L'Antigone de Sophocle, lue et relue que je connaissais par cœur depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre, le jour des petites affiches rouges. Je l'ai réécrite à ma façon, avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre.
Avec Cyrano de Bergerac, Antigone est une de mes pièces de théâtre préférée.
L'histoire originelle est vraiment intéressante et donc cette version sous fond de Seconde Guerre mondiale est bien réécrite et facile à lire. Lors de ma lecture, je suis restée "accrochée" au personnage d'Antigone qui ne mérite vraiment pas de mourir à la fin de cette tragédie. J'ai admiré son courage pour pouvoir faire enterrer son frère contre les lois de son oncle, Créon.
A travers Antigone, on ressent bien la résistance qui est présente dans le livre et dans le contexte de réécriture.
En tout cas, pour ma part, il s'agit d'un très grand classique de la littérature.
Jean Anouilh / Edition de la Table ronde / 1946 / 125 pages.