chapitre après avoir fini le roman pour bien me rendre compte de l’ampleur du récit)
Sans vraiment savoir pourquoi, je savais que l’histoire allait se terminer par cet événement, mais malgré ça, j’ai réussi à être touché et surpris par l’enchaînement ayant conduit à ce point culminant.
Pour conclure, j’ai rarement été aussi touché par un roman et je ne m’attendais pas à ce que celui-ci devienne un vrai coup de coeur. Bravo et merci à Frédéric Meurin pour ce petit chef-d’oeuvre que je ne peux que vous conseiller. Tout est là pour ce premier roman (qui aura quand même demandé six ans d’écriture) et tout s’enchaîne de façon cohérente, comme sur du papier à musique. Tous les détails sont là pour un résultat vraiment juste et touchant.
Je ne sais pas si j’ai réussi à faire passer mon avis sur La Troupe comme je l’aurais voulu, mais il est parfois difficile d’expliquer pourquoi une histoire est un coup de coeur, car c’est bien ce qu’est ce roman à mes yeux.
J’adore cette couverture, tout simplement, l’auteur n’aurait pas pu faire mieux !
Citations
Certains chanteurs populaires ont raté leur carrière d’auteur de science-fiction. Ils nous chantent un monde fantasmagorique où les chasseurs délaissent leurs fusils pour se promener au soleil levant, où de maternelles tenancières de bistrot vous offrent le café d’après les cours, et où la piste de danse se prête à de gentils échanges de bécots.
Draguer comporte plusieurs risques. Se faire rembarrer, se couvrir de ridicule, voire arriver à ses fins (risque acceptable). Les trente secondes que je viens de passer sous cet arrêt de bus ont vu défiler dans ma tête une dizaine de scénarios sur la trame « aborde cette fille, fais-la rigoler, embrasse-la et dis-lui Viens, je t’emmène ». En bus. En fait, j’aimerais qu’elle fasse le premier pas
Drôle de profession où des gens payent pour vous voir bosser. Qui se rend dans des hôpitaux pour admirer le travail des infirmières ? Qui accompagne le facteur en tournée ?
La fille se détourne et se penche vers sa copine, qui me lance un regard en coin avant de hocher les épaules. Et après ça, on ose faire la morale quand un mec jauge une nana dans la rue. L’égalité des sexes incite les femmes à se comporter comme les hommes alors que les mâles gagneraient à s’inspirer de ces dames. À part peut-être, de madame Thatcher.
J’aimerais dégouliner sous les pavés de cette rue piétonne et rejoindre les égouts, m’y faire oublier quelques années, et remonter à la surface quand une guerre nucléaire aura effacé tout souvenir de cet après-midi.
Si je trouve le crétin qui a osé proférer que le show must go on, je le crucifie, comme ça, pour voir s’il fait toujours le mariole les pieds cloutés à une planche.
En bonus, cette playlist des chansons du roman, réalisée par le blog l’envolume.